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Au sujet de la candidature de Jean Pierre DELANNOY

Publie le dimanche 22 novembre 2009 par Open-Publishing
14 commentaires

Les militants des CSR ont appris l’annonce de la candidature de J.P. Delannoy, secrétaire de l’USTM-CGT 59-62, aux fonctions de secrétaire général confédéral, en lisant la presse nationale.

Notre organisation a ensuite été sollicitée pour apporter son soutien à cette candidature.

Nous partageons des analyses et des propositions parmi celles formulées par le collectif de militants et de syndicats soutenant cette candidature. Mais les désaccords nous apparaissent trop profonds sur des éléments fondamentaux.

Nous avons donc repoussé cette proposition de soutien pour plusieurs raisons :

1) Sur la forme :

a. La candidature du camarade Delannoy nous apparaît être plus une opération de communication qu’une initiative lançant une véritable réflexion sur les enjeux et l’ordre du jour du congrès. Nous regrettons au quotidien la faiblesse des débats qui traversent nos organisations syndicales. Il est donc dommage que les débats de congrès soient contournés par une externalisation des lieux d’échanges et d’analyses collectifs.

b. Il y a une contradiction profonde à dénoncer l’actuel bureau confédéral dans son mépris du fédéralisme pour ensuite, nous mêmes, passer outre nos règles de fonctionnement collectif confédérales. Une candidature à une fonction syndicale interprofessionnelle doit émaner d’un mandat donné par une organisation syndicale. La réponse conjointe de l’UD CGT Nord et de la FTM CGT est malheureusement limpide sur le point de l’absence de candidature déposée par J.P. Delannoy.

Au final, nous ne pouvons donc qu’être étonnés d’apprendre une candidature au secrétariat confédéral par l’intermédiaire de la presse bourgeoise ! Candidature provenant d’un camarade non mandaté, ou ayant délibérément choisi de ne pas suivre les règles de fonctionnement collectif.

2) Sur le fond :

Oserions nous dire qu’un congrès confédéral ce n’est pas la Star’ac. La question n’est pas de savoir quel secrétaire confédéral élire mais bien de mandater une équipe militante sur des mandats précis.

A ce jour, nous entendons très bien le discours de J.P. Delannoy et sa réaffirmation verbale du syndicalisme de lutte de classe. Mais nous restons toujours dans l’attente de propositions concrètes pour faire vivre ce syndicalisme de classe au quotidien dans les entreprises, dans les quartiers et dans les communes.

A ce sujet, les rares allusions à l’ordre du jour du congrès confédéral nous inquiètent vivement. Le camarade Delannoy nous donne l’impression, en s’arc-boutant sur le syndicalisme d’entreprise, de se faire le porte parole des corporatismes qui gangrènent notre confédération depuis des décennies. Or ce corporatisme, ce syndicalisme d’industrie, est le principal obstacle à la construction de la grève générale. Une grève générale qui se construit non pas par le discours mais par l’implication syndicale réelle des militants, en sortant de leur entreprise.

Ce sont les syndicats d’industrie, regroupant localement tous les travailleurs d’une même branche professionnelle, qui ont permis de développer la CGT et de construire des luttes victorieuses.

Condamner aujourd’hui le syndicalisme d’industrie, comme un vecteur de CFDTisation, comme le font beaucoup de camarades et J.P. Delannoy, prouve une méconnaissance totale de notre histoire. Rappelons que le syndicalisme d’industrie fait partie intégrante du syndicalisme de classe comme en témoignent les congrès et textes de la CGT, de l’Internationale Communiste et de l’Internationale Syndicale Rouge.

Nous regrettons également que des responsables CGT, utilisant leur fonction syndicale, s’attaquent à J.P. Delannoy sans avoir été mandatés par leurs adhérents pour le faire.

Nous restons cependant à la disposition des partisans de cette candidature, et des autres adhérents CGT, afin d’échanger fraternellement sur les résolutions, portées lors de ce congrès.

Fraternellement, le secrétariat des Comités Syndicalistes Révolutionnaires.

http://syndicaliste.phpnet.org/spip...

Messages

  • Je veux bien comprendre que beaucoup de Camarades s’interrogent sur le fond et la forme de cette candidature,mais que vous faut il pour enfin reconnaitre qu’il faut à TOUT PRIX SORTIR CES OPPORTUNARTS A LA TETE DE LA CGT QUI FONT TANT DE MAL AU SYNDICALISME DE CLASSE ET SURTOUT AUX SYNDICALISTES QUI SE BATTENT CONSTEMENT DANS LEUR BOITE POUR CONVAINCRE LES TRAVAILLEURS QUE TOUS LES MILITANTS NE SONT PAS COMME CEUX QU’ILS VOIENT A LA TELE !

