Laïc, Républicain, Français je demeure

Inadmissible de recevoir en grandes pompes le pape de ci, l’imam de ça ou le bonze d’ailleurs, avec l’argent de la majorité silencieuse des français qui ne sont pas religieux.

Faut-il rappeler que la France est un état laîc, ce qui veut dire que la laîcité est la règle, la règle du droit, notre force et notre fondement, en tant que Français, depuis plus d’un siècle ?..

La laïcité n’a pas à recevoir de leçons de personne et surtout pas de quelque religion que ce soit.

D’autant plus, quand les croyances organisées s’enorgueillissent d’Ignace de Loyola ou d’une Banco Ambrosiano, d’autant plus quand ces religions prétendant aimer et fédérer leur "prochain" ont les poches gonflées d’or de par le monde et ont toujours soutenu les pires bouchers, les dictateurs les plus sanglants au nom de la Foi, et de l’Ordre barbelé qui maintient la Foi. Sans oublier que les adeptes des dix commandements ont toujours élégamment baptisés les canons qui allaient décimer ces vies que les curetonneries de diverses obédience proclament si sacrées.

Je suis fier d’être un laïc, ni positif, ni en difficulté sur cette valeur comme sur ma volonté de la défendre contre les attaques de tous bords. La laïcité un principe, un modèle de société, un lien fédérateur nécessaire et supérieur. Les religions ne sont que des inclinations contigentes.

La laïcité, son histoire et ses résultats le prouvent, apparaît on ne peut plus légitime et d’avenir, qualités que ne possèdent naturellement pas les constructions religieuses.

D’abord et toujours, et il faut le rappeler pour les aveugles et les repentants qui cherchent par tous les moyens à donner chair et importance à leurs peurs.

Le fondement de toutes les religions reste absolument et radicalement introuvable. Et le restera, puisque le dernier mot là-dessus a été formulé au Moyen-Age par Scott Origène qui déclarait la divinité des chrétiens transcendante, pour ajouter que donc, logiquement, elle ne peut avoir aucune existence pour eux.

N’importe qui, de plus, peut constaster qu’à ces fondations de papier, les congrégations religieuses ajoutent un fonctionnement général - bien terrestre, concret, de préférence sonnant et trébuchant - caractérisé par l’opacité, le fanatisme et le mercantilisme.

L’église catholique s’étant illustré abondamment dans ce domaine. Personne n’a oublié les purges du Moyen-Age qui virent les papes d’alors exterminer allègremment, par armées royales interposées, les gueux et ceux qui pensaient que l’amour du prochain rimait avec le désintéressement et l’égalité des humains. Personne non plus n’a pu voir les comptes de cette structure vouée au salut des âmes errantes publiés, ce qui éclairerait pourtant toute cette masse de pauvres gens qui voient de "saints" hommes sous des déguisements parés de fils d’or.
Personne non plus n’a oublié les noms de Marchinkus, Calvi et de ce Banco Ambrosiano, qu’on ne peut soupconner d’avoir les caisses pleines, les structures secrètes et l’importance majeure, aux yeux de l’Eglise.

La laicité réunit notre société. C’est une belle réalité, c’est une graine pour demain, à l’heure le fanatisme économique menace la cohésion de notre pays.

Je trouve insultant qu’on veuille lui coller des béquilles inspirées par les croyances et les gens qu’elle a toujours combattus et repoussés avec succés.

J’attends, conformément à l’état de droit, à l’état de la société qui se dirige indiscutablement vers une mise à l’écart des religions révélées, conformément à l’état du monde, où l’on constate que les fauteurs de guerre se réclament très souvent d’une religion quelconque pour s’en aller mettre les terres du voisin à feu et à sang, j’exige, donc, que l’Etat et ses représentants, à commencer par le premier, réaffirment leur adhésion et leur soumission pleine et entière à notre laicité, notre rempart contre la bêtise, la cruauté et le fanatisme religieux, qu’il soit catholique ou autre.

J’attends également qu’on retire tout mise de fonds aux écoles confessionnelles quelles qu’elles soient. La laicité n’a pas à financer ce qu’elle combat à juste raison et avec l’assentiment de tous les français, depuis un siècle.

J’attends enfin que le premier maillon de l’Etat se défasse de ce titre de chanoine de Latran qui n’a rien à voir de près ou de loin avec l’Etat républicain et la laicité qui est un de ses fondements.

J’attends toujours que les autoritiés, à Paris et ailleurs, cessent, sans délai, de donner de l’argent aux responsables cultuels.

L’Etat de la France et ses huit millions de pauvres, ses milliers de sans-abris, sa privation de perspective économique positive, doit commander à l’Etat et au corps politique d’affecter immédiattement l’argent public à des réalisations concrètes, pour sortir le peuple qui les a nommés de la misère et lui donner maîtrise sur les puissances qui l’asservissent, au lieu de le dilapider à nourrir des bonimenteurs en grandes pompes qui lui promettent mirages et vident sa bourse.

La laicité, comme tous les français, est rassembleuse et tolérante, contrairement aux religions qui ne gardent que le premier terme et n’ont pas plus cesser d’éliminer les états de droits que de se combattre entre elles.

Aussi, si croyance il y a, qu’elle soit permise et respecté. Mais dans le cadre privé, où chacun s’arrange en conscience avec ses cultes personnels.