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Marseille : On a tenté d’expulser cette nuit M. Mahoua !!!

Publie le lundi 23 novembre 2009 par Open-Publishing

L’acharnement de la préfecture du 13 doit cesser. Liberté et régularisation pour M. Mahoua !

La seule chose qu’on lui reproche : vouloir rester près de sa famille, refuser d’être expulsé vers le pays où il risque sa vie

URGENT Appel à fax/mail : M Mahoua ne doit pas être expulsé !

M. Mahoua a été extrait du CRA cette nuit à 1h du matin.
6 policiers sont venus le sortir de sa chambre.
3 l’ont emmenés en voiture à l’aéroport de Nice.
Le policier qui accuse M. Mahoua d’avoir tenté de le mordre alors qu’il le bâillonnait lors d’une précédente tentative d’expulsion l’a insulté et frappé ("Cannibale, maintenant je t’ai eu")

Ils devaient être 4 en tout à embarquer sur un vol Air France Nice-Paris (M. Mahoua + 3 policiers) mais le commandant de bord a refusé de les prendre parce qu’ils n’avaient pas reçu de "commande".

M. Mahoua est à nouveau au CRA du Canet.

Il sera vraisemblablement présenté au JLD pour prolongation (après 32 jours de CRA + 1 mois de prison +15 j. de nouveau de CRA) !

On peut le joindre maintenant à ces numéros : 04 91 81 53 12, 04 91 67 94 06


Rappel

M. Mahoua est passé des Baumettes au CRA où il est toujours en attente d’expulsion (ou d’un geste d’humanité préfectorale...).

Nous vous avions alerté il y a quelques temps sur la situation de M. Edmond Mahoua, qui réside et travaille en France depuis presque 10 ans. Arrêté le 12 septembre à Marseille, il a passé 32 jours au CRA du Canet (Marseille), a ensuite purgé un mois de prison, condamné sur l’accusation de s’être automutilé pour empêcher son expulsion. Il est maintenant à nouveau enfermé au CRA du Canet depuis le 7 novembre.

Jusque-là, malgré l’existence d’une forte solidarité (plus de 2000 pétitions électroniques et papier, une présence constante aux tribunaux et à la sortie de prison), la préfecture des Bouches-du-Rhône qui a délivré l’APRF n’a donné aucun signe d’humanité.

Nous fondions beaucoup d’espoir sur une demande de réexamen devant l’OFPRA avec de nouveaux documents montrant qu’il était recherché au Congo, mais la demande comme la plupart du temps a été rejetée, montrant les limites de la politique d’asile dans notre pays.

M. Mahoua peut donc être expulsé à tout moment vers le pays où son frère médecin soupçonné d’avoir soigné des rebelles, a été assassiné sous ses yeux et où il court les plus graves dangers ; et il ne verra pas grandir ses deux petites filles Cerazad, 7 ans et Naomie, 2 ans, qui n’auront plus non plus son soutien financier.

Dernier espoir : l’envoi massif à la Préfecture des Bouches-du-Rhône de lettres rappelant ces faits et faisant appel à son pouvoir décisionnaire.

Faxez, mailez à Michel Sappin, Préfet des Bouches du Rhône, quelques mots rappelant ces faits (vous trouverez une lettre type ci-dessous) et demandant la libération et la régularisation de M. Mahoua :

Préfet des Bouches du Rhône
_ michel.sappin@bouches-du-rhone.pref.gouv.fr
Fax : 04 91 15 62 10

Cabinet du Préfet
cabinet@bouches-du-rhone.pref.gouv.fr

Nom Date

Monsieur le Préfet des Bouches-du-Rhône,

J’ai l’honneur de vous demander le réexamen du dossier de M. Mahoua et la levée de l’APRF que vous lui avez délivré le 13 septembre 2009.

M. Mahoua est désespéré ainsi que toute sa famille, qui réside en France. Vous savez qu’il risque sa vie au Congo où son frère a été assassiné sous ses yeux et où il est encore recherché.

Il manquerait de plus cruellement à ses filles Cerazad, 7 ans et Naomie, 2 ans, dont il est le soutien.

M. Mahoua dont tout le reste de la famille est français ou en situation régulière, qui parle et écrit parfaitement notre langue, est totalement intégré à notre pays où il vit depuis bientôt 10 ans.

Ce serait un geste d’humanité et de raison de le libérer du Centre de Rétention Administrative et de le régulariser.

Aussi je vous demande, Monsieur le Préfet, de faire preuve d’humanité et de discernement, en accord avec les principes fondamentaux de notre république de générosité et d’hospitalité, en mettant fin à la rétention de Monsieur Mahoua et en donnant un avis favorable à sa régularisation.

Recevez, Monsieur Le Préfet, l’expression de mes sentiments citoyens les plus déterminés.

Signature