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La tension est à son comble pour le G8 des universités

Publie le mardi 19 mai 2009 par Open-Publishing
7 commentaires

La tension est à son comble pour le G8 des universités

Les premiers affrontements entre étudiants et policiers ont eu lieu hier

Les autorités craignent le pire. Le G8 des universités débute aujourd’hui. Réunissant une quarantaine de dirigeants de faculté venant de 19 pays, il a pour objectif de conseiller les « grands de ce monde » sur les problèmes de l’humanité et de la planète. Des étudiants estiment « inacceptable la prétention des recteurs de parler au nom de tout le monde universitaire ». Ils entendent empêcher la réunion de se tenir. D’où les affrontements. Hier ils n’étaient qu’une poignée. Aujourd’hui, des milliers sont attendus...

Messages

    • j’ai trouvé ca sur le matin (suisse)
      cherchez sur la presse italienne.
      je ne sais pas l’ialien

    • Les recteurs d’universités du G8 réunis à Turin
      15:44 | 18/ 05/ 2009

      ROME, 18 mai - RIA Novosti. Les recteurs d’universités du G8 et de onze autres pays se sont retrouvés lundi à l’Université polytechnique de Rome sur l’initiative de la Conférence des recteurs d’universités italiennes et de la Commission italienne pour l’UNESCO, rapportent les médias italiens.

      Le forum de Turin est consacré au développement durable, ainsi qu’aux problèmes économiques, énergétiques et écologiques de l’humanité. La Russie y est représentée par le recteur de l’Université de l’Extrême-Orient Vladimir Kourilov.

      Le premier ministre italien Silvio Berlusconi a envoyé un message de salutations aux participants du forum, promettant de transmettre leurs recommandations aux chefs d’État et de gouvernement du G8 lors du sommet de L’Aquila (Italie).

      Des affrontements opposant une centaine d’étudiants à la police ont éclaté devant la faculté d’architecture de l’université de Turin avant l’ouverture du forum. Les manifestants ont essayé de bloquer la circulation automobile au centre-ville. Les policiers ont dispersé la manifestation par la force.

      Il s’agit du deuxième forum tenu en Italie en mai dans le cadre du Sommet universitaire du G8. Un forum international des étudiants organisé à Palerme les 8 et 9 mai derniers, avait porté sur le maintien de la paix et la protection de l’environnement.

  • L’université payée par nos impôts ne nous appartient plus ! C’est cadeau aux autres !

    De plus, qui sont ces 19 pays étrangers invités ?

    Et comment nous faire bouffer de l’Europe de force, sans nous demander notre avis ! Le délire continue !

    • Vague européenne - Louvain2009

      COMMUNIQUE DE PRESSE ET DECLARATION DU CONTRE-SOMMET DE LOUVAIN
      lus pour la manifestation de Louvain-la-neuve le 28 avril 2009

      vendredi 8 mai 2009, par arnaud

      COMMUNIQUE DE PRESSE
      Etudiants de toute l’Europe, nous nous sommes réunis à Bruxelles, Leuven et Louvain-la-neuve depuis le 25 avril 2009 pour débattre à propos du processus de Bologne. Jusque maintenant, aucun pays n’a tenu de vrai débat public avec les ministres de l’éducation. Le débat n’a pas seulement été refusé, aussi notre liberté d’expression a été réprimé et nous avons été criminalisé à plusieurs occasions. Aujourd’hui, les ministres de l’éducation se sont réunis ici à Louvain-la-neuve, donc nous, étudiants, avons organisé le contre-sommet de Louvain 2009. Ce processus implique une marchandisation et une dévaluation de la connaissance et nous transforme en objets de consommation. Dans l’actuel contexte de crise générale du système, la tendance en Europe est la privatisation du peu de service public qui restent. Le processus de Bologne est l’application sur l’éducation de la stratégie de Lisbonne, dans le contexte des accords généraux sur les commerces et les services. Un mouvement européen a commencé depuis longtemps et les résistances sorganisent pour construire une éducation juste et accessible pour tous. Nous, étudiants, avons traversé les frontières pour nous organiser et nous mobiliser au niveau international. Le 23 mars 2005, le conseil européen a écrit :« nous invitons tous les états membres à continuer la réduction de leurs niveaux générals des aides publiques pour atteindre ceux du G8 ». Etudiants, nous répondons :« à toutes ces lois, nous opposons les mêmes revendications »

      Comité Louvain 2009

      DECLARATION
      Des étudiants de toute l’Europe se sont réunis à Bruxelles, Leuven, et Louvain-la-neuve pour combattre le processus de Bologne. La réunion des ministres de l’enseignement supérieur et des experts de Bologne, du 27 au 29 avril, a été, pour les étudiants, enseignants et chercheurs, l’occasion de se réunir pour exprimer leur opposition à ce processus lors du contre-sommet de Louvain, du 25 au 29 avril.