    J’utiltise la télé car il n’y a plus que là que l’on "apperçoit" Thibault et sa clique,qui se baladent dans les salons mondains et à l’Elysé en disant que "le grand soir s’est dans les livres d’histoires."
    Aprés la seconde guerre mondiale ont les aurais tondus !!

    Cher(es) Camarades ,il faut arreter de se poser des questions et il faut agir !! Le gouvernement capitaliste et ultra réactionnaire ,lui ne se pose pas de question il passe ses lois qui bousille notre vie !! Avec l’aide des sociaux democrates qui sont à la tete de la CGT !!

    Alors que tous les Camarades Révolutionnaires se rassemblent autour de la candidature de Jean Pierre,pour montrer que nous sommes les majoritaires au seins de la CGT.

    D’autant plus que plus l’on attendra plus l’on va nous faire passer pour des terroristes alors que s’est nous la vrai CGT !!

    Oui je soutiens la candidature de Jean Pierre ,oui je defend le combat de classe,oui j’attend la greve generales et on vera aprés !!!

    Jérôme (Douai)
    Militant CGT Révolutionnaire

  • Comités Syndicalistes Révolutionnaires.

     ??????

    Mais c’est quoi ça "Comité syndicalistes révolutionnaires" ???????

    On nagerait pas un peu en plein délire à la Cégète là ?

  • On hallucine à la CGT, alors qu’il faut attérrir,

    Une mise au diapason, s’avère nécessaire !

    Syndicaliste, militant et délégué CGT , je suis complétement écoeuré par la tournure de l’actualité autour de notre syndicat, tout ça à cause d’un 49ème congrès !

    Je suis écoeuré par les commentaires, comportements de camarades (soi-disant représentant des salariés).

    Votre révolution je n’en ai rien à foutre, depuis 1895, c’est bon !

    Le discours c’est le même.

    Quand ’est ce que vous allez parler de la défense des salariés ?

    Renseigner et surtout, revendiquer dans les taules, c’est cela notre boulot !

    Alors la CGT, des GRANDS DISCOURS DU GRAND SOIR, tenu par des GENS extrêment avertis.

    Mesurons l’écart entre le taux de syndicalisation et l’état du moral des salariés, ils ne s’y retrouvent pas.

    Alors faites la Révolution si cela vous fait plaisir, mais ce n’est pas cela qui va améliorer la vie des salariés dans la merde, il suffit de faire des permanences dans une UL, pour être confronter à la misère et la souffrance des hommes et des femmes confrontés à la lacheté des patrons !

    Allez-y leur dire que Marx et consorts vont améliorer leur sort.

    Trop d’idéologie , et de politique, dans les débats actuels, restons syndicalistes, c’est à dire défendre l’intérêt des salariés !

    • "Trop d’idéologie, trop de politique, restons syndicalistes"

      Ah ! Le nomenclaturiste a parlé.

      Laissons-le gérer son pré carré de salariés.

      Cela dit les gestionnaires du syndicalisme seraient bien inspirés de relire les statuts de la CGT et la charte d’Amiens....

      Peut-être y découvriraient-ils les liens qui existent entre ceux qui licencient, qui exploitent et réduisent les acquis sociaux ET ceux qui gèrent le capitalisme ?

      Mais, répondra le nomenclaturiste corporatiste : "entre gestionnaires (du capitalisme ou du syndicat) nous devons faire preuve de solidarité."

      Eh oui, c’est bien le problème.....

      Jak

    • "nomenclaturiste corporatiste" ? tu peux me dire à quelle corpo. il appartient le Cde ? j’ai pas trouvé.

      "nomenclaturiste" un militant qui exerce ses responsabilités syndicales sur les lieux de l’exploitation capitaliste ?

      Et toi,tu fais quoi ? je pense que c’est toi qui a un problème.

      LE REBOURSIER cheminot CGT

    • Je suis ouvrier dans l’agroalimentaire, je bosse en 2 X 8 heures, avec des semaines à 5 heures du matin au turbin, alors ton prechi precha de nomenclaturiste est vraiment navrant et surtout l’archétype des discours " je sais tout, j’ai tout vu et prout prout prout !

