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Affaire Hariri : Nouvelle donne au pays du Cèdre

Publie le jeudi 30 avril 2009 par Open-Publishing
6 commentaires

Le Tribunal spécial international, en charge de l’enquête et du procès sur l’assassinat en 2005 de l’ancien Premier ministre libanais Rafic Hariri, a ordonné hier la libération des quatres officiers supérieurs des services de renseignements du Liban, incarcérés dans leur pays depuis quatre années sous l’inculpation d’avoir été derrière cet attentat politique, en complicité avec le régime syrien de Bachar El-Assad.

L’ordonnance du tribunal, présidé par le magistrat canadien Daniel Bellmar, est un rude coup pour la majorité arrivée au pouvoir au Liban après cet attentat, dont ses composantes s’étaient empressées d’en attribuer la paternité au régime de Damas et à ces officiers supposés avoir été ses hommes de main locaux. Une thèse qui, il faut le rappeler, a été également celle que les puissances occidentales, Etats-Unis et France notamment, ont retenue et appuyée sans la moindre preuve palpable. L’assassinat de Rafic Hariri, dont les commanditaires restent à trouver, a été l’élément déclencheur d’une vaste campagne antisyrienne de la part de la majorité libanaise actuelle, relayée au plan international par Paris et Washington, qui a contraint Damas à retirer ses forces militaires et paramilitaires du pays du Cèdre.

En décidant la libération des officiers supérieurs libanais soi-disant impliqués dans l’attentat, le Tribunal international fait ainsi savoir que rien dans le dossier constitué contre eux ne confirme leur responsabilité et la piste syrienne trop vite pointée au Liban par la frange de la classe politique pro-occidentale et les capitales étrangères acharnées à mettre les autorités syriennes au banc des accusés.

L’ordonnance prise par le Tribunal spécial international intervient à un moment clef dans la vie politique du Liban, où vont avoir lieu les élections législatives. Elle n’arrange pas les affaires de la majorité antisyrienne en place dans le pays, déjà en perte de vitesse en terme de popularité et menacée de les perdre face à l’opposition, au premier rang de laquelle est le Hezbollah. Celui-ci et ses alliés vont avoir beau jeu d’exploiter cette décision du Tribunal international spécial contre cette majorité qu’ils accusent d’être aux ordres des Etats-Unis et d’autres puissances occidentales exclusivement intéressés à asseoir leurs intérêts géopolitiques dans la région.

Elle participe en tout cas à distendre l’isolement international de la Syrie, déjà bien entamé par les rapprochements esquissés en direction de Damas par Paris après le départ de Chirac de l’Elysée (lequel avait fait de l’accusation antisyrienne son obsession) et par Washington avec l’arrivée de Barack Obama à la Maison-Blanche.

Il reste maintenant que le Tribunal international spécial se doit de poursuivre son enquête sur l’assassinat de l’ancien Premier ministre libanais en ne focalisant pas uniquement sur la piste syrienne, comme il l’avait fait dans un premier temps sous la présidence de son premier président. Lequel avait été manifestement chapitré par la coalition antisyrienne en vue de conclure à la responsabilité du régime de Bachar El-Assad.

Il est d’autres acteurs libanais et internationaux qui avaient plus à gagner que la Syrie suite à l’assassinat de cette personnalité.

Messages

  • La discrétion des médias Francais sur ces remises en liberté est à rapprocher de leur promptitude à dénoncer les coupables désignés par "la communauté internationale". Ils se confirme que cette presse aux ordres constitue une sérieuse menace pour le droit et la liberté (en premier lieu, celle de la presse !!!)

    • éxactement !pas un mot chey nous "pays des libertés et d’égalités"

    • l reste maintenant que le Tribunal international spécial se doit de poursuivre son enquête sur l’assassinat de l’ancien Premier ministre libanais en ne focalisant pas uniquement sur la piste syrienne, comme il l’avait fait dans un premier temps sous la présidence de son premier président. Lequel avait été manifestement chapitré par la coalition antisyrienne en vue de conclure à la responsabilité du régime de Bachar El-Assad.je cite

      par chapitré on veut dire je pense invité sans restriction de dépenses dans les somptueuses propriétés et yachts de la famille du défunt avec champagne ,soirées et distractions à gogo !!!!!

      ne pas oublier non plus que
      la commission d’enquête a étayé ses conclusions : sur les témoignages d’un certain Zouheir Siddik, qui s’est avéré être malhonnête et menteur, et puis il a disparu.

      je crois même qu’il s’est perdu en France !!!ça fait désordre !

      en tous cas libération des quatre officiers libanais détenus sans raison depuis 4 ans

    • un des quatre officiers remis en liberté, le général Jamil Sayyed a déclaré que la détention des quatre officiers était une affaire de résistance, parce que c’est une juste cause, parce qu’il y a oppression , assurant qu’il poursuivra tous ceux qui ont fabriqué de faux-témoignages.
      Et d’ajouter : “La liberté est le début du chemin qui mène à la sentence et à d’autres choses dans l’avenir auxquelles il faut penser calmement ; nous étions des résistants, nous avons subis l’oppression, nous étions des combattants, nous avons lutté contre l’injustice, nous avons combattu des gens qui étaient au summum de leur gloire, maintenant qu’ils sont faibles, l’homme aura tendance à ne plus les affronter par pudeur. Nous avons déployé beaucoup d’effort et nous avons réussi à terminer la première étape, maintenant nous sommes encore au début et non à la fin. Si j’étais un détenu dans les geôles israéliens, j’aurais pu tourner la page, mais je suis détenu au Liban dans mon pays, avec ma mise en liberté j’ouvre une page ».

    • à part bellaciaio aucun relais dans les médias mais il faut dire que les présomptions de chirac envers la syrie et sa bouderie au 14 juillet n’aident pas à un journalisme honnête
      la syrien , la Syrie vous dis je on nous martelait ça à tout bout de champ et pour n’importe quel pétard mouillé de saint elie !! on a risqué mille fois une nouvelle guerre civile
      si les soit disant grande puissances nous laissaient vivre tranquilles cela irait mieux pour nous

      enfin un peu de justice mais habitués aux rebondissements calamiteux nous attendons le prochain round au pays du cèdre !

      pourtant depuis le déBut beaucoup le disent et le pensent : à qui profitait le crime ?????
      Vu les ennuis qui en ont résulté certainement plus à l’ennemi du sud qu’aux syriens dont le gouvernement n’est pas composé d’idiots quoiqu’on dise !

    • au fait par rapport à l’article onparle dune majorité antisyrienne on pourrait dire plutôt une minorité pro...!.face à une opposition majoritaire dans le pays et pro libanaise