      En 1998, avec la déclaration de la Sorbonne, Claude Allègre a initié , avec ses homologues allemands, italiens et anglais, le processus de Bologne, qui organise « le plus grand marché du XXIème siècle »(inLes échos, 8 février 1998) en suivant de très près les recommandations de puissants lobbies industriels et d’organisations néo-libérales. Les états engagés mettent en place différentes lois, mais toutes vont dans la même direction. Les pays engagés dans ce processus permettent notamment à leurs universités d’augmenter leurs frais d’inscription de plusieurs milliers d’euros, et construisent des dispositifs qui permettent l’endettement des étudiants.

      L’Europe est en résistance et un mouvement contre ce processus a commencé. Les étudiants participants au contre-sommet ont créé un réseau de résistance internationale et écrivent une déclaration plus longue, fruit du travail des ateliers du contre-sommet.

      Le processus de Bologne s’oppose à une éducation libre, gratuite, et émancipatrice.

      Par ailleurs, les experts de Bologne ne représentent personne et sont une menace pour la démocratie : ils participent à la marchandisation de l’université, pendant que les protestations sont violemment réprimées par la police, et le débat public étouffé.

      Nous vous invitons tous à amplifier cette mobilisation et à nous rencontrer à nouveau pour le G8 de l’enseignement supérieur à Turin en mai, ainsi que pour le printemps 2010 contre la stratégie de Lisbonne qui organise elle aussi « l’économie de la connaissance ».

      P.-S.

  • Contre l’insoutenable G8 de l’université (Turin 17 -19 mai 2009)
    Points de vue et débats
    Information publiée le dimanche 3 mai 2009 par Fabula (source : Vague européenne - Vague anomale - Uniriot Network)
    cf FABULA

    “Block G8 University Summit : la vague ne vous soutient pas, mais vous renverse !”.

    Du 17 au 19 mai aura lieu à Turin le G8 University Summit, un sommet international où les universités des pays du G8 se rencontreront pour décider de stratégies de recherche pour une économie durable.

    « LA VAGUE NE VOUS SOUTIENT PAS, MAIS ELLE VOUS RENVERSE ! » PROGRAMME DU CONTRE-SOMMET – TURIN, 17-19 MAI 2009

    17 mai h 21, débat : biens communs et mouvements à défense du territoire
    avec les No Tav, No Dal Molin et des mouvements contre le nucléaire

    18 mai matin, actions contre le G8
    h 17, débat : transformation et crise de l’université globale :
    les nouvelles luttes du travail
    cognitif
    h 19.30, apéritive et présentation du nouveau livre de Gigi
    Roggero, « La production du
    savoir vivant »
    h 21.30, débat : luttes universitaires européennes se
    confrontent : Italie, France, Gréce,
    Espagne

    19 mai h 11.00, Assemblé Générale de la Vague
    h 15.00, Palazzo Nuovo, via S. Ottavio 20
    Manifestation Nationale contre le G8

    Pour adhérer :
    retecontrog8@gmail.com
    info@sherwoodcamp.net

    Info :
    http://ondanog8.blogspot.com
    http://www.sherwoodcamp.net/

    APPEL A LA MOBILISATION CONTRE L’INSOUTENABLE G8 DE L’UNIVERSITÉ

    Toutes les versions de cet article sur le site Vague européenne : [English] [français] [italiano]

