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des règles dans quel but ?

Publie le mardi 24 novembre 2009 par Open-Publishing

Des deux articles précédents (de la nécessité http://calebirri.unblog.fr/2009/11/... et de l’application http://calebirri.unblog.fr/2009/11/... des règles) je ne veux garder que le système éducatif pour esquisser ce à quoi pourraient ressembler les règles à adopter sans tomber dans l’un des deux autres systèmes décrits précédemment (le capitalisme et l’autoritarisme).

Tout d’abord il faut tenir compte de la double nature de ces règles, l’une ayant trait aux besoins matériels des hommes, et l’autre à ses aspirations spirituelles.

Au niveau des besoins matériels, un système qui fonctionne devrait, avant toute autre chose, être en mesure de nourrir et de loger toute la population peuplant cette planète, sans exception. La tâche n’est bien sûr pas évidente, et les contraintes sont nombreuses : la planète n’étant pas extensible et la population allant toujours grandissant, il est fort possible que même en imaginant un système parfait rien ne puisse apparemment régler ce dilemme. D’autant que l’état de la planète et la fin programmée du soleil n’y arrangent rien.

Mais nous n’en sommes heureusement pas encore là, et force est de constater que notre terre, pour peu qu’on sache bien la traiter, doit bien pouvoir être encore capable de nous supporter quelques siècles encore, et même avec quelques milliards d’êtres de plus.

Pour que la satisfaction de ces besoins matériels soit envisageable dans un tel système, il faut évidemment créer les conditions nécessaires à la réalisation de celle-ci (ce sur quoi nous reviendrons). Mais avant tout il y faut l’essentiel, c’est à dire la volonté générale. Tous les êtres doivent être au préalable d’accord avec ce principe, ce qui sous-entend que la satisfaction de ses besoins propres ne doit pas se faire au détriment de la satisfaction des besoins des « autres », plus ou moins proches de son coeur.

Et c’est à cet instant que rentrent en jeu les aspirations spirituelles : car elles seules sont en mesure de faire jaillir la volonté générale ayant pour but de satisfaire ces conditions matérielles pour tous. En créant une sorte d’objectif capable de porter l’humanité dans son ensemble (sans pour cela nuire aux croyances religieuses ou philosophiques individuelles), l’éducation trouverait la justification de son existence. En se donnant comme but la perpétuation de l’espèce humaine (et celle de sa propre individualité) l’humanité se doterait de la volonté de satisfaire aux besoins « vitaux » de tous les êtres humains, et se verrait pour cela dans l’obligation de prendre en compte la sauvegarde de notre planète, sans laquelle cet objectif n’est pas réalisable.

Si on transforme le système dans cet objectif, les conflits d’intérêts de classe peuvent facilement être remplacés par l’intérêt général, ce qui ôterait de fait au capitalisme (et à sa morale) sa capacité de nuisance. En considérant un objectif commun de cette nature, l’humanité serait ainsi capable de faire se réconcilier les besoins spirituels et « temporels » de tous, à travers un objectif moral et juste incontestable : permettre à tous les hommes de prétendre au bonheur par l’intermédiaire de la seule possibilité qui lui soit offerte, à savoir vivre dans des conditions acceptables pour enfin pouvoir se projeter dans cette recherche du bonheur, qui est le but de toute vie humaine sur cette terre.

On peut alors tout à fait imaginer un monde mû par la volonté supérieure de régler les problèmes complexes liés à la vie de l’homme sur terre, tout en conservant une émulation non conflictuelle, non plus à travers les intérêts individuels mais plutôt soucieux de l’avenir de l’humanité, et donc de notre descendance.
Cette transformation par l’éducation ne remettrait en cause ni la technologie, ni la science, ni les compétences et les formations dispensées dans le monde d’aujourd’hui, seulement elle en modifierait l’objectif. il faudra toujours construire, créer, échanger, discuter, calculer, mais dans le but premier de satisfaire aux besoins de tous malgré les contraintes de l’espace et du nombre (un défi formidable à relever), et dans le but second de préparer, à long terme, un projet non moins formidable : celui de concevoir les moyens techniques, physiques, de conserver notre planète viable assez longtemps pour être en mesure, le jour venu, d’aller installer l’humanité ailleurs, pour continuer cette aventure fantastique qu’est l’être humain.

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