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Colonisation, devoir de mémoire ou repentance ?

Publie le mercredi 5 novembre 2008 par Open-Publishing
10 commentaires

de Michel MENGNEAU

Comme j’ai peur de rien, je vais tenter d’aborder un sujet épineux, la colonisation.

Toutefois, suite aux commentaires sur l’article relatif au journal de Vendée, j’ai comme l’impression d’avoir empiéter sur le domaine réservé d’historiens pensant que seuls eux étaient accrédités à nous conter l’Histoire. Que seuls ceux ayant reçu une formation étaient les garants de la propagation des faits historiques de façon rationnelle et statistique.

Cela est à l’évidence pour le moins réducteur dans l’appréciation du passé, et que les Témoins, les Erudits, sont aussi aptes à apporter leurs grains de sel sur la façon de relater notre présent, mais aussi sur les évènements qui nous ont construits, et d’apporter leurs pierres d’achoppement contribuant ainsi au devoir de mémoire. Qu’importe si je froisse certaines sensibilités, je vais donc tenter de disserter sur la colonisation, n’en déplaise aux historiens puristes.

La question est donc de savoir s’il est de bon ton de faire repentance sur notre passé, pour cela je prendrais quelques exemples qui laissent dubitatif quand au fait de taire quels furent les arguments non ponctuels et justificatifs des colons.

Un petit exemple de comment le colonisateur voyait les choses. Il s’agit d’un extrait " De l’établissement des Français dans la Régence d’Alger et des Moyens d’en assurer la Prospérité, Paris 1839, Tome II, page 205, Genty de Bussy qui fut intendant civil de 1832 à 1835.

" Il est plus pressant de mettre les indigènes en possession de notre langue que pour nous d’étudier la leur. L’arabe ne nous sera utile que pour nos relation avec les Africains ; le français commence leurs rapports avec nous, mais il est pour eux la clef avec laquelle ils doivent pénétrer le sanctuaire ; il les met en contact avec nos livres, avec nos professeurs, c’est à dire avec la science elle-même. Au delà de l’arabe, il y a rien que la langue ; au delà du français, il y a tout ce que les connaissances humaines, tout ce que les progrès de l’intelligence ont entassé depuis tant d’année".

Malheureusement ce n’est pas le seul écrit de cet acabit qui prouve s’il en est que le colonisateur faisait peu de cas de la culture du pays envahi, pourtant on aurait pu faire remarquer à Bussy que les Arabes avaient inventé l’algèbre, entre autre, et que cela était bien utile pour faire avancer les sciences qu’il tenait en panacées de la civilisation européenne. D’ailleurs, pour la petite histoire et prouver que les sciences sont universelles, ce sera un habitant du Bas-Poitou, maintenant en Vendée, François Viette qui modernisa l’algèbre.

Je tiens à la disposition de qui voudra faire un travail d’historien sérieux encore foule de documents qui ne sont pas à la gloire du colonialisme.

Apparemment il y en a qui n’ont pas encore compris quels furent souvent les fondements intellectuels des colonisateurs, pour leur éducation j’ai donc pioché à travers les poncifs usuels et j’ai noté ce paragraphe du Cahiers N° 11 du centenaire de l’Algérie, paru en 1930 sous la houlette de Jean Mirante, directeur des affaires indigènes de l’Algérie, dans le bas de la page 25 on peut lire :

«  Le milieu psychologique : Une imprévoyance native, légendaire, presque incorrigible. Tient-elle, comme on pourrait le croire, au fatalisme islamique ? Fatalisme qui n’est pas le « Fatum » antique, lequel laissait au Grecs le moyen et le goût de prévoir, mais un lourd fatalisme d’Orient, écrasant la destiné humaine et rendant inutile, voire dangereuse toute échappée sur l’avenir. Faut-il rechercher l’origine de cette imprévoyance dans l’action du climat qui, durant la saison chaude, dissout parfois les volontés et amollit les esprits ? Quoi qu’il en soit,il est indéniable que l’indigène était – et reste encore, bien qu’à un degré moindre – insoucieux du lendemain. Il peut s’attacher à la contemplation du passé, il n’envisage que rarement l’avenir ; il est l’homme de la minute présente. Il ne sent pas la nécessité de l’épargne. Vienne une mauvaise récolte : c’est la misère. »

