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PCF : Montreuil, Assemblée des secrétaires de section 05-12-09

Publie le lundi 7 décembre 2009 par Open-Publishing

REDONNER À LA POLITIQUE DU PARTI COMMUNISTE FRANÇAIS TOUTE SA LISIBILITÉ DE CLASSE.

intervention de Paul Barbazange, Secrétaire de la section de Béziers.

La conférence Languedoc-Roussillon a qualifié la gestion régionale « gauche plurielle 2004/2009 » « d’expérience négative pour le PCF ». Cette analyse produite par la tribune a été illustrée dans la salle et ratifiée par 87% par les adhérents qui se sont prononcés pour une « liste Front de gauche élargie » et se sont opposés à la reconduction d’une liste PC/PS derrière le président sortant. Au moins quatre sortants, dont Jean Claude Gayssot ont fait connaître leur intention de se présenter quand même sur la liste validée par le PS. Ces « élus » restent ils membres de notre Parti ? Cette question doit être posée à tous. C’est fait. Mais là n’est pas l’essentiel, loin de là.

Sommes nous au cœur de conflits de personne, avec G Frêche, avec des élus ne respectant plus depuis longtemps aucune discipline de parti ?

Non ! Ce que les communistes ont rejeté massivement, dans une des régions les plus dévastées par la crise c’est une gestion accompagnant au niveau local les décisions du capitalisme français, européen, international. Les devançant parfois, de multiples exemples ont été donnés dans les débats : Université, constitution de mégapoles, impôts locaux et gestion des personnels, présidentialisme, apologie du colonialisme… je ne peux ici développer. Le rejet de ce type de gestion a constitué le cœur de la conférence régionale.

Le mouvement politique en cours est fort. C’est bien cette politique d’accompagnement bienveillant de la crise que condamnent nos camarades. Ceux qui refusent de continuer sont majoritaires. Ils sont porteurs d’une évolution radicale de notre stratégie. Le Front de gauche, quelle que soit sa composition électorale ne pourra poursuivre cette politique d’accompagnement.

Nous aurons des élus…avec 9,8 % des voix dès les élections européennes le Front de gauche qui peut maintenant être élargi aux anticapitalistes conséquents, sera l’élément décisif d’une victoire de la gauche. Georges Frêche soutenu ou non directement par le parti socialiste ne peut- être considéré comme à gauche, la gestion passée le démontre ; Les alliances à venir aussi, il s’allie à « Chasse pêche nature et traditions » ailleurs lié avec la droite sarkoziste. Rien ne sera possible sans le rassemblement anticapitaliste, seul ce rassemblement ouvrira d’autres perspectives. Les exploités en tant que en tant que classe consciente d’elle-même peuvent marquer des points. Redevenir politiquement visibles. Les luttes sociales en prendront un autre tour. Les gestions locales aussi. Difficultés et pièges jalonneront ce chemin à inventer.

Je terminerai par celui du moment : des discussions ont lieu avec des anticapitalistes, NPA en particulier… car notre situation régionale le permet. Et les militants communistes, les dirigeants de section que nous sommes n’ont eu par leur parti, de leur parti aucun compte rendu. A l’heure d’Internet qui aurait permis de répercuter largement, c’est pour le moins dommageable. Nous avons eu en fin de matinée des exposés concernant les « nouvelles techniques de communications ». Camarades ce qui est important plus que la nature des tuyaux c’est ce qu’on y met et le moment où on le met. Notre direction fédérale aurait transmis par le net bien sûr… les éléments à tous, nous aurions pu en faire, dans les sections, dans les cellules, du papier et de la parole. Donner ainsi à chaque communiste, comptant pour un, le moyen d’intervenir sur les alliances et les candidatures.

Est-ce en réservant à une élite les décisions que nous comptons intéresser les communistes est ce ainsi que nous prétendons gagner ? Il faut changer ! L’adhérent doit être au centre des négociations comme de toutes les autres activités. C’est le passage obligé pour mieux agir ensemble.

L’étape actuelle est un pas significatif. Il en faudra beaucoup d’autres.