    Les 17, 18 et 19 mai se tiendra à Turin, soutenu par le CRUI, le G8 University Summit, auquel participeront les recteurs et les présidents des campus des états membres du G8, avec ceux de nombreux autres pays du monde. La rencontre se propose d’être l’interlocuteur direct du G8 des chefs de d’états qui se réunira en Sardaigne cet été et s’est donné l’objectif de conseiller les “grands de ce monde” sur les problèmes de l’humanité et de la planète, se fondant sur un soi-disant caractère “neutre et objectif” du savoir produit par les universités. L’institution du G8 voit aujourd’hui son déclin s’accélérer dans la crise globale qu’il a contribué à créer, surdéterminant pendant des décénies le système des relations internationales et le complexe des politiques économiques et sociales. Si le Summit se propose de discuter de développement durable global, social et humain, nous savons que le G8 est aujourd’hui un des principaux responsables de ce à quoi il s’agit de remédier et nous retenons inacceptable la prétention des recteurs de le légitimer au nom de tout le monde universitaire. Dans la première rencontre du G8 University Summit à Sapporo, il s’est discuté de réorganiser le savoir et sa transmission, dépassant les limites de la spécialisation et développant l’interdisciplinarité sous forme de réseaux coordonnés. L’objectif est de développer, au moyen de partenaires publics et privés, des innovations politiques publiques en matière de développement durable. Nous sommes bien conscient que c’est en réalité une attaque à la richesse et à la variété des capacités de ceux qui produisent la connaissance et que c’est seulement au moyen d’un conflit sur comment ces savoirs sont hiérarchisés, marchandisés, et privatisés, qu’ il sera possible de se réapproprier ces capacités. Alors qu’au Summit l’université sera représentée victorieuse, transformée et globalisée, nous la décriront pour ce qu’elle est : une université en crise, contradictoire, avec un abaissement du niveau des savoirs transmis et qui profite de ceux qui les produisent, les condamnant à une condition de précarité. Si ce sont les Académies qui continuent à administrer la pénurie des ressources adoptant la logique d’entreprise, la formation (non plus service public) continuera à se légitimer dans la forme de prestation à acheter, à des prix toujours plus lourds, produisant un système « insoutenable » pour qui y étudie et travaille. Il y a qui se contente de discuter du concept de « développement durable » (désormais terme contradictoire, souvent utilisé de manière rhétorique), nous nous voulons partir des processus réels et comprendre à quels choix opérationnels ce terme renvoie. Si par développement durable nous entendons la manière dont les organismes internationaux étendent leur propriété et leurs profits sur les ressources naturelles, si ceci permet le développement de nouvelles marchandises et secteurs tels que le énergies renouvelables, si les politiques inspirée par ce concept permettent la constitutions de nouveaux mécanismes de contrôle sur la complexité des interactions qui se produisent dans les territoires, alors nous ne l’accepterons pas ! Critiquant les processus de transformation qui investissent l’université, nous parlerons de crise globale et des tentatives de la part des gouvernements de se décharger de ses effets. Il y aura des moments de débat avec toutes les expériences internationales qui se sont appliquées à confronter la crise globale et la crise universitaire. Nous parlerons avec ceux qui comme nous s’engagent contre la crise et pour le « bien commun », résistant aux tentatives de répression, ou même seulement de subordination à un discours consensuel typique des rhétoriques sur le « développement durable » (par exemple le mouvement No Tav). Nous espérons que pour le Summit, le schéma habituel niant la mobilité aux étudiants ne soit pas répété. Nous ne voudrions pas nous retrouver, après les mobilisations de cet automne, à conduire des négociations interminables avec le service des chemins de fer. Bien que le gouvernement tente de réduire toujours plus les espaces d’action politique et sociale, nous construirons une manifestation nationale le 19 mai en nette opposition au Summit.

    VAGUE ANOMALE – UNIRIOT NETWORK, ITALY

    Url de référence :
    http://www.louvain2009.com/CONTRE-L-INSOUTENABLE-G8-DE-L

  • Mardi 19 Mai 2009, 10h38

    [Fwd : si vous avez l’intention d’accueillir des amis étrangers...]

    >Voilà pourquoi nous devons faire connaître la nécessité absolue des cercles de silence et nous mobiliser.

    >Date : Fri, 15 May 2009 14:11:46 +0200

    >Sujet : si vous avez l’intention d’accueillir des amis étrangers...

    >De : Véronique LUCAS

    >

    >lisez ceci... pour information ! Et sachez que si tous les pays adoptaient les mêmes mesures, je n’aurais jamais pu réaliser mon voyage autour du monde !

