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Le Maroc est de plus en plus isolé face à la résistance civile et diplomatique du peuple sahraoui

Publie le mardi 24 novembre 2009 par Open-Publishing

Le militant sahraoui, Nâama Asfari, actuellement détenu dans la prison civile de Tiznit, a estimé que "l’ampleur de la résistance civile et diplomatique du peuple sahraoui a conduit le Maroc à une situation d’isolement qui s’aggrave de jour en jour".

"L’ampleur de la résistance civile et diplomatique du peuple sahraoui a conduit le Maroc à une situation d’isolement qui s’aggrave de jour en jour.

L’échec de la tactique marocaine à l’intérieur comme à l’extérieur a contraint certains alliés du Maroc, comme la France et le gouvernement socialiste espagnol à se désengager progressivement du royaume", a indiqué Nâama Asfari, dans un texte qu’il a fait parvenir de son lieu de détention et diffusé à Paris par le Comité pour le respect des libertés et des droits de l’homme au Sahara occidental (Corelso).

Nâama Asfari, également vice-président du Corelso, a considéré que "ni les alliés du Maroc, ni les politiques, ni l’opinion publique, ni les différents lobbies en Europe et aux Etats-Unis n’ont pu sortir le Maroc de son isolement accru au niveau international".

Pour le militant sahraoui, la solution réside dans "une politique réaliste allant dans le sens de la logique des décisions et résolutions prises aux niveaux international, continental et régional en vue du règlement du problème sahraoui".

"Mohamed VI doit prendre une décision débouchant sur des négociations afin de mettre fin à son occupation du Sahara Occidental.
La persistance de la politique de l’entêtement et du refus de coopérer avec la communauté internationale et les Nations-Unies, conduiront fatalement à un isolement accru sur la scène internationale", a-t-il ajouté.

Nâama Asfari a rappelé, par ailleurs, que "depuis 2006, le Maroc, par le biais de ce qu’il appelle le +projet de l’autonomie+, tente de faire croire qu’il cherche une solution à la question sahraouie, alors qu’il ne cherche en fait qu’à repousser la pression internationale qui réclame pourtant le référendum pour l’autodétermination".

"Le Maroc écarte le projet légal de l’ONU et de l’OUA (actuellement UA), présenté en 1991, visant à instaurer le cessez-le-feu en vue de la préparation d’un référendum.
Il cherche à imposer son projet tactique mort-né, malgré la persistance du soulèvement populaire post-mai 2005 dans les territoires occupés", fait-il remarquer.

Le militant sahraoui a également estimé que "face à la résistance de la population civile sahraouie, victime de violations des droits de l’homme, le Maroc s’est retrouvé dans une situation difficile".

"Cette résistance, a-t-il poursuivi, a révélé la véritable nature du système qui contredit les déclarations et le discours véhiculés par les médias sur ce qui est
appelé +l’ouverture démocratique+, censée tourner la page du passé et l’ordre nouveau au Maroc post-années de plomb".

Nâama Asfari a été condamné à quatre mois de prison en août dernier pour "outrage à agent".
Son procès en appel, prévu en novembre, a été reporté, à la demande de son avocat, au 21 décembre prochain.

Diaspora Saharaui