A la lecture d’une telle indigence intellectuelle de l’indigène on comprend que certains se soient dévoués pour éviter qu’il crève de faim... Mais ce qui est le plus étonnant, c’est que l’on ait oublié ce laxisme rédhibitoire lorsqu’il s’agissait de faire zigouiller le zouave pour défendre la Mère-Patrie. Comme c’est bizarre...
Mais pour que les septiques ne voient pas dans mes recherches une obsession sur le sens néfastes des écrits de la colonisation je rajouterai celui-là de la page 13 et toujours du cahier N°11, qui est en lui seul représentatif :

« Il faudrait, en outre, citer les lettres des officiers de la Conquête, pleines de détails sur l’ignorance et les superstitions des autochtones, et lire ensuite cette phrase récente d’une revue indigène, dont le positivisme résolu n’a sans doute qu’une valeur d’exception, mais qui n’en reste pas moins un test précieux à divers égards : « Ayons foi en la religion de l’Humanité, celle que tous les hommes sont frères et qu’ils sont solidaires les uns des autres ».

Ce qui me gêne c’est la condescendance de ces écrits qui trouvent exceptionnels que les arabo-berbères, ainsi qu’ils sont désignés, puissent émettre des raisonnements philosophiques qui seraient l’apanage des civilisations prétendues supérieures !

Ce genre de propos coure donc tout au long des douze cahiers consacrés en 1930 au centenaire de l’Algérie et il n’est pas surprenant que certain soit encore convaincus de ces théories obsolètes puisque cette littérature fut divulgué à l’envie dans les écoles primaires. D’ailleurs ces cahiers qui sont en ma possession viennent d’une école maintenant désaffectée, et c’est pour cela que j’ai choisi d’en parler.

Donc pour effacer ce que insidieusement on a inculqué, il est nécessaire de faire un vrai travail de mémoire, en toute liberté d’esprit, et de porter haut cette introspection de notre passé, la reconnaissance des erreurs de nos civilisation fait partie de l’intelligence des peuples.

Je pourrait vous raconter aussi la rencontre dans ma jeunesse avec les nouveaux arrivants, ceux que l’on appelait à l’époque les rapatriés, je ne le ferais pas, car cela pourrait ranimer les rancœurs, ce débat étant d’ailleurs souvent encore à vif.

Mais aussi le fait d’avoir écouté les propos d’un général en retraite, natif d’Algérie, capitaine au moment de l’insurrection auquel il avait participé au côté du quarteron de généraux, et dont j’en ai tiré la conclusion que notre histoire n’était pas toujours belle à regarder. D’ailleurs j’ai appris beaucoup par ce militaire qui, lorsqu’il était colonel, fut commandant d’armes à Phnom penh chez Sihanouk et aussi auprès de Bokassa, il m’a relaté des évènements qui sont le témoignage non écrit et que pourtant je transmet qu’en j’en ai l’occasion en toute impartialité n’ayant pourtant pas du tout la même conception ni le même regard que le sien sur la politique.

Donc pour ceux qui vont dans le sens des propos scientifiques de Lefeuvre, par exemple, je leur conseillerai de faire un vrai travail d’historien car les quelques textes que j’ai cité ne sont pas qu’anecdotes, ni la généralisation de cas particulier ainsi que le prétend ce Monsieur. Mais bel et bien une suite d’allégations plus où moins tendancieuses qui nous obligent à faire un véritable travail de mémoire.

Je ne prendrais pas appui sur l’histoire "positiviste" au XIXe siècle, ni l’histoire sérielle, ni l’histoire économique et l’histoire démographique, au XXe siècle, mais simplement avec ma sensibilité d’homme j’essaierais de faire en sorte que notre passé soit connu, même s’il paraît abusif de faire éternellement une repentance, celle-ci ne doit pas être cependant éludée en allant chercher une argumentation à connotation philocoloniale(dixit Nourredine Khélassi), ce qui est trop souvent le cas, et il ne s’agit pas là du cas particulier de Daniel Lefeuvre qui me semble malgré tout de bonne foi.

D’ailleurs pour éviter ce genre de digression, le devoir de mémoire, lui, est plus que jamais d’actualité.

Messages

  • devoir de mémoire ou repentance ?

    Ni l’un ni l’autre ! Termes trop hypocritement rabâchés par la propagande !

