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Le conseil général de Vendée donne la part belle à la colonisation.

Publie le mardi 4 novembre 2008 par Open-Publishing
12 commentaires

de Michel MENGNEAU

Trop c’est trop ! Je suis pourtant un ardent défenseur du pluralisme de l’information. Mais confondre une forme de propagande morale suscitée par des évènements circonstanciés avec le fait le d’informer équitablement le lecteur, il y a des barrières à ne pas franchir.

Pourtant, en ouvrant le bimensuel du conseil général de la Vendée du mois de novembre, quel ne fut pas mon étonnement en découvrant un article occupant le tiers d’une page du canard de propagande de l’agité du bocage (De Villiers est le président du conseil général), dans lequel l’auteur, Daniel Lefeuvre, nous explique succinctement pourquoi il fallait en finir avec la repentance coloniale et que ceci passait par le rétablissement de vérités historiques que l’on aurait soi-disant éludées ou falsifiées.

Cela dit, que l’on rende compte par un entrefilet d’une soirée réunissant le cercle Algérianiste de Vendée et un négationniste n’est pas en soit contestable. Cela fait partie du boulot des journalistes ; mais cela ne méritait en aucun cas l’encart utilisé et la relation des propos de ce Monsieur, en somme comme si l’on voulait convaincre le lecteur du bien-fondé de théories tout à fait discutables. D’ailleurs parlons-en ! Car en peu de mots l’on comprend qu’elles sont les idées qui agitent cet énergumène.

D’abord on ne sera pas surpris du lieu choisi pour divulguer des propos à la limite de la xénophobie puisqu’il s’agit de la Chabotterie, haut lieu de la chouannerie en plein cœur de cette Vendée conservatrice ou les idées qui y sont brassées ne sont pas des plus avancées en matière d’introspection sur les rapports humains, et ceci devant un parterre de nostalgique du colonialiste. Il aurait été surprenant d’ailleurs qu’il fît le même exposé dans une MJC de Seine-St-Denis à des fils d’émigrés ayant connu les affres de la colonisation. A l’évidence il a eu trop peur que dans un « tel endroit et avec de tel gens » on lui crame sa bagnole, ce qui ne risquait pas de lui arriver en Vendée !

Cà c’est pour planter le décor, venons en aux allégations de cet individu. Pour commencer il dénonce trois thèmes qui sont selon lui le cheval de bataille des anticolonialistes, à savoir que la colonisation fut une œuvre d’extermination, que ce fut aussi une œuvre de pillage des richesses, que les colons se seraient enrichis sur le dos du pauvre indigène. Probablement que la conquête des Amériques n’était pas dans le programme d’histoire de cet olibrius lorsqu’il était lycéen car il y aurait lu que se furent les conquistadors qui exterminèrent grand nombre d’indiens d’Amérique du sud, sans parler de l’Amérique du Nord, où plus proche encore dans le temps, l’éradication de l’indien stigmatise encore les reliquats de ces civilisations.

Que réponds-t-il, par des chiffres ! Des chiffres froids et impersonnels qui sont les seuls éléments permettant à ce spécimen d’expliquer pourquoi la colonisation ne fut pas porteuse de drames humains. Je vous laisse juge, car il raconte en toute quiétude que la métropole était bien gentille car les produits algériens étaient plus chers que ceux que l’on trouvait en France et en plus l’Algérie achetait à la mère patrie des produits avec les subsides que celle-ci lui donnait. Economiquement parlant c’est déjà discutable, mais il a surtout oublié de dire que la manne que recevait l’Algérie était destiné aux colons pendant que ceux-ci exploitait le Berbère. J’ai même le souvenir d’avoir entendu dire dans mon enfance par le directeur de chez Morel et Prom à Bamako, à l’époque où le Mali était encore le Soudan, qu’il faillait manier le fouet pour faire travailler le « noir », ainsi qu’il le prétendait d’un air méprisant.