      Voilà où nous mène votre caricaturisme (puisqu’il faut ISMER à tout dans votre jargon ), qu’est ce que j’en ai à foutre de la charte d’Amiens, elle n’a jamais été appliqué !

      Au début de la CGT il y avait des socialistes, ensuite de anarcho syndicalistes, des communistes, et puis maintenant quoi , des donneurs de leçons ?

      Je ne suis pas à l’avant garde des Grand Intellectuel de la révolution, et je me porte bien.

      Je ne gère rien du tout, mais à trop faire dans la facilité, et à l’esprit sectaire, on finit par se déconnecter du monde du travail.

      Mes collègues ouvriers vous saluent bien, au Grand Prédicateur.

      Bisous aux filles

    • Revenons-en à la question initiale.

      D’après le gestionnaire syndicaliste, il y aurait TROP d’idéologie et de politique dans le syndicat et ce serait au détriment de la défense des salariés.

      Vous partagez ce constat ?

      OUI ou NON ?

      Épargnez-moi le chapelet d’injures et de clichés sur "ceux qui font que critiquer" et essayez de répondre à la question que posait le nomenclaturiste.

      Y a-t-il trop de politique et d’idéologie dans le syndicat ?

      Merci pour les réponses éventuelles.

      Jak

    • Ah enfin un peu de lucidité, même si le terme de gestionnaire est à côté de la plaque, mais bon on ne change en deux jours,

      Pour ma part, être dans un syndicat, à la base c’est bien de défendre les intérêts des salariés.

      Déjà les faire venir, avec toutes la panoplie de confédérations syndicales qui existent, et je ne parle pas des fédérations, beaucoup ne s’y retrouvent pas du tout.

      Quand on annonce cela, déjà la montagne qu se met devant nous est énorme.

      Pour les collègues non syndiqués : la marche de la syndicalisation est déjà haute.

      Alors, quand les syndicats abordent la question politique, même au sein de CGT, deux fédérations ne pensent pas pareille, et pourtant l’étiquette est là.

      Il me semble quand même bon, de rapporter qu’à la CGT, il y a des sympathisants militants, syndiqués, ... qui ont voté pour l’UMP aux dernières élections , et un sondage, qui date un peu présentait que 12% des syndiqués CGT avaient déjà voter FN aux élections. (j’ai un article de l’humanité, pour ceux qui veulent)

      Quand on a dit cela, le cadre est posé.

      Par essence, les syndicats sont supposés de Gauche, mais ceux, qui ont de la sympathie pour eux, ne le sont pas forcément.

      L’idéologie, c’est l’écran de fumée qui justifie souvent notre faiblesse.

      La société évolue à une vitesse folle, le code du travail, les conventions collectives, les pratiques des patrons, DRH, aussi, la raison doit l’emporter sur la tactique du syndicaliste gnan gnan. Pour avoir vu des fermetures d’usines dans le coin, les camarades DS, Délégués sont souvent seuls face à cette situation, avec une pression terrible.

      Alors que l’on soit révolutionnaire, (pour quel monde et avec qui, j’ai pas l’impression d’être bien accueilli), syndicaliste pragmatique j’en cotoie de plus en plus, et les tire au flanc qui ont le mandat mais bon c’est le minimum syndical, à quoi doit ressembler notre confédération ?

      Une association d’anciens combattants, Ah mai 68, 1936, c’était tellement mieux avant.

      De gai luron prêt à flinguer les camarades qui ne pensent pas comme eux ?

      Finalement je me dis que je suis pas si mal, et que ma vie syndicale reste bien précaire, vue qu’elle ne tient qu’aux résultats des élections dans ma taule.

      Bisous à CRS, pardon CSR.

  • Pour savoir ce que sont les CSR il suffit d’aller sur leur site qui est au bout du lien de cet article.

    Aux CSR il y a plus de camarades de la CGT que de SUD donc on peut dire qu’ils parlent de la CGT en connaissance de cause.

    Sinon les réactions épidermiques de certains montrent qu’ils ont malheureusement du mal à prendre du recul sur leur confédération et sa dérive.

    Si faire du syndicalisme c’est pleurer avec les salariés on en sortira pas de la merde. Parler de la perspective de la grève interpro pour faire avancer nos revandications n’est pas utopique. C’est la seule manière de faire reculer le patronat qui nous use jusqu’à la mort pour certains d’entre nous.

    Alors oui il faut la construire cette grève interpro en faisant toujours plus de syndiqués.