Accueil > En finir avec ce capitalisme, ouvrir des perspectives vers le socialisme

En finir avec ce capitalisme, ouvrir des perspectives vers le socialisme

Publie le dimanche 12 octobre 2008 par Open-Publishing
1 commentaire

En finir avec ce capitalisme, ouvrir des perspectives vers le socialisme - C Delarue

http://amitie-entre-les-peuples.org/spip.php?article434

dimanche 12 octobre 2008

Octobre 2008 : Quelle crise ?

http://amitie-entre-les-peuples.org/spip.php?article435

Pour en finir avec ce capitalisme il faut ouvrir des perspectives qui mènent vers le socialisme.

Il est des périodes ou il faut choisir. L’irrationnalité du système dit François Chesnais (1) nous pousse vers la barbarie . Il nous faut faire des grands choix et non à vouloir faire la synthèse illusoire du feu et de l’eau. Il ne s’agit pas pour autant d’invoquer le socialisme de façon incantatoire sous prétexte d’un approfondissement de la crise (qui n’a pas atteint son paroxysme). Souvent cela passe par l’affirmation de propositions transitoires combinées diversement en fonction de la situation. Une démarche peut par exemple prendre appui sur les difficultés quotidienne à "remplir le caddy" pour l’entretien de la force de travail actuelle et future de la famille en se fondant sur l’évolution du rapport profit /masse salariale (cf M Husson) sans même évoquer la la crise financière et ce pour aider à une reprise de "l’offensive contre le néolibéralisme" (2) . Si la lutte idéologique a bien son importance alors cette démarche ne devrait pas à mon sens omettre d’évoquer le débouché qui n’est pas électoral mais sociétal : la nécessité d’aller vers un néo-socialisme. Les altermondialistes parlent eux d’un "autre monde" nécessaire et possible qui n’est pas celui-ci en un peu mieux !

1 - En finir avec ce capitalisme, ce n’est pas en vouloir un autre "en mieux" .

Autrement dit, aller vers le socialisme suppose de penser qu’aucun accommodement pour un alter-capitalisme meilleur que la mouture néolibérale est réellement possible. Or il ne manque pas d’idéologues ou d’experts qui préconisent des demi-mesures pour sortir de la "crise financière" sans sortir du capitalisme. Certains vont plus loin et préconisent des solutions plus offensives et plus pertinentes comme les nationalisations des banques ou un pôle financier public mais dans une perspective de compromis social plus avantageux pour les couches populaires et non dans une perspective de transformation socialiste. Cela n’est ni méprisable ni négligeable tant que le rapport de force est maintenu pour la mise en place des réformes. Les fondamentaux du capitalisme n’autorise plus de formes régulées réduisant les inégalités et la place du marché. Aller vers un autre capitalisme revient à vouloir en quelque sorte à changer de pardigme social et sortir du mode de production capitaliste qui est dominant dans quasiment tous les pays de la planète. Néanmoins, ces réformes peuvent faire problème sur le contenu ou sur les modalités s’ il s’agit dans la conception même ou dans le feu de l’action sinon de protéger les capitalistes du moins de les ménager quand au cout de l’expropriation ou de leur ménager des places de contrôle dans les nouveaux processus décisionnel .Il faudrait ici aller dans le détail de ce qui est proposé. Cela va se faire prochainement.

2 - Il faur dire franchement vers ou on veut aller et ce qu’est le socialisme du XXI siècle !

En finir avec le capitalisme suppose aussi et surtout de savoir quel socialisme nous voulons. Que les patrons et les privilégiés n’en veulent pas, la chose est entendue . On sait même qu’ils prendront les armes et tous les moyens à leur disposition pour empêcher que cet autre monde surgisse. Mais les autres ? Le peuple-classe (3) avec ses paysans et ses couches moyennes salariées cherchera lui à savoir si ce socialisme sera hyper-productiviste et destructeur de la nature. Plus soucieux de libertés et de démocratie, ce peuple-classe cherchera aussi à savoir s’il sera au plus près des décision politique via une alterdémocratie ( ) ou si il restera en position d’infériorité face à une élite ou une bureaucratie d’Etat . N’imaginant pas la fin immédiate de toute division du travail ni l’accès immédiat à la société communiste sans classe on peut penser que la question n’est pas idiote. Il y a plus de moyens d’y répondre aujourd’hui que jadis. Enfin, s’il y a un aspect qui intéresse au plus haut point tout salarié et notamment les ouvriers et employés dès que l’on parle de socialisme, c’est le régime de travail. Pas question de proposer le stakhanovisme et le socialisme d’URSS avec les 3 X 8 heures. Le néo-socialisme propose une forte réduction du temps de travail sans commune mesure avec ce qui est possible sous la domination du capital. Et cette réduction du temps de travail ne signifie pas pauvreté financière puisque là encore la monnaie n’aura pas disparue. Le socialisme ce n’est pas le communisme.