Et ça continu dans les chiffres. Il s’attaque d’abord au film « Indigène » qui selon lui a raconté une énormité car lui prétends que les soldats coloniaux n’ont pas été envoyés au front pour parfois épargner la vie du soldat français, contrairement au film, et il nous le démontre par le fait qu’il y a eu que 15% de soldats musulmans tués, à égalité avec les français d’Algérie, mais surtout qu’il y a eu 16% de métropolitains, à cette évocation macabre et comptable on sent tout de suite la sensibilité du personnage.

Je ne lui parlerais pas de la guerre de 14, mais comme il se trouve que je travaille sur l’avancée allemande en mai 1940 je peux donc donner des précisions sur l’engagement de nos troupes coloniales dans la région Gembloux en Belgique. Point stratégique pour enrayer la pénétration de l’armée allemande, que principalement défendirent avec acharnement les régiments de tirailleurs marocains, dont la 1ére division marocaine. Le 14 mai, vers dix heures à Ernage, les premiers tirailleurs marocains se heurtèrent aux chars allemands, ils étaient bien en première ligne et puisque les chiffres sont de rigueur dans l’esprit de certain, on notera que 35% des soldats des trois régiments coloniaux n’ont jamais retrouvé leurs pays. D’ailleurs les communiqués officiels allemands confirmeront l’engagement importants des troupes coloniales car dans le communiqué du 27 mai on peut lire ceci : « Les troupes allemandes opérant au nord-est de Lens ont repoussé les contre-attaques des troupes coloniales française et leur ont infligé des pertes sanglante » (sic). Si ce zigoto avait fait correctement son boulot d’historien il ne se serait pas aventuré sur un terrain glissant, c’est vrai, j’oubliai, il n’avait certainement pas de contradicteur dans son auditoire. Ce qui lui a permis d’affirmer que se sont les français d’Algérie qui ont le plus souffert de la seconde guerre mondiale, manque pas de culot !

Pour finir, et là on comprend mieux la raison d’un tel article dans un journal qui pue le nationalisme à plein nez, je cite donc textuellement la fin de l’article : « L’enjeu est avant tout politique. Des mouvements cherchent à stigmatiser la colonisation pour mieux faire entendre leurs revendications. Pour eux la colonisation est le péché originel de la République, une tare qui a vicié nos principes institutionnels et a conduit aux nombreux actes racistes du vingtième siècle. C’est aussi un problème de méthodologie historique. Certains historiens ne font pas la différence entre le discourt d’intention et la pratique. Ils généralisent quelques cas particuliers. Beaucoup font de l’anachronisme et jugent le passé par rapport moraux d’aujourd’hui. D’emblée, leur but est de condamner la colonisation ». Que dire de ce panégyrique, hormis que, heureusement, la connerie humaine ne se mesure pas en pourcentage.

En faisant étalage de tels propos dans le journal de son conseil général, la Vendée ne s’honore pas et l’on comprend dans un tel état d’esprit pourquoi des faibles d’esprits ont amené à la tète de ce département le pire représentant de la droite traditionaliste, De Villiers !

Messages

  • Ah qu’il est difficile de supporter les propos qui sortent de la ligne de l’"historiquement correct" de MM.Branche, Stora ou Ferro. Le trotskysme appliqué déqualifie toute intervention qui sorte de la ligne matraquée aux jeunes de France.
    L’individu au discours si malfaisant que vous éreintez est historien, auteur reconnu d’un certain nombre d’études sur la relation entre l France et ses anciens territoires d’Outre-Mer. Il ne s’adresse pas à des "nostalgiques" comme il sied de les appeler, amis à des Français dont les pères, français d’Algérie, ont beaucoup donné de leur jeunesse et de leur vie souvent, au cours de la 2ème guerre mondiale, pour sauver leur patrie, la France, en servant dans l’Armée d’Afrique. Ce qui est un peu gênant pour la campagne de désinformation qui tendrait à en faire des pétainistes impénitents...Leur taux de mobilisation et le taux de morts au combat est exeptionnellement élevé. Donc les enfants en parlent et revendiquent la reconnaissance de leur sacrifice.
    Est-ce bien acceptable pour les tenants de l’anti-colonialisme primaire et radical ?
    Surement pas, on les préfère affublé de la trique et du casque colonial...même s’ils n’avaient dans leur très grande majorité personne à exploiter sauf eux-mêmes car leur vie était dure.
    Allez ciao...