    Mais "PLUS JAMAIS CA !" on en est loin encore. Pour ne pas dire qu’on s’en éloigne.

  • Comme on en a pas fini avec le colonialiste, je voulais signaler ce livre dont j’ai tiré un extrait du sommaire.

    L’Auteure : Adame Ba KONARE, (dir.), (dir.) Petit précis de remise à niveau sur l’histoire africaine à l’usage du président Sarkozy , Paris, La Découverte, oct. 2008.

    Passage sur le discours de Dakar qui a fait grincer pas mal de dents !

    Tout au long de l’année, Henri Guaino reviendra sur le discours de Dakar. Le dernier soubresaut en date est sa récente sortie dans le journal Le Monde [2]. Tout en feignant de concéder à l’Afrique une histoire, dont il semble entre-temps avoir découvert quelques bribes à travers les critiques qui lui ont été adressées,

    Guaino s’obstine en réalité à la nier (en qualifiant certains de ses moments-phares d’« exception »), à la mépriser et à réhabiliter l’entreprise coloniale. Et lorsqu’il cherche à se disculper de certaines accusations, à grand renfort de citations savantes mais incongrues, ou en récusant l’inspiration hégélienne de son texte pour mobiliser d’autres soutiens, il ne fait que souligner qu’il n’a manifestement toujours pas compris le caractère inadmissible de certains points du discours de Dakar. Un adage africain nous enseigne que « l’eau versée ne se ramasse pas ». De ce point de vue, les tentatives de justification de M. Guaino effacent d’autant moins les propos tenus qu’elles continuent de falsifier l’histoire. En ce qui concerne Nicolas Sarkozy lui-même, nous préférons nous accrocher à l’argument de la méconnaissance.

    Nonobstant, un fait est patent : Nicolas Sarkozy est dans l’air du temps. En effet, depuis quelques années, nous assistons au ressac, chez une frange de l’intelligentsia française, de discours triomphalistes et nationalistes sur la France, dont l’histoire, faite de grandeurs renouvelées, est remobilisée pour susciter la fierté de tous ses fils et de toutes ses filles « de souche ». De son côté, Nicolas Sarkozy crie sa douleur de voir la France endormie depuis vingt à vingt-cinq ans et se donne comme objectif, au cours de son quinquennat, de rendre les Français fiers de leur pays [3]. Il y a une connexion entre le pouvoir politique et cette frange de la nouvelle intelligentsia, dont l’un des apôtres est d’ailleurs un historien, Marx Gallo. Est-ce un fait de hasard si ce brillant universitaire, auteur d’un ouvrage au titre explicite, Fier d’être français, a été justement désigné par Nicolas Sarkozy pour auréoler son investiture d’un discours sur la grandiose histoire de la France ?

  • On trouve aussi des textes vantant la beauté berbère, leur philosophie différente de celle des Européens...le mouvement orientaliste par exemple exaltait l’Orient, sa beauté, son exotisme...si vous n’utilisez que quelques textes, quelques points de vue, sans leur donner leur contexte (de qui sont ces points de vue ? que peut-on croire de ces personnes ?) vous ne faites que falsifier votre vison du passé...quand on commente un document historique, on commence toujours pas le contexte et la lecture critique du texte...sinon, on pourrait dire dans 50 ans que la France était un pays envahi par les hordes de barbares polygames, si on ne se réfère qu’aux textes de M. de Villiers sans expliquer qu’il est dans l’erreur la plus totale...vos textes ne font que montrer que CERTAINS colons étaient condescendants...et encore...

    • Effectivement il y a de beaux textes sur "La vie et les mœurs en Algérie", comme celui-ci par exemple/

      Comme nos indigènes savent chérir leur petits ! Il faut voir leurs sourires pour eux, la façon dont ils posent une main sur la tète rasées avec la fierté que procure cette bénédiction de Dieu ; une jeune vie crée par lui, née de lui. Les enfants d’Algérie, du Maroc, de Tunisie sont gais parce qu’ils sont aimés. Ils ont les élans, les bondissements, les câlinerie de jeunes animaux " en confiance".Page 35 du Cahier N° 10 " chapeauté par Pierre Deloncle.

      Sans faire d’ostracisme quelconque, mais il me semble que cela est de la condescendance, du moins ça y ressemble fort. C’est d’ailleurs une sorte d’exotisme de bon aloi mêlé de faux bons sentiment.

