Accueil > POUR QUE LA JUSTICE PUISSE JUGER EN TOUTE INDEPENDANCE LA PLAINTE DE (...)

POUR QUE LA JUSTICE PUISSE JUGER EN TOUTE INDEPENDANCE LA PLAINTE DE COLONNA FACE A SARKOZY

Publie le mardi 3 mars 2009 par Open-Publishing
1 commentaire

de Marie-Lys Lubrano

Jugé en appel par une cour d’assises spéciale pour le meurtre du préfet Erignac, Yvan Colonna a porté plainte contre Nicolas Sarkozy pour "atteinte à la présomption d’innocence". L’affaire doit être jugée jeudi, devant le tribunal civil de grande instance de Paris. Yvan Colonna sera là. Peut-être que Nicolas Sarkozy aussi. Son avocat, Maître Herzog, l’aurait laissé entendre à la défense...

"Dans la mesure où notre client sera présent à l’audience", expliquait très sérieusement Maître Pascal Garbarini jeudi dernier, "nous avons prévenu l’avocat de Nicolas Sarkozy que nous ne voyions aucun inconvénient à ce que son client soit là aussi"... Mi-sérieux, mi-railleurs, les avocats d’Yvan Colonna attendent de pied ferme le président de la République, jeudi 4 mars, au Palais de Justice de Paris. Ils assurent d’ailleurs que l’avocat du président, Maître Thierry Herzog, leur a "laissé entendre" que Nicolas Sarkozy pourrait bien relever le défi lancé par le berger, et se présenter devant le tribunal pour répondre de l’accusation d’"atteinte à la présomption d’innocence". La plainte n’étant déposée que devant une juridiction civile, le chef de l’Etat n’encourt pas d’autre peine qu’une sanction financière. Les avocats d’Yvan Colonna comptent lui demander 50 000 euros au titre des dommages subis par leur client.

Bien sûr, Nicolas Sarkozy pourrait aussi esquiver en invoquant son immunité de chef d’Etat, et ne pas se présenter devant le tribunal. Mais "s’il invoque l’article 67 de la Constitution", prévient Maître Garbarini, "nous relancerons la procédure dès la fin de son mandat". Pour les avocats du berger, les déclarations du président de la République, condamnant d’office leur client, forment le noeud du problème ; parce qu’alors, estiment-ils, c’est à eux qu’il revient de prouver l’innocence d’Yvan Colonna.

Une polémique née un 4 juillet

Carpentras, le 4 juillet 2003. A deux jours d’un référendum important pour l’avenir institutionnel de la Corse, le ministre de l’Intérieur Nicolas Sarkozy tient meeting. Sur le podium, un homme s’approche et lui glisse quelques mots à l’oreille. Il relève la tête. Celui qui a fait de la sécurité son cheval de bataille -et qui tire habilement son épingle du jeu, quand tout le reste du gouvernement Raffarin se fait bousculer par un mouvement social d’ampleur contre la réforme des retraites- lance alors ces quelques mots, dont la fin aurait pu se perdre au milieu des clameurs qui montent de la foule ; "la police française vient d’arrêter Yvan Colonna, l’assassin du préfet Erignac". Dans la moiteur de ce début de soirée à Carpentras, sous les hourras d’un public complètement électrisé par cette victoire écrasante du chef de toutes les polices, Nicolas Sarkozy poursuit, la voix un peu tremblante d’émotion : "Je pense à cet instant à Mme Erignac -qui a tant souffert- à son fils et à sa fille. Et cette arrestation, je veux la leur dédier". A cet instant, le ministre de l’Intérieur est fier et heureux. Il ne se doute pas que, six ans plus tard, ces mots seront retenus contre lui dans le cadre d’une procédure parallèle à ce que certains présentent déjà comme le procès du siècle.

ttp://www.lejdd.fr/cmc/societe/2009...

Messages

  • salut , rien au monde ne viendra contrarier les "ordres" du roi dictateur sarko , YVAN COLONNA DOIT ÊTRE CONDAMNE , du président de la cour aux jurés , qu’ils aient un doute, ne servira à rien , ces gens en bons fonctionnaires de l’état de droit chient dans leurs frocs à la pensée de contrarier le nabot , honte à vous !