  • Les travaux de l’univesitaire Daniel Lefeuvre sont argumentés scientifiquement. C’est donc avec des arguments également scientifiques validés par des historiens de profession qu’il faut les contester, non par des invectives, des pétitions de principe, du politiquement correct, des procès d’intention...
    Il y a d’ailleurs quelque chose comme du racisme anti-vendéen dans cet article qui me gêne.

    • On a souvent la propension à croire que les habitants du département de la Vendée sont une ethnie à comme les bretons ou le basques. Non ils sont avant tout poitevin et doivent simplement le nom de Vendéens à la convention qui a morcelé le Poitou.

      D’ailleurs ce que l’on appellera la Vendée militaire s’étalera principalement sur le bocage de deux départements, La Vendée et les Deux-Sèvres. Et les premières insurrections qui furent les prémices de ce que l’on appellera les guerres de Vendée eurent lieu en Deux-Sèvres du côté de la Forêt-sur-Sèvre. Donc le fait d’habiter le département de la Vendée ne fait pas partie d’un identité homogène qui puisse permettre de dire que l’on fait du racisme anti Vendéen dans la mesure ou cette identité n’existe pas.

  • Les troupes coloniales , "chair à canon" ?
    En 1914-1918 le Général Mangin qui commandait les troupes coloniales, disait de ses soldats : "Ma force Noire, à consommer avant l’hiver".
    Sans commentaires je crois !

    • Référence de cette citation ?

      Analyse de ce "mauvais mot" dans son contexte ?

    • pour répondre à ceci :

      "Les troupes coloniales , "chair à canon" ? En 1914-1918 le Général Mangin qui commandait les troupes coloniales, disait de ses soldats : "Ma force Noire, à consommer avant l’hiver". Sans commentaires je crois !"

      justement, il se trouve que l’hiver, plutôt que d’envoyer au front des soldats gelés parce que l’écart des températures entre leur pays d’origine chaud et l’hiver européen très froid est énorme, on les faisait hiverner...d’où cette expression, à consommer avant l’hiver, parce qu’après les soldats venus d’Afrique (sauf les Pieds Noirs, qui pourtant souffraient aussi de l’écart des températures) n’étaient plus bons à grand chose par grand froid, et risquaient la mort inutilement...l’expession est cynique, mais enfin, ne tombont pas dans les bons sentiments bêtement...

  • Un petit exemple de comment le colonisateur voyait les choses. Il s’agit d’un extrait " De l’établissement des Français dans la Régence d’Alger et des Moyens d’en assurer la Prospérité, Paris 1839, Tome II, page 205, Genty de Bussy qui fut intendant civil de 1832 à 1835.

    " Il est plus pressant de mettre les indigènes en possession de notre langue que pour nous d’étudier la leur. L’arabe ne nous sera utile que pour nos relation avec les Africains ; le français commence leurs rapports avec nous, mais il est pour eux la clef avec laquelle ils doivent pénétrer le sanctuaire ; il les met en contact avec nos livres, avec nos professeurs, c’est à dire avec la science elle-même. Au delà de l’arabe, il y a rien que la langue ; au delà du français, il y a tout ce que les connaissances humaines, tout ce que les progrès de l’intelligence ont entassé depuis tant d’année".