      Se sont pourtant des textes que nos ancien ont lu, qui font partie de notre histoire, il ne faudrait pas les oublier et les lire avec circonspection et ne pas y rechercher que des éléments de confort justifiant la colonisation.

      Non, la colonisation est le fait d’un peuple qui se croyant supérieur veut inculquer sa civilisation à l’autre, et cela est inacceptable. On aura beau chercher le moindre arguments justificatifs, j’irai même jusqu’à dire : dans beaucoup de cas fallacieux, non la colonisation est inacceptable et ne devrai faire l’objet d’aucun justificatif, ne serait-ce que pour en atténuer les exactions.

      Quant au fait que je fasse de l’histoire de façon qui ne vous parait peu orthodoxe, elle a au moins le mérite d’une vérité, celle de l’âme.

    • Vous devriez lire, on apprend des choses. Par exemple "l’orientalisme" d’Edward Saïd. On parle de la beauté berbère comme on parlerait de la beauté d’une espèce animale ou végétale et cela fait partie du mode de domination propre à la pensée coloniale. L’orient est pour la pensée coloniale fascination, fantasmes et répulsion tout à la fois. Ce sont les mille et une nuit et en même temps c’est l’Arabe cruel , fourbe, fanatique dont il faut se méfier. Arabe auquel on aime bien opposer le berbère, le touareg etc ce qui n’empêche pas si le berbère se révolte d’aller lui trouver des caractéristiques abominables à son tour. Savez vous que les Allemands furent appelés schleuh par les Français pendant la seconde guerre mondiale par analogie avec les tribus berbères schleuh du sud du Maroc ( région d’Agadir ) que les Français combattirent juste à la fin des années 30 ? ) Que ce soit pour s’en extasier ou pour le vouer aux gémonies le but est de posséder l’indigène, le dominer. Cela passe par sa réification, on l’essentialise, on le ramène globalement à un trait de caractère : "les berbères sont intelligents , les Arabes sont voleurs, les maures ( catégorie imaginaire inventée par les anthropologues coloniaux et qui désignent en fait les indigènes musulmans des villes ) sont plus travailleurs que les bédouins etc. . C’est la taxinomie coloniale comme on classe les papillons on classe les Indigènes colonisés.
      Lefeuvre est un négationniste de l’histoire coloniale. De surcroît il n’est pas du tout de bonne foi. Même en présence de témoins directs de faits il prétend qu’ils se trompent. Dieu n’est rien à côté de Lefeuvre. Par contre il ne supporte pas les débats contradictoires.

      Par ailleurs "M. lefeuvre défendant la liberté d’expression" : c’est une vaste bouffonnerie ! Il y a deux ans il a profité de son statut de petit chef à Paris VIII St Denis la fac où il prétend enseigner, pour empêcher de se tenir une conférence qu’un collègue prof, Marcel Dorigny particulièrement compétent lui, devait faire sur les tentatives de négationnisme en matière d’histoire de l’esclavage. Arguant qu’il n’y avait pas de contradicteur. Le pauvre Dorigny a dû se rabattre sur une salle à Paris ( salle de l’espace Marx ). Voilà la liberté d’expression version Lefeuvre. En fait sur le sujet de la colonisation il ne sait presque rien et sur le reste encore moins. Il est une catastrophe pour cette fac où j’ai fait mes études d’ailleurs. Lefeuvre est un disciple de Jacques Marseille, un historien qui avait également enseigné un temps à paris VIII, auteur d’une thèse révisionniste sur l’histoire de l’Algérie, qui l’a couvert de honte ( "chère Algérie" où il prétend que l’Algérie a coûté à la France plus chère qu’elle n’a rapporté). Marseille est une des références et inspirateur de Sarko en ce qui concerne la prétendue gabegie au sein de l’Etat due aux fonctionnaires. Il l’avait invité au congrès de l’UMP et ce sont ses rapports qui ont justifié la suppression de dizaines de milliers de postes de fonctionnaires. Voila ce que ça donne quand les prétendus scientifiques se mettent au service d’idéologies réactionnaires. Le pire est à craindre.