    >

    > Brésilienne, universitaire, touriste et... indésirable en France

    >

    >De la France, Solange França, universitaire brésilienne venue passer quelques jours à Paris chez des amis français, n’aura vu que la zone d’attente de l’aéroport Roissy-Charles-de-Gaulle. Parce qu’elle était en possession d’une simple attestation d’hébergement et non d’une attestation d’accueil officielle, elle a été remise aussi sec dans l’avion.

    *"L’histoire circulait depuis une quinzaine de jours, en portugais, sur les réseaux universitaires brésiliens, nous l’avions déjà répercutée sur le Réseau Pôle Brésil de Nanterre"*, raconte Idelette Muzart, la responsable de ce réseau.

    >Voici cette mésaventure telle que la raconte Solange França, dans un français parfait, et son ami français Yves Bellenand qui l’attendait à l’aéroport et ne l’a jamais vue arriver.

    >

    >*Le récit de Solange França*

    >

    >Comme tous mes amis le savaient, j’avais programmé d’aller à Paris en

    >vacances, visiter un couple d’amis Yves et Riviane, fêter mon anniversaire,

    >établir des contacts avec des instituts de recherches et d’enseignement, et

    >de réaliser mon rêve de connaître la France.

    >

    > Je suis partie d’Ilhéus le 9/4/09 à 12h32, destination Salvador de Bahia

    >par le vol TAM 3680 puis de Salvador de Bahia destination Paris par le vol

    >TAM 8068 arrivée à l’aéroport Charles de Gaulle à 14 heures le 10 /04/2009.

    >

    >Au sortir de l’avion, j’ai été conduite sans aucune explication dans une

    >salle de la police française. Une policière a alors demandé de vérifier mon

    >passeport, mon billet d’avion de retour, l’argent disponible, l’attestation

    >d’hébergement et mes assurances. Pour prouver mon hébergement j’ai présenté une attestation faite par Yves et Riviane Bellenand, ce couple d’amis qui devaient m’héberger durant tout mon séjour à Paris.

    >

    >Je lui ai expliqué que je n’avais pas d’assurances spéciales mais j’ai présenté ma carte d’assurance privée brésilienne, un bulletin de salaire émis par le gouvernement de l’état de Bahia datant de mars 2009, montrant que je suis en activité à l’Université de Santa Cruz à Bahia (Brésil) comme enseignante-chercheur.

    >

    >Sans autres explications, j’ai été conduite avec deux autres personnes vers

    >une autre salle de la police dans laquelle se trouvait déjà un autre brésilien.

    >

    >J’ai demandé des explications au policier à l’accueil mais il m’a dit de

    >m’asseoir avec un ton de voix menaçant et agressif. A ce moment là, j’ai

    >réalisé que j’allais être expulsée de France et que je ne pourrais pas

    >demander des éclaircissements parce que je craignais d’être considérée

    comme

    >*« agressive »* ce qui pourrait aboutir à des événements encore plus graves

    >comme par exemple être mise en prison sur le territoire français.

    >

    >Plus tard un autre policier a mis des gants et a demandé au brésilien de le

    >suivre dans une autre salle. Dix minutes plus tard un autre brésilien a été

    >aussi emmené. Après deux policières ont demandé à deux autres filles qui

    >nous avaient rejoints d’aller dans une autre salle. Après ça a été mon

    tour.

    >

    >Dans cette salle il y avait mon sac à dos et mon sac à main. J’ai dû mettre

    >tout sur une table et m’éloigner de mes affaires et les deux policières ont

    >tout fouillé. Elles ont confisqué mon passeport et mon argent (200 réals,

    >100 dollars et 1800 euros). A ce moment-là, j’ai demandé à nouveau des

    >éclaircissements sur l’expulsion mais une policière m’a dit de *« fermer ma

    >gueule »* sur un ton menaçant.

    >

    >J’ai présenté mon bulletin de salaire mes trois cartes de crédit (Visa

    >Ourocard Platinum, Mastercard Ourocard Platinum et Ourocard Gold toutes

    >émises par la Banque du Brésil), l’attestation d’hébergement et des e-mails

    >des professeurs et collègues de travail avec lesquels j’avais

    l’intention de m’entretenir durant mes vacances.

