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contre les violences policières à Rennes

Publie le dimanche 6 décembre 2009 par Open-Publishing
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Tracasseries, pénurie d’emploi....Les chômeurs se sont donné rendez-vous cet après-midi dans de nombreuses villes de France -dont Rennes et Paris- pour manifester leur colère.

Les manifestants portaient des gilets de protection jaunes fluorescents et des drapeaux jaunes, rouge ou orange des quatre associations (Apeis, AC !, MNCP, CGT Chômeurs) qui appelaient à manifester, en scandant "Chômage ras-le-bol !" ou encore "Cela ne peut plus durer, ça va péter".

.A Paris, entre 1.400 et 5.000 personnes ont manifesté à l’appel des associations de chômeurs et de salariés précaires pour dénoncer leurs difficultés quotidiennes, tracasseries administratives et manque de ressources, sur fond de pénuries d’emploi. La manifestation s’est étirée entre Stalingrad et la place de Clichy.


A Rennes, 400 manifestants ont défilé, encadrés par les CRS. Des jets de lacrymogène ont ponctué la manifestation qui a cherché à rejoindre le défilé des teufeurs organisé au même moment un peu plus loin. Un défilé fort de 2.000 jeunes environ. Parmi les chômeurs, les forces de l’ordre ont procédé à trois interpellations.

http://www.letelegramme.com/ig/generales/france-monde/france/penurie-d-emploi-le-ras-le-bol-des-chomeurs-videos-05-12-2009-686948.php

rdv aujourd’hui dimanche 6/12à 14h

devant le commissariat central de Rennes,

http://nantes.indymedia.org/article/18969

Messages

  • Communiqué après la manif régionale des chômeurs et précaires le 5 décembre à Rennes

    L’assemblée régionale des chômeurs et précaires en lutte, réunie ce soir après la manifestation du 5 décembre dans le cadre des marches régionales, dénonce l’attitude de la préfecture qui a décidé d’interdire une manifestation nationale annoncée depuis plusieurs semaines et dont elle était parfaitement au courant.

    Interdites de manifester, les quelques 500 personnes présentes ont alors cherché à rejoindre le centre ville pour se faire entendre ; mais les forces de police, en nombre impressionnant, n’ont pas cessé de nous intimider, de nous provoquer, de chercher la confrontation pour justifier des arrestations.

    Alors que nous cherchions à nous réunir dans une salle qui nous avait été promise dans la maison des associations, nous avons été pris dans un guet-apens entre la responsable des lieux qui, sous l’ordre de la mairie de Rennes, nous en a interdit l’accès, et plusieurs dizaines de policiers de la brigade anti criminalité. Ceux ci nous ont alors chargé avec violence, tabassé à la tête (traumatismes crâniens), aspergé de gaz lacrymogène, alors que nous n’avions manifesté aucune agressivité. Ils ont arrêté quatre personnes sous le prétexte aberrant de « jet d’essence » (ce qu’aucun observateur un tant soit peu honnête ne pourra confirmer), et un autre pour une soit disant « violence sur agent », arrêtée en réalité dans le tumulte du lynchage.

    Ces arrestations ne sont pas hasardeuses, elles s’inscrivent dans une démarche qui vise à inspirer un sentiment de terreur et d’impuissance à tous ceux qui entendent résister aux politiques réactionnaires, sécuritaires et libérales actuelles.

    Cette manifestation fait suite à l’interdiction de la manifestation de soutien aux luttes de l’ouest du 17 octobre à Rennes et à la répression du mouvement lycéen du 1er décembre à Nantes (nombreuses arrestations et blessés). Le gouvernement, pour tuer dans l’oeuf les mouvements de résistance actuels, et notamment les luttes de chômeurs et précaires en extension aujourd’hui, est prêt à tout, y compris à suspendre les plus élémentaires libertés publiques : celles de manifester et de se réunir. On retiendra également le blocus policier de la ville de Brest lors de la récente venue de Fillon, ou encore la fermeture de tous les Pôle Emploi d’une ville, comme à Quimper récemment, à la moindre annonce de rassemblement.

    Nous tenons également à ne pas passer sous silence l’attitude particulièrement honteuse de la mairie « socialiste » de Rennes qui prétend soutenir d’une main les chômeurs et de l’autre recourt aux mêmes méthodes policières que le gouvernement (expulsion de la mairie le 27 novembre, salle retirée à la dernière minute à la maison des associations permettant les arrestations par la BAC).
    L’assemblée régionale des chômeurs et précaires lance un appel à amplifier les mouvements de résistance actuels :

    Elle appelle à un rassemblement dimanche à 14 h devant le commissariat central de Rennes (boulevard de la Tour d’Auvergne) pour obtenir la libération des personnes interpellées et l’abandon de toutes les charges retenues contre elles.