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Autorisation des OGM : dites non au gouvernement, et dites-le vite !

Publie le samedi 10 mars 2007 par Open-Publishing
5 commentaires

Cher toutes et tous,

Prenez le temps de lire le texte ci-dessous et de refuser des expérimentations OGM qui sont dangereuses. Car en ce domaine, le ministère de l’agriculture fait vraiment dans la démocratie formelle. Profitons néanmoins de cette petite marge de liberté d’expression, même si au fond le débat est verrouillé.

En bas à droite de la page d’accueil du site dudit ministère (www.agriculture.gouv.fr) on trouve un petit encart indiquant ...OGM. En cliquant dessus on est redirigé vers le site www.ogm.gouv.fr où l’on peut voir qu’en effet il y a une petite consultation du public du 20 Février au 13 Mars inclus... 13 MARS, C’EST TRES BIENTOT !!! IL FAUT DONC FAIRE VITE !!!

Derrière tout cela il y a une entourloupe car si le communiqué de presse gouvernemental précise que "les décisions sur les programmes expérimentaux seront prises à l’issue de cette consultation" (à les en croire, donc, le public intervient sur la décision du ministère), en lisant bien on remarque qu’il s’agit pour le public de se prononcer sur la campagne 2007 de demande d’essais en plein champ. On peut lire "14 dossiers", "commission du génie biomoléculaire" (CGB), "faisabilité technique", bref ça sent la vraie consultation du "grand" public.

En cliquant sur "consultation du public" sur la page www.ogm.gouv.fr on arrive sur la liste des 14 dossiers accompagnés pour certains d’annexes et de l’avis de la CGB sur le projet. A côté de cela on peut cliquer sur "envoyer un commentaire sur le dossier".
C’EST LA QU’ON PEUT FAIRE QUELQUE CHOSE.

ALLEZ DONC, VOUS AUTRES SIMPLES CITOYEN(NE)S LAMBDAS, CONSULTER un des dossiers mis en ligne. Ces dossiers et les avis de la CGB qui les accompagne s ont écrits dans un jargon scientifique inaccessible au plus grand nombre. Mais il est précisé que "Cette consultation s’adresse à toute personne qui souhaite faire des commentaires techniques sur ces projets". Eh oui, n’est pas simple citoyen lambda qui veut...il faut pouvoir faire des commentaires TECHNIQUES.

Si vos commentaires ne sont pas techniques le ministère n’en tiendra pas compte. Pour le bilan de la précédente consultation du public, 36 759 réponses des 38 038 réponses totales prennent opposition de principe aux OGM. Je cite la suite : "Elles ne correspondent pas à la question posée qui portait spécifiquement sur la mise en place des essais, précisés sur le site www.ogm.gouv.fr. Ces réponses, ne répondant pas à la question posée, ont donc été comptabilisées et analysées à part". Parmi les 1 279 autres réponses qui ont été traitées, 60% sont opposés à TOUS les dossiers. Cependant ils n’apportaient pas "d’éléments nouveaux qui remettraient en cause l’évaluation conduite sur chaque dossier par la Commission du génie biomoléculaire (CGB). Les avis rendus par cette instance concluent à l’absence de risque dans les conditions prévues par les dossiers examinés".

Et voilà, le tour est joué. Le simple citoyen lambda ne connaît rien aux OGM et comme on ne lui explique pas ce que c’est, il s’y oppose par principe et ça ne compte pas. Ceux qui s’y connaissent n’apportent pas d’éléments nouveaux et ça ne compte pas non plus. Vaste bouffonnerie !!!

COMMENT FAIRE ALORS ?

La CGB a rendu un avis favorable aux 14 dossiers présentés, et ce, lors des séances des 12 et 13 décembre derniers. Parmi les 14 dossiers, 9 d’entres eux sont des demandes d’expérimentation sur des maïs résistants d’une manière ou d’une autre au glyphosate (la molécule active du Roundup de Monsanto). Dans ces 9 dossiers il est précisé que le glyphosate est un herbicide "non rémanent", autrement dit, il est no n persistant, ou biodégradable. C’est d’ailleurs ce dont se vante Monsanto sur ses emballages de Roundup ; il était écrit en gros "BIODEGRADABLE". C’est là que ça devient rigolo, car, il n’en est rien. En effet, la cour de justice de Lyon a condamné Monsanto France pour publicité mensongère le 26 Janvier dernier. En effet, le produit de dégradation de cet herbicide est le premier polluant des eaux de surface et souterraines analysées en Bretagne, le glyphosate étant en troisième position. La pub où on voyait le chien arroser une plante avec du Roundup pour récupérer son os a fait exploser la vente au particulier du Roundup et on a donc pu constater que cet herbicide n’est pas biodégradable, loin de là. Ceci est un élément nouveau qui devrait, espérons-le, amener la CGB à revoir son jugement, au moins sur les 9 dossiers en question. Pour donner un avis technique valable il faut donc ajouter en commentaire pour les neuf dossiers (voir ci-dessous) en question :

Dossier B/FR/06/12/01
Dossier B/FR/06/12/02
Dossier B/FR/06/12/03
Dossier B/FR/06/12/08
Dossier B/FR/06/12/09
Dossier B/FR/06/12/10
Dossier B/FR/06/12/11
Dossier B/FR/06/12/13
Dossier B/FR/06/12/14

IL VOUS SUFFIT POUR LES 9 DOSSIERS CI-DESSUS, de saisir vos nom et prénom et votre adresse e-mail, de faire du copier-coller et d’envoyer pour chacun des dossiers ci-dessus le COMMENTAIRE SUIVANT :

"Ce dossier s’appuie sur le fait que le glyphosate est une molécule non rémanente. Il a cependant été prouvé que le glyphosate est une molécule rémanente. La société Monsanto France a d’ailleurs été condamnée par la cour de justice de Lyon le 26 Janvier dernier pour publicité mensongère. Cette société affirmait que son herbicide, le RoundUp (dont la molécule active est justement le glyphosate) est biodégradable, ce qui est faux.

Par conséquent, le présent dossier s’appuie sur une information fausse et il conviendrait de le réexaminer à la lumière des ces données."

Peut-être qu’en envoyant ces commentaires des milliers de fois, la CGB et le ministère verrait que le public se pose des questions et qu’il serait peut-être temps d’organiser un vrai débat sur la question du brevetage du vivant (on peut rêver)... En tout cas, ça vaut la peine de le faire !!! Et d’envoyer ce message à des amis ou à des personnes sensibilisées aux questions d’environnement.

Notons enfin qu’une étude d’un des membres de la CGB (Gilles-Eric Seralini de l’univ de Caen et auteur de plusieurs bouquins sur le risque OGM) montre que le glyphosate est toxique pour des cellules placentaires humaines. Plus étonnant, il montre que la toxicité du roundup, c’est-à-dire de la molécule active qu’est le glyphosate avec les adjuvants est nettement supérieure à celle de la molécule seule. Et c’est apparemment de souvent le cas :

les molécules actives/brevetées combinées aux adjuvants agissent de manière synergique. Autrement dit la la toxicité globale est supérieure à la somme des toxicités. C’est donc toute la manière d’autoriser la mise en vente d’un pesticide qui est à revoir.

En effet, on ne teste que la toxicité des molécules brevetées. Voici le lien vers la publication scientifique :
 http://www.ncbi.nlm.nih.gov/entrez/...

Voilà, il y a sans doute beaucoup d’autres choses à dire, mais la condamnation de Monsanto France (malgré l’appel en cassation qu’ils ont fait) n’est pas négligeable. Il faut en profiter, et VITE !!!

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