3 - Annoncer que le socialisme ne peut advenir que sur une large échelle mais le processus n’est pas écrit d’avance !

Le socialisme ne peut advenir que dans un processus de transcroissance international . Au mieux on peut le concevoir comme continental. Il s’installe en Amérique latine puis en Europe sous des formes qui ont des points communs mais aussi des différences issues de la culture différente des peuples. Les tout premiers pas du socialisme peuvent évidemment se réaliser dans un seul pays en présence d’un Etat qui subsiste mais qui a changé de logique face à la démocratisation des institutions . Pour un communiste critique , cela n’a pas de sens de parler d’extinction de l’État . Une démocratisation particulière est engagée sous une dynamique "de classe" du fait que cette démocratisation continue de s’exercer clairement contre le capital résiduel et le marché résiduel. Le capital comme rapport social ne disparait pas totalement après la conquête du pouvoir d’Etat et la rupture révolutionnaire . Avec Gramsci on peut penser que la conquête de l’hégémonie se poursuit dans la société civile après le basculement du rapport de force au sein des appareils d’Etat , basculement au profit du peuple-classe au détriment de la bourgeoisie et du capital.

4 - Aller vers le socialisme n’est pas un long fleuve tranquille mais rester sous le capitalisme c’est choisir la barbarie, la misère, la guerre et le fasciste !

C’est une phase transitoire complexe ou un retour en arrière - la réaction thermidorienne s’est généralisée - est toujours possible car la réaction use des contradictions maintenues pour reprendre le pouvoir tant dans la société civile que dans les structures étatiques transformées ou en cours de transformation. En effet si des structures étatiques subsistent c’est essentiellement pour les besoins de "l’administration des choses" - planifications ou/et dotation-répartition des moyens d’accès aux services publics et aux droits. L’administration est soumise non à des "politiques" mais à l’intérêt général compris comme satisfaction des besoins sociaux du peuple-classe dans la préservation de l’avenir de l’humanité (thèse de l’alterdéveloppement plus écologique et distributif de beaucoup de valeur d’usage et de moins de valeur d’échange )

Christian Delarue
ATTAC

Notes :

1) L’irrationalité du capitalisme au coeur de la crise de civilisation planétaire

http://amitie-entre-les-peuples.org/spip.php ?article188

2) Vers un néosocialisme vert : Etendre le marché ou le circonscrire ? - C Delarue

http://amitie-entre-les-peuples.org/spip.php ?article354

3) Pour une approche du peuple-classe - C Delarue

http://amitie-entre-les-peuples.org/spip.php ?article408

Messages

  • En finir avec tous les modes de pensée non révolutionnaires =
    C’ est en finir avec toutes les vieilles idées conservatrices, qu’ il s’ agisse de capitalisme, absolument odieux, ou de socialisme, une vieille idée certes généreuse au départ, à l’ époque de Grachus Babeuf, mais absurde depuis qu’ on sait qu’ il faut remettre en cause l’ industrialisme lui-même, cette folle utopie occidentale que l’ on sait depuis complètement irréaliste écologiquement.
    Marx avait rien compris à l’ écologie. A son époque, on croyait encore naïvement aux forces productives vues comme un bienfait.
    Maintenant, il faut être beaucoup plus révolutionnaire et dépasser l’ idéal seulement socialiste ou communiste pour être carrément contre le progrès à l’ occidentale, contre le travail, contre toute production en usine, contre le productivisme par rêve de tout faire avec des machines.
    Cela pollue trop et utilise trop de matières minières maintenant en voie d’ épuisement. De plus, tout travail à l’ usine sera toujours idiot, inhumain.
    Il faut revenir au travail artisanal et domestique, et ne considérer comme "progrès" que ce qui est fabricable avec art et amour, doucement, chez soit, en n’ utilisant que des ressources renouvelables et sans polluer = empreinte écologique zéro. Les ethnologues comme Marshall Sahlins ont décrit l’ art de vivre sans travailler.
    Il faut abandonner le mode de vie occidental, tourner le dos à la modernité et vivre en petits groupes à échelle humaine, en auto-subsistance, de façon anarchiste, en ne pratiquant que ce qui est épanouissant. C’ est cela le vrai progrès : ce qui améliore le plaisir de vivre en équilibre écologique avec toute la biodiversité et toute l’ ethnodiversité...
    Vive la crise économique ! Vive l’ écroulement du monde industriel ! A bas le capitalisme,à bas le socialisme, à bas le communisme, mais vive le "communisme primitif", comme disaient les théoriciens qui n’ avaient rien compris aux dits "primitifs" dans ce 19 eme siècle victime de l’ orgueil raciste des occidentaux colonisateurs...A bas la civilisation, comme disent les anarchistes des pays anglo-saxons (revue Green Anarchy) et vive le retour aux multiples SYLVILISATIONS = du latin SILVA = forêt et sauvage...
    Fin du monde industriel = bon débarras !