    • Merci d’apporter une pierre aux idées que je défend. J’avais déjà mis en cause Lefeuvre pour ce qui avait été rapporté sur la journal de Vendée où l’on pouvait lire en raccourci les thèses qu’il défends. Vos propos à son encontre conforte l’inpression que j’avais eu du personnage. L’on m’a d’ailleurs reproché d’avoir parlé de négationisme à l’égard de ses allégations, je vois que je ne suis pas le seul à avoir eu ce sentiment là !

      Fraternité.

  • "Je ne prendrais pas appui sur l’histoire "positiviste" au XIXe siècle, ni l’histoire sérielle, ni l’histoire économique et l’histoire démographique, au XXe siècle, mais simplement avec ma sensibilité d’homme"

    Alors ne dites pas que vous faites de l’Histoire, dites simplement que vous rappotez des témignages...car la sensibilité n’est scientifiquement rien, et l’Histoire est une science...et parfois l’amateurisme obscur un fléau...

    • Puisque l’Histoire est une Science, comment tenez-vous les témoignages de ces indigènes nés en 1930 sur leurs conditions de vie, de travail, d’éducation, d’interdits ? Des travaux pratiques ou des souvenirs foireux ?
      Ces indigènes qui sont nos grands parents, sont bilingues, courageux, respectables et fiers encore aujourd’hui d’être français.

      Vous ne pourrez changer ce qui a été, ce qui en découle aujourd’hui.
      Vous ne pourrez changer la nature humaine et universelle.
      Vous ne pourrez changer la réalité des faits, même en changeant les mots ou l’angle de vision.

      Par contre, vous pouvez envenimer les tensions ou pas.

      Paris

  • merci !
    en "corollaire" de votre article :
    Il y eut un EXCELLENT "C dans l’air" :
     "les tabous de l’esclavage"(l’esclavage est indissociable de la colonisation ) en Juin 2008

    A quand l’élection à la tête d’un Etat(du Monde) en raison de son aptitude et de ses compétences (seuls critères "retenus")de
     UNE FEMME, METISSE(toutes les ethnies,l’amérindienne itou),HOMOSEXuELLE,ATHEE, HANDICAPEE...
      ???
    Ce qui risque,le plus longtemps, de ne pas passer c’est" ATHEE" !

     Jules Ferry,est le "père" de l’Ecole... et de la "colonisation" !
     Les anars(pas que le "PèrePouget") étaient(sont ?) racistes ...de même que Gandhi (né en Afrique du Sud).
     Et les "républicains" de 1848 ont instauré ce qu’ils appelèrent suffrage "UNIVERSEL"...bien qu’excluant...les Femmes...!!!
     Y a encore du boulot avant qu’on ne puisse plus dire,avec Coluche :"certains sont plus égaux que d’autres"(pour lui,"certaines" ...c’était inenvisageable peut-être ?)
    et cetera !
    ("catalogue " non exhaustif)

    Voir sur le "blog du Monde" :"les athees partent en tournée" !!(mais si que ça a à voir avec la colonisation ...car c’est de Liberté qu’il s’agit)

  • La vérité historique ne peut se traiter en paraphrases vaguement idéologiques.
    Elles ne sauraient résumer la totalité de l’histoire, elle, bien plus complexe.
    Donner une vision, c’est bien. Mais il faut dire que ce n’est qu’une vision.

    Il me semble que dans ses colonies la France n’a jamais eu une logique d’élimination, ni d’apartheid, ni projet de génocide, comme ce fut le cas aux États Unis, par exemple. Ceci dit, la pensée que vous évoquez est celle de nos grands-parents. Il aurait fallu donc ne pas manquer de soulever qu’à cette même époque, en France, les femmes n’avaient pas de droit de vote, un certains nombre de français étaient encore analphabètes, la liberté d’expression très réduite, etc.

    Leur vision des choses en était fatalement -si je puis dire- différente d’aujourd’hui.
    Et cette vision s’émancipait petit à petit. Peut- être pas assez rapidement aux yeux de certains -ceux qui ont pris les armes contre la France- mais ce fait est inéluctable
    dans le temps, surtout pour la "patrie des droits de l’homme".

    Et s’il fallait penser la colonisation seulement en termes de traumatismes, pourquoi alors ne pas revisiter une histoire longue, également traumatique, intégrant les conquêtes (y compris les conquêtes arabes), la piraterie barbaresque, l’esclavage des chrétiens captifs, etc.

    Cordialement