    Malheureusement ce n’est pas le seul écrit de cet acabit qui prouve s’il en est que le colonisateur faisait peu de cas de la culture du pays envahi, pourtant on aurait pu faire remarquer à Bussy que les Arabes avaient inventé l’algèbre, entre autre, et que cela était bien utile pour faire avancer les science qu’il tenait en panacées de la civilisation européenne. D’ailleurs, pou la petit histoire, ce sera un Habitant du Bas-Poitou, maintenant en Vendée, François Viette qui modernisa l’algèbre.

    Je tient à la disposition de qui voudra faire un travail d’historien sérieux encore foule de documents qui ne sont pas à la gloire du colonialisme.

  • On ne peut pas assimiler le comportement et les idées "moyenâgeuses" de certains élus du conseil général de Vendée avec les pensées profondes des habitants de ce département. Des nostalgiques du passé , la France en regorge et à défaut , les fabrique .Lorsque l’on approfondit les processus d’élections en France, il ne faut pas s’étonner de voir des "De Villiers et compagnie" ressurgir du passé et vouloir nous imposer leurs visions très sectaires d’une France aristocratique peuplée de vassaux et de manants. Non , les vendéens dans leur ensemble ne sont pas les colporteurs de ces idées malsaines . Gardons-nous pour l’avenir , d’être tenté de faire de tels amalgames en nous référant au passé.

  • Zut, certains commentaires m’ont foutu en rogne, j’en fais des fautes.
    Apparemment il y en a qui n’ont pas encore compris quels furent souvent les fondements intellectuels des colonisateurs, pour leur éducation j’ai donc pioché à travers les poncifs usuels et j’ai noté ce paragraphe du Cahiers N° 11 du centenaire de l’Algérie, paru en 1930 sous la houlette de Jean Mirante, directeur des affaires indigènes de l’Algérie :

    « Le milieu psychologique : Une imprévoyance native, légendaire, presque incorrigible. Tient-elle, comme on pourrait le croire, au fatalisme islamique ? Fatalisme qui n’est pas le « Fatum » antique, lequel laissait au Grecs le moyen et le goût de prévoir, mais un lourd fatalisme d’Orient, écrasant la destiné humaine et rendant inutile, voire dangereuse toute échappée sur l’avenir. Faut-il rechercher l’origine de cette imprévoyance dans l’action du climat qui, durant la saison chaude, dissout parfois les volontés et amollit les esprits ? Quoi qu’il en soit,il est indéniable que l’indigène était – et reste encore, bien qu’à un degré moindre – insoucieux du lendemain. Il peut s’attacher à la contemplation du passé, il n’envisage que rarement l’avenir ; il est l’homme de la minute présente. Il ne sent pas la nécessité de l’épargne. Vienne une mauvaise récolte : c’est la misère. »

    A la lecture d’une telle indigence intellectuelle de l’indigène on comprend que certains se soit dévoué pour éviter qu’il crève de faim... Mais ce qui est le plus étonnant, c’est que l’on ait oublié ce laxisme rédhibitoire lorsqu’il se s’agissait de faire zigouiller le zouave pour défendre la Mère-Patrie. Comme c’est bizarre...
    Ce genre de propos coure donc tout au long des douze cahiers consacrés en 1930 au centenaire de l’Algérie et il n’est pas surprenant que certains soient encore convaincus de ces théories obsolètes puisque cette sorte de littérature fut divulgué à l’envie dans les écoles primaires. D’ailleurs ces cahiers qui sont en ma possession viennent d’une école maintenant désaffectée, et c’est pour cela que j’ai choisi d’en parler.

    Donc pour effacer ce que insidieusement on a inculqué, il est nécessaire de faire un vrai travail de mémoire, en toute liberté d’esprit, et de porter haut cette introspection de notre passé, la reconnaissance des erreurs de nos civilisations fait partie de l’intelligence des peuples.

