"Aimer-Lyon" avec une réelle égalité homme-femme. Par Sabiha Ahmine

Aujourd’hui j’aimerais vous parler d’une partie de nos propositions pour la Liste AIMER-LYON, relative aux droits des femmes :

La recherche de l’égalité entre les hommes et les femmes constitue à la fois un enjeu de civilisation, une des grandes conquetes de ces dernières decennies et un objectif toujours à atteindre.

Des progrès considétables ont été réalisés, mais beaucoup reste à faire. L’évolution de la législation (droit à la contraception, à l’IVG, parité de la représentation politique, mesures pour l’égalité professionnelle) doit s’accompagner d’une évolution des mentalités et des pratiques concrètes.Notre municipalité souhaite y contribuer.

Si la parité sur les listes électorales est désormais assurée par la loi, des progrès importants restent à accomplir pour une meilleure représentation des femmes dans les instances de débat et de
prospective de la vie locale. Ainsi le pourcentage de femmes présentes au sein du Conseil de Développement (20% environ) n’est-il pas satisfaisant. Nous agirons pour favoriser la participation des femmes dans les différentes structures de démocratie participative, notamment par une meilleure diffusion de l’information et une reflexion sur le mode de sélection des membres.

Nous intégrerons l’objectif d’égalité entre les hommes et les femmes dans les appels à projet et cahiers des charges, chaque fois que ce sera possible.

En lien avec les professionnels de la petite enfance et le monde enseignant, nous favoriserons auprès des enfants une perception moderne de la place de la femme dans la société et nous developperons la prévention contre les violences sexistes.

Le personnel municipal bénéficiera de modules de formation spécifiques sur cette thématique essentielle pour l’évolution des mentalités. Notre politique de diversification des modes de garde qui permettra d’atteindre l’objectif de 90% de la demande lyonnaise satisfaite avant la fin du prochain mandat, contribuera fortement à améliorer concrètement les conditions de vie des femmes, sur lesquelles reposent majoritairement les responsabilités familiales.

De même, dans le cadre de notre politique d’accès au logement social, nous intègrerons, en coopération avec les bailleurs sociaux, la problématique de l’accès au logement pour les femmes seules avec enfants. Le bureau des temps du Grand Lyon aidera également à prendre en compte la question des horaires décalés pour les femmes qui sont particulièrement touchées par cette difficulté dans leur vie quotidienne.

Alors que les femmes constituent aujourd’hui, 46% de la population active, elles ne représentent que 26% des créateurs d’entreprises.
Le taux de survie à 5 ans d’une entreprise créée par une femme est sensiblement inférieur à celui des hommes (46,5% contre 52,5%).

L’INSEE nous apprend encore que, contrairement aux hommes, la majorité des femmes étaient au chômage ou inactives au moment de se lancer dans la création d’entreprises et qu’elles étaient moins nombreuses que les hommes à être épaulées par un conjoint ou un membre de leur famille dans leur aventure entrepreneuriale. On sait aussi que, disposant souvent de moins de fonds que leurs collègues masculins, les femmes aspirantes chef d’entreprise ont, de fait, plus de difficultés à accéder au financement bancaire.

Nous poursuivrons, en l’amplifiant, l’effort du Grand Lyon qui soutient plusieurs associations spécifiquement engagées dans la promotion de l’entrepreneuriat au féminin, dans le cadre de « Lyon Ville de l’Entrepreneuriat » (LVE). Nous nous appuierons sur les chambres consulaires, en valorisant les réussites actuelles et en portant une attention particulière aux problèmes de reprises/transmissions d’entreprises et sur l’entrepreneuriat social.

Faut-il encore le rappeler : une femme meurt tous les trois jours des suites des coups portés par son compagnon. Lyon est une des premières villes de France à s’être battue contre ce phénomène
inacceptable. Dès 2002, la Ville a en effet financé le film bien connu maintenant de la réalisatrice

Arlette Sauvage « La vie voyez-vous » qu’elle a présenté le 8 mars 2002. Cette collaboration s’est poursuivie et développée puisque le film a donné lieu à de nombreuses rencontres sur l’agglomération et que FILACTION qui s’est créée pour la soutenir a initié avec le soutien de la
Ville une campagne itinérante de lutte contre les violences en direction des jeunes dont les moments forts ont été les concerts organisés le 25 novembre dernier au Ninkasi et au Transbordeur en 2004.

Nous poursuivrons et amplifierons cette politique lyonnaise de lutte contre les violences faites aux femmes

• en soutenant les associations concernées, par des subventions ou des mises à disposition de locaux.

• en poursuivant la réhabilitation ou la création d’équipements(Charade, Point Nuit, Maison des Amies du Monde, aménagement d’appartements à Résidence…) dédiés à l’accueil des femmes victimes de violence et à leur réinsertion,

• en généralisant les permanences expérimentées dans trois arrondissements en direction des femmes victimes de violence par l’association Femmes Informations,

• en renforçant notre participation aux côtés de la délégation des droits de femmes dans les actions de sensibilisation comme celle sur les mariages forcés,

• en finançant les actions de santé communautaire en direction des personnes prostituées,

• en amplifiant les campagnes d’information, notamment destinées aux jeunes,
• en maintenant l’organisation d’évènements festifs et de réflexions autour de la journée du 8 mars.

Pour mettre en oeuvre l’ensemble de ces orientations, nous nous appuierons sur deux leviers :

–  l’adoption de la charte européenne pour l’égalité des femmes et des hommes dans la vie locale qui mobilise ses signataires pour prendre en compte les besoins spécifiques des femmes.

– la création de l’observatoire de l’égalité entre les femmes et les hommes rattaché à la mairie centrale, outil de veille, d’alerte et d’action au service de l’égalité...."