Accueil > ONFRAY et les Mous du Bulbe...

ONFRAY et les Mous du Bulbe...

Publie le dimanche 23 novembre 2008 par Open-Publishing
14 commentaires

« Le premier devoir des intellectuels : rester silencieux quand ils ne servent à rien. »
Umberto Eco

Onfray et les mous du bulbe

Dans le dernier numéro d’un célèbre hebdo satirique dont il est un gros actionnaire, le philosophe se déchaîne contre la bande de galopins qui - en provoquant quelques coupures de courant sur les lignes de la SNCF - ont produit "un réel désagrément de centaines de milliers d’usagers" (sic) en route vers leurs boulots d’esclaves et provoqué l’ire des pouvoirs publics, justifiant par conséquent le durcissement de l’Etat et le renforcement de son dispositif sécuritaire. (Voilà au moins un point sur lequel Michel Onfray et Michèle Alliot-Marie sont d’accord.)
Mouais. Pourquoi pas. Le débat est vieux comme la lutte des classes. Mais pourquoi cette hauteur, cette hargne, cette haine, ce mépris ? "La poignée de crétins qui..." "La bande de rigolos qui..." Des "adolescents attardés", des "demeurés" à qui Mossieur Onfray, nietzchéen de gauche, interdit de se réclamer de l’anarchisme - sauf s’ils acceptent de lire les mêmes livres que lui ? (Et d’y voir les mêmes choses que lui !)
On t’a connu plus généreux, Michel. On fait son Philippe Val ? Le philosophe est à court d’idées ? Le pédadogue à court de vocabulaire ? A-t-il oublié les leçons de courtoisie de son maître, le grand Georges Palante ? Qui, au moins, n’aurait pas confondu ludisme et luddisme.
C’est le vieux Pouget qui doit rigoler. Ah, les donneurs de leçons diplômés ne sont plus ce qu’ils étaient. Les correcteurs non plus.

charles tatum
http://susauvieuxmonde.canalblog.com/

Messages

  • Par pitié il faut arrêter de faire de la publicité à ce monsieur, ce qui ne sert qu’à renforcer son égo alors qu’il n’en a vraiment pas besoin.

  • Les atteintes aux biens, sabotages compris, sont datés historiquement dans les périodes de lutte contre les oppresseurs, comme en Algérie, ou avant contre les occupants nazis ; et dans les deux cas nombreux sont les gens qui s’y sont coltinés à en mourir.

    Par-delà l’appréciation peu flatteuse de crétins, avec laquelle je suis d’accord, il faut bien dire que ces sabotages n’a pas d’ancrage dans le mouvement social, aussi anarchiste soit-il.
    Crétins, ou barbouzes, ces actions pseudo activistes ressemblent surtout à une provocation qui sert les intérêts des pouvoirs en place, et les medias ne s’y sont pas tromppés, ni les ministres du même Parti de la Presse et de l’Argent.

    Bon, si c’est pas crétins, ça peut être étourdis, qui ne se refont même pas la bataille du rail, ça change rien sur le fond.

  • Michel Onfray est un charlatan, déjà dans le premier numéro du Siné Hebdo il s’attaquait aux communistes les dénominants "idiots utiles"... le pauvre, c’est pourtant lui qui semble servir la cause des anti-communistes.

    Asturias

  • Onfray est à la pensée ce que Siné est à la poésie...

  • J’aime Onfray quand il décrypte les codes de la peinture classique, quand il fait l’historique des philosophes et poètes en s’attardant sur les "déviants"...Mais là, je dois dire qu’il parle comme Juppé.

    Soleil Sombre

    • Moi aussi ,j’apprécie plutôt M.ONFRAY,

      mais ce qui me sidère le plus dans cet article, c’est la facilité avec laquelle il reprend la thèse officielle mettant en cause les jeunes mis en examen.

      QUELLES PREUVES A-T-IL DE LEUR IMPLICATION ?
      QUELLE MEPRIS DE LA PRESOMPTION D’INNOCENCE !

      DE PLUS ,LA OU UN INTELLECTUEL DEVRAIT REVEILLER SA VIGILANCE :à savoir la stigmatisation des LECTURES ET ECRITS des JEUNES, QUE LA POLICE MET EN AVANT, ONFRAY NE VOIT RIEN , NE DIT RIEN !!!

      alors ,oui, cet article m’interroge et j’espère que l’évolution de cette "AFFAIRE" fera réflechir quelqu’un dont la vocation devrait pousser a plus de doute et de sagacité.

  • "La poignée de crétins qui..."
    "La bande de rigolos qui..."
    "adolescents attardés"
    "demeurés"

    Ceci n’est ni du langage ni de la réfexion philosophique. Il est à craindre que Michel ONFRAY ne soit atteint du même virus qui fait qu’un individu cultivé en philosophie, et ayant à sa disposition un ou des media, pense que quand il pète, ce n’est pas un pet ordinaire, c’est un pet philophique à longue portée penseuse... du même virus, donc, que certains qu’il vaut mieux ne pas nommer pour ne pas ajouter l’insulte à l’insulte.

    Et dont les pets, à droite, ont la même odeur.

  • jamais compris l’intérêt que pouvait soulever Onfray chez les gens dits de gauche. je le trouve bête, vaniteux, pédant,.. j’aime pas sa moue plein de morgue et sa fatigue blasée du sectaire qui a des airs entendus. Même genre que Val en moins énervé, vous avez raison. Même je trouve BHL plus sympa car plus rigolo. C’est dire où je place nos supposés "grands philosophes" médiatiques du siècle naissant.

  • Ohé, il ne faut pas se tromper de cible l’ami ! La période terroriste, d’une des composantes de la pensée anarchiste -une minorité- se situe à la fin du XIX siècle, point ! vous n’allez tout de même pas nous reservir l’axiome : anarchiste=terroriste, non ? Si non on peut jouer tous le deux. Ravachol ? je réponds : Elisée Reclus ! Emile henry ? Louis Lecoin ! Sante Caserio ? Louise Michel. On continue avec d’autres "terroristes anarchistes" ? Ferré, Brassens, Jean Vigo, Artaud...bon, j’arrête !
    Si vous n’avez pas compris le papier d’Onfray dans "Sinéhebdo" vous devriez changer d’hebdo. Si vous ne comprennez-pas Onfray, changez de philo ! Ou alors vous êtes de mauvaise foi.