    Je pourrais vous raconter aussi la rencontre dans ma jeunesse avec les nouveaux arrivants, ceux que l’on appelait à l’époque les rapatriés, je ne le ferais pas, car cela pourrait ranimer les rancoeurs, ce débat étant d’ailleurs souvent encore à vif.

    Mais aussi le fait d’avoir écouté les propos d’un général en retraite, natif d’Algérie, capitaine au moment de l’insurrection auquel il avait participé au côté du quarteron de généraux, et dont j’en ai tiré la conclusion que notre histoire n’était pas toujours belle à regarder. Donc pour ceux qui vont dans le sens des propos soi-disant scientifiques de Lefeuvre, je leur conseillerai de faire un vrai travail d’historien car les quelques textes que j’ai cité ne sont pas qu’anecdotes, ni la généralisation de cas particulier ainsi que le prétend ce Monsieur.

    A propos des habitants du Département de la Vendée, habitant aussi dans le sud ce département, il n’est pas dans mes intention de généraliser un état d’esprit qui agite certaines sphères conservatrice, mais de faire remarquer, qu’on le veuille où non, que ces idées là sont majoritaires dans le conseil générale de ce département, et si je ne m’abuse il ont été élus par leurs concitoyens. Dont acte !

  • M. Mengneau Michel se présente ainsi sur un autre site : "Ancien gérant de société, Je suis retraité et j’emploie une partie de mon temps libre à écrire quelques bouquins d’histoire". Puisqu’il écrit des livres d’histoire, il doit en lire aussi. Il est certain, en tout cas, qu’il a pas lu une ligne de l’ouvrage de Daniel Lefeuvre, Pour en finir avec la repentance coloniale. Il ne parlerait pas de "négationnisme".
    Il critique sans avoir lu, ce qui n’est pas de saine méthode. Il se répand en invectives, signe de son dépit et de son incapacité à la controverse intellectuelle.

    M. Mengneau reproche à Daniel Lefeuvre l’usage de chiffres qui témoignerait d’un manque de "sensibilité"... Il ignore sans doute ce que l’histoire "positiviste" au XIXe siècle, puis l’histoire sérielle, l’histoire économique et l’histoire démographique, au XXe siècle, ont apporté de scientificité à l’étude du passé. L’historien doit précisément surmonter ses différentes sensibilités pour accéder à une intelligibilité historienne incontestable.

    Mais comme M. Mengneau n’est pas à une contradiction près, quand il évoque son propre travail, il utilise lui-même le positivisme ("Le 14 mai, vers dix heures à Ernage, les premiers tirailleurs marocains se heurtèrent aux chars allemands"), il recourt aux "chiffres froids et impersonnels" ("on notera que 35% des soldats des trois régiments coloniaux n’ont jamais retrouvé leurs pays") et il recourt aux affirmations officlelles d’une armée en guerre ("les communiqués officiels allemands")... qu’il n’a d’ailleurs pas la prudence de croiser avec d’autres sources... Les chiffres ne seraient-ils un outil légitime que pour M. Mengneau ?

    On notera la finesse de son humanisme et la sélectivité de sa "sensibilité" quand il regrette que Daniel Lefeuvre ne vienne parler dans "une MJC de Seine-St-Denis à des fils d’émigrés ayant connu les affres de la colonisation" pour qu’on "lui crame sa bagnole"...! Il oublie au passage qu’il y a bien longtemps que les MJC ont disparu, et que Daniel Lefeuvre est professeur en Seine-Saint-Denis depuis des années...

    Michel Renard
    professeur d’histoire

    • Professeur à l’université de Paris III Saint-Denis pour être exact. Ce que j’ai critiqué c’est l’encart du journal de Vendée. Un point c’est tout. Quand à la discution à propos du positivisme historique on pourrait l’engager, car je ne suis pas sur que la raideur des chiffres corresponde toujours à l’ambiance qui a crée l’histoire, et j’ai bien peur que l’on se réfugie trop derrière une rigueur mathématique qui n’est pas l’explication à tout.