    >

    >En effet, j’envisageais de faire un post-doctorat en France dans un futur

    >proche. J’ai montré l’e-mail du professeur Henri PLANA (professeur français

    >à l’UESC - Université de l’Etat de Santa Cruz à Bahia, Brésil) qui est

    en ce

    >moment en stage post-doctoral au Laboratoire d’Astrophysique de Marseille),

    >de Michel Jean DUBOIS (français, biologiste, qui travaille à Intervivos (

    >www.intervivos.fr) et de Marcelo DE PAULA CORREA chercheur brésilien, en

    >stage post-doctoral au LATMOS (Laboratoire Atmosphères, Milieux,

    >Observations Spatiales).

    >

    >J’ai expliqué que je n’avais pas d’invitation officielle pour visiter ces

    >laboratoires parce que j’étais en vacances, mais que, même en tant que

    >touriste, et comme coordinatrice de recherches de l’Université, j’allais

    >aussi prendre des contacts professionnels pour envisager un post-doctorat et

    >pour articuler avec des institutions françaises la soumission de projets

    >dans le cadre du 7ème Programme pour l’Investigation et le Développement

    >Technologique de la Communauté Européenne.

    >

    >Quand j’ai demandé à cette policière comment je pourrais inverser la

    >situation, elle m’a informé que ce serait seulement possible grâce à une

    >intervention de l’ambassade du Brésil en France, et que dans la salle ou

    >j’allais être « *détenue* », il y avait un téléphone et que je pourrais m’en

    >servir. La même policière m’a donné le numéro de téléphone de l’ambassade.

    >

    >J’ai été conduite dans une salle de détention ou il y avait déjà 5 autres

    >personnes. J’avais uniquement les vêtements que j’avais sur moi, un papier

    >avec les numéros de téléphone de Henri et de Riviane et celui de

    >l’ambassade. Mon sac à dos et mon sac à main sont restés par terre dans un

    >couloir d’accès à cette salle et mon passeport et mon argent ont été

    retenus par la police française.

    >

    >J’ai appelé le numéro de l’ambassade qui répondait seulement avec un

    >répondeur indiquant un numéro à contacter pour les urgences. J’ai laissé un

    >message sur un deuxième répondeur pour expliquer ma situation. *« Détenue

    >dans un aéroport d’un autre pays, désespérée, espérant une aide officielle

    >du Brésil je n’arrive à parler qu’à un répondeur »*.

    >

    >Le temps passait, quelques personnes désespérées, d’autres en larmes dans

    >une salle pas propre et où il y avait seulement dix places assises avec un

    >unique téléphone disputé par tous. L’énervement, le sentiment d’insécurité

    >et le désespoir augmentaient.

    >

    >Je crois vers 17 heures (je n’avais pas de montre) on nous a apporté de la

    >nourriture dans un sac : une boite de salade au thon, un morceau de pain, un

    >paquet de chips, une bouteille d’eau et un dessert crémeux de bananes et

    >pêches qui a servi à écrire les numéros de téléphones que nous obtenions

    sur le mur de la salle de détention (nous n’avions ni papier ni crayon !).

    >Vers 18 heures nous étions tous conduits de nouveau dans la salle du

    >département de police où un interprète allait nous signifier que nous

    >quitterions la France par le premier vol et que la seule solution était de

    >signer les termes du *« refus d’entrée en France »* composé de 5 pages toutes

    >écrites naturellement en français.

    >

    >Puis on est retourné dans la salle de détention ou j’ai réussi à avoir au téléphone un fonctionnaire du consulat du Brésil qui était au courant de ma situation ayant écouté le répondeur et ayant parlé avec mon ami Henri. Il m’a informée qu’il ne pouvait rien faire et que je devais retourner au Brésil. J’ai réussi à parler avec Yves et Riviane qui étaient toujours à l’aéroport et qui avaient déjà fait des tentatives inopérantes pour prouver qu’ils allaient vraiment m’héberger chez eux.

    >Vers 21 heures, le 10 avril 2009, la police m’a rendu mon argent et j’étais conduite avec 16 autres brésiliens escortés par 10 policiers, à la porte d’embarquement pour prendre le vol Tam JJ 8055 destination Rio de Janeiro.

    >En arrivant à Rio le personnel de la TAM - inefficace et montrant leurs préjugés - m’ont rendu mon passeport et j’ai été conduite à la police fédérale brésilienne pour ensuite prendre le vol TAM JJ 8068 destination Salvador de Bahia, et après le vol TAM JJ 3660 destination Ilhéus.