    Alta Frequenza - Demande de reconstitution au Procès Colonna : la réponse aujourd’hui

    Le 3 mars 2009 : (11:00 Unità Naziunale, www.unita-naziunale.org - Corse - Lutte de Masse) (Francescu Maria Antona - Alta Frequenza) - Comme annoncé, la défense d’Yvan Colonna a bien demandé hier après-midi (lundi) à la cour d’assises spéciale de Paris, une reconstitution de l’assassinat du préfet Claude Erignac.

    Les avocats souhaitent qu’elle ait lieu en présence « de toutes les parties », à savoir, les six membres du commando, les témoins oculaires, Yvan Colonna, ainsi que les experts balisticien et légiste. L’accusation et les avocats des parties civiles se sont opposés à cette demande. La cour doit rendre sa décision aujourd’hui. Lors du premier procès, elle avait refusé cette reconstitution en ordonnant un simple transport sur les lieux. Enfin, ce matin, Bernard Bonnet, ancien préfet de Corse a jugé à la barre « tout à fait crédible l’implication d’Yvan Colonna ».

    Préfet de Corse du 13 février 98 à début mai 99, avant d’être démis de ses fonctions pour l’incendie de la paillote Chez Francis, Bernard Bonnet a dit avoir eu à partir de juin 98 « des informations de plus en plus précises de la part d’un informateur anonyme baptisé « Corte ».

    Procès Colonna : un ancien officier des RG sème le doute (Francescu Maria Antona - Alta Frequenza) - Un ancien officier des renseignements généraux en Corse, entendu hier (lundi) comme témoin au procès d’Yvan Colonna devant la Cour d’assises spéciales, a affirmé que le nom de l’accusé était connu dès 1998 par certains enquêteurs qui lui attribuaient déjà l’assassinat du préfet Erignac. « En décembre 98, il y avait aux RG des policiers qui pensaient que Colonna était l’assassin », a déclaré Jean Pierre Colombani, qui était alors en poste en Corse. Une déclaration qui a provoqué la stupeur des avocats de la défense qui ont rappelé que le nom de leur client n’était apparu officiellement qu’en mai 1999 au cours des garde-à-vue des membres du commando. Les juges et les policiers « ont tous affirmé que mon nom avait été donné spontanément par Didier Maranelli en garde-à-vue. Les déclarations de ce témoin ne vous interpellent pas » a alors lancé Yvan Colonna au président de la Cour. « On posera la question aux juges quand ils viendront », a répondu Didier Wacogne.

    Procès en appel d’Yvan Colonna : la cour rejette la demande de reconstitution
    La cour d’assises spéciale de Paris, qui juge en appel Yvan Colonna pour l’assassinat du préfet Claude Erignac à Ajaccio en 1998, a rejeté mardi la demande de reconstitution sur les lieux du crime qu’avait déposée lundi la défense du berger corse.

    Les magistrats ont estimé qu’"à ce stade des débats (...), la cour ne constate pas l’incomplétude de l’instruction ni l’apparition d’éléments nouveaux". La demande de reconstitution est "rejetée en l’état", ont-ils ajouté.

    La défense d’Yvan Colonna a demandé immédiatement une suspension de l’audience. "Votre sourire en dit plus que votre décision", a glissé au président Didier Wacogne Me Antoine Sollacaro, visiblement ulcéré.

    Yvan Colonna, condamné en première instance fin 2007 à la perpétuité, et ses défenseurs avaient réclamé lundi cette reconstitution de l’assassinat du préfet de Corse Claude Erignac, le 6 février 1998 à Ajaccio, afin "de confronter les déclarations des uns et des autres avec les constatations sur le terrain".

    Le parquet général et les parties civiles s’étaient opposés à cette reconstitution au motif qu’elle n’apporterait rien d’utile et qu’un transport sur les lieux avait déjà eu lieu en première instance, le 9 décembre 2007.

    A la reprise de l’audience, l’un des avocats de la défense, Pascal Garbarini, s’est dit "stupéfait" par le refus de la cour alors que la procédure a révélé "des difficultés insurmontables" et exhale "quelque chose de pourri".

    "La confiance était déjà bien entamée mais là, il n’y pas plus de confiance du tout", a tonné Me Garbarini à l’attention du président de la cour. "On se dit +c’est plié+, le sort judiciaire de Colonna est scellé".

    Les débats ont ensuite repris avec l’audition des témoins prévus mardi

    Source photo : Unità Naziunale, Archives du site.
    Source info : Alta Frequenza, Unità Naziunale
    © UNITA NAZIUNALE