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Canicule : les sueurs froides du nucléaire

Publie le mardi 3 août 2004 par Open-Publishing


de Sortir
du nucléaire


Bilan de la canicule 2003 pour le nucléaire français

La
canicule de l’été 2003
a fait s’évanouir le mythe de la fiabilité du nucléaire
français : des réacteurs nucléaires ont été arrosés (voir
fiche spéciale Fessenheim
),
d’autres ont dû fonctionner à bas régime ou même être arrêtés. La "France nucléaire" n’a évité la
pénurie d’électricité qu’avec des importations massives, alors que le prix du
kWh montait en flèche.

Les règles de protection de l’environnement et de la santé des populations ont été bafouées
impunément : rejets
d’eau trop chaude et très mauvaise dilution des produits
radioactifs et chimiques
qui sont rejetés massivement dans les rivières par
les
centrales nucléaires.

Une
procédure pénale est en cours contre la centrale nucléaire du Blayais
qui
a opéré cinquante infractions aux rejets d’eau chaude pendant la canicule 2003,
soit plus que toutes les autres centrales réunies. Le Parquet de Bordeaux ne
s’est pas encore manifesté…

Abus de pouvoir des autorités françaises en prévision de l’été 2004

Incroyable
 : "dérogations permanentes"
(!!) accordées le 21 juillet 2004 par
le gouvernement à EDF pour trois centrales nucléaires : Bugey (Ain, 4 réacteurs),
Tricastin (Drôme, 4 réacteurs) et Golfech (Tarn-et Garonne, 2 réacteurs) sont
autorisées à rejeter massivement de l’eau plus chaude que les limites légales,
pourtant déjà laxistes.

Inacceptable
 : autorisations de "chlorations massives"
accordées le 28 mai par
le gouvernement à EDF pour cinq centrales nucléaires : Nogent (Aube, 2 réacteurs),
Bugey (Ain, pour 2 réacteurs sur 4), Chooz (Ardennes, 2 réacteurs), Golfech (Tarn-et-Garonne,
2 réacteurs) et Dampierre (Loiret, 4 réacteurs). Cette chloration a pour but
de limiter la prolifération d’amibes qui prolifèrent du fait des rejets d’eau
chaude des centrales nucléaires et mettent en grave danger les populations (baignades,
eau potable). Or la chloration massive est elle aussi très néfaste pour l’environnement
et la santé.

Conclusion : contrairement à la propagande officielle, le nucléaire n’empêche
pas le réchauffement climatique (qui est bel et bien en marche). Au contraire,
c’est ce dernier qui s’attaque aux centrales nucléaires. Résultat : risques de
pénurie, dommages à l’environnement, risques sanitaires pour les populations.

Contacts :
Stéphane Lhomme 06.64.10.03.33
Jean-Marie Brom : 06.08.98.79.40 (Fessenheim)