    >

    >Ce message bien que long ne parvient pas à dire la grande frustration, la peur, l’insécurité, le manque de respect et les préjugés que j’ai vécus durant ces 75 heures.

    >

    >Présentement je voudrais que les autorités brésiliennes et française prennent connaissance de « l’événement » que j’ai vécu et aussi donner des éclaircissements.

    >

    >En fait, ce qui devait être un cadeau d’anniversaire a généré beaucoup de souffrances.

    >

    >Cordialement

    >

    >Solange

    >

    >*Le récit d’Yves Bellenand*

    >

    >Honte et révolte sont les deux sentiments qui m’animent depuis vendredi dernier. Honte d’être français et révolte contre un pouvoir qui a comme ligne de conduite la répression dans tous ses états !

    >

    >Les faits : Vendredi 10 avril , 14 heures, je suis à l’aéroport Charles de Gaulle venu accueillir notre amie brésilienne Solange França qui vient passer trois semaines avec nous. C’est l’occasion pour elle de fêter son 40ème anniversaire et de prendre aussi des contacts professionnels en vue d’un post-doctorat. Solange est professeur-chercheur à l’Université Santa Cruz de Bahia.

    >L’avion s’est posé à l¹heure.

    >15 heures, Pas de Solange !

    >15h30, j’interpelle un policier et lui demande si tous les passagers sont sortis de la salle de débarquement. *« Non, il y en a encore en salle de police ! » *

    >16h, inquiet, je demande à un douanier qui passait s’il veut bien me dire si Solange França a quelque problème. Il revient dix minutes après : *« la personne est retenue par la police parce qu’elle n’a pas tous ses papiers en règle. Vous devez vous rendre dans la zone de fret 1 à ZAPI 3 »*

    >

    >Aucune indication dans la zone de fret 1 ne signale la ZAPI 3 ! Je finis par trouver. Là j’expose la situation et on me dit qu’on ne peut me donner aucun renseignement, les personnes détenues n’étant pas encore transférées en Zone de détention. Elle me donne un numéro de téléphone à appeler entre 19h et

    >20h et me fait comprendre que je ne peux rester là.

    >

    >Vers 18h nous réussissons à avoir la ZAPI au téléphone *« deux problèmes : attestation d’hébergement non officielle et problème d’assurances. »*

    >Nous arrivons devant la grille de la ZAPI à 19h20 Là,* « c’est fermé revenez demain matin à 8 h. »*

    >

    >Nous nous rendons à l’aéroport et nous demandons à voir l’officier de police de quart. Nous expliquons à un policier que nous n’étions pas au courant de l’attestation d’accueil délivrée par la mairie ou la préfecture mais que nous avons fourni une attestation d’hébergement sur papier libre.

    L’officier de quart dit *« impossible ! »*

    >

    >Notre amie a été renvoyée dans son pays à 21 h 50 sans qu’on ait pu la voir !

    >

    >Je suis révolté, non seulement par les conditions de détention, mais aussi

    par la désinvolture et le manque d’humanité qui ressort de cette lamentable affaire, et plus encore par la restriction de nos libertés individuelles qui découle des conditions de l’établissement de cette « attestation d’accueil » officielle qui est demandée par l’Etat français aux étrangers venant de l’extérieur de l¹espace Schengen.

    >

    >En effet renseignements pris, on demande l’avis d’imposition de la personne qui accueille, trois quittances d’électricité, une quittance de loyer, l’état de salubrité du logement et la photocopie de la pièce d’identité entre autres renseignements et 45 euros de timbres fiscaux. Et la mairie ou la préfecture peuvent ne pas autoriser l’accueil. La France a vraiment perdu son aura de « terre d’accueil ».

    >

    >N’avons-nous plus le droit de recevoir nos amis étrangers sans en demander l’autorisation ? C’est une restriction de plus de nos libertés individuelles.

    >

    >Si comme moi vous êtes choqués et honteux faites passer ce courriel à tous vos amis. Merci.

    >

    >Yves Bellenand

    >Véronique LUCAS

    >Journaliste pigiste - SCOP Sapie

    >28, rue d’aubuisson

    >31 000 TOULOUSE

    >Mob : 06 82 72 00 80

    >Courriel : verolucas56@gmail.com