Fier de ces Français

Xavier Darcos remettra le 7 décembre prochain le premier « prix littéraire du roman d’entreprise ». Parmi les trois finalistes de la sélection figure Gérard Mordillat, pour « Notre part des ténèbres » (Calmann-Levy).
Aimerait-il être lauréat ? Il a répondu à BibliObs.com…
« Je n’irai pas à la remise du prix, d’une parce que je suis dans les finitions de ma série « Les Vivants et les morts » (8x52’ d’après mon roman pour France 2 et Arte) et de deux parce que je ne veux pas être dans l’obligation de serrer la main - même au titre de simple politesse - à un membre d’un gouvernement qui s’enorgueillit d’avoir un ministère du racisme et de la xénophobie, qui stigmatise les chômeurs comme des feignants et les salariés comme des privilégiés, qui taxe les indemnités des accidentés du travail etc, bref qui développe une philosophie facho-libérale que tout en moi réprouve, que tout en moi combat. Quant au prix, je m’en passerai sans peine. Je suis hors de prix, c’est bien connu ! Vive la Sociale ! »

Jour après jour en effet, nos libertés foutent le camp dans l’accoutumance quasi générale...je ne développe pas, mais cela va de la répression routière à la chasse aux immigrés, en passant pas le"flicage" en tout genre (multiplication des caméras et des fichiers en tous genres, justice à deux vitesses etc...)

Alors qu’en d’autres temps, la moitié de cela aurait mis des millions de gens dans la rue, il est bon et réconfortant de voir au pays « des droits de l’homme », quelques intellectuels relever la tête, comme Gérard Mordillat ou Marie NDiaye (prix Goncourt 2009) qui avait déclaré « que la France de Nicolas Sarkozy a un côté monstrueux »…
Madame, Monsieur MERCI !