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Les méandres de la domination oligarchique du monde

Publie le lundi 7 décembre 2009 par Open-Publishing

Beaucoup de gens se trompent lorsqu’ils croient que l’aristocratie financière capitaliste qui domine le monde est prête à faire la guerre à tout vent. En effet, cette aristocratie financière ne se commet dans une guerre que lorsque "cela devient nécessaire pour préserver les structures socio-économiques ainsi que les divisions socio-économiques existantes."

Ainsi il est évident par exemple que la guerre en Afghanistan remplissait ces conditions au moment où elle a été déclenchée tout comme celle en Irak d’ailleurs. Et la guerre d’Afghanistan semble de plus en plus nécessaire à ce niveau. Tout comme ce qui l’a déclenché, les attentats du 11 septembre 2001 était nécessaire pour l’aristocratie financière dominante afin de se maintenir au pouvoir et d’ainsi préserver les structures socio-économiques les maintenant au pouvoir.

Pas étonnant que les événements du 11 septembre 2001 soient toujours restés nébuleux et que l’on refuse obstinément de nouvelles enquêtes sur ces attentats.

On se rappellera qu’il y a deux ou trois ans, l’administration Bush, contrôlée par l’aristocratie financière capitaliste tout comme l’administration Obama d’ailleurs, se montrait très menaçante envers l’Iran. On s’aperçoit maintenant que c’est le contraire. L’administration Obama, même poussée par son alliée Israël à être plus menaçante vis-à-vis l’Iran, demeure très réticente à envisager l’emploi de la force contre ce pays et pour de bonnes raisons. La position actuelle de l’aristocratie financière capitaliste américaine est très satisfaisante du point de vue des élites riches, mais tout de même fragile. Une guerre en Iran, contrairement à une guerre en Afghanistan, pourrait déstabiliser cette position satisfaisante dans laquelle se trouve présentement l’aristocratie financière capitaliste américaine. Elle pourrait en effet susciter davantage d’opposition interne car elle serait considérée à juste titre par la population comme une nouvelle guerre. Vaut mieux alors continuer les guerres déjà en marche car les élites riches tirent tout de même des profits satisfaisants de ces guerres tout en maintenant leur position privilégiée.

L’aristocratie financière du XXIe siècle n’agit pas autrement que celle du XVIe siècle par exemple. Il n’y a qu’à lire "L’Utopie" de l’illustre humaniste anglais du XVIe siècle, Sir Thomas More, pour s’en rendre compte. Dans cet ouvrage, More dit ceci :

Dans son célèbre ouvrage "L’Utopie", More dit ceci :

"Mais l’ouvrier, quelle est sa destinée ? Un travail infructueux, stérile, l’écrase présentement, et l’attente d’une vieillesse misérable le tue ; car son salaire journalier ne suffit pas à tous ses besoins du jour ; comment donc pourrait-il augmenter sa fortune et mettre chaque jour de côté un peu de superflu pour les besoins de la vieillesse ?

Ce n’est pas tout. Les riches diminuent, chaque jour, de quelque chose le salaire des pauvres, non seulement par des menées frauduleuses, mais encore en publiant des lois à cet effet. Récompenser si mal ceux qui méritent le mieux de la république semble d’abord une injustice évidente ; mais les riches ont fait une justice de cette monstruosité en la sanctionnant par des lois.

C’est pourquoi, lorsque j’envisage et j’observe les républiques aujourd’hui les plus florissantes, je n’y vois, Dieu me pardonne ! qu’une certaine conspiration des riches faisant au mieux leurs affaires sous le nom et le titre fastueux de république. Les conjurés cherchent par toutes les ruses et par tous les moyens possibles à atteindre ce double but :

Premièrement, s’assurer la possession certaine et indéfinie d’une fortune plus ou moins mal acquise ; secondement, abuser de la misère des pauvres, abuser de leurs personnes, et acheter au plus bas prix possible leur industrie et leurs labeurs.

Et ces machinations décrétées par les riches au nom de l’État, et par conséquent au nom même des pauvres, sont devenues des lois."

Les guerres tout comme les crises économiques seraient donc comme l’explique More autant de "machinations", de "ruses" et de "moyens" que se donnent l’aristocratie financière capitaliste dominante pour "s’assurer la possession certaine et indéfinie d’une fortune plus ou moins mal acquise".

Ainsi, alors que nous vivons dans une époque qui a vu naître les droits de l’Homme, la politique est toujours menée par les riches tout comme c’était le cas au XVIe siècle. Cet état de fait empêche qu’advienne une société plus juste basée sur la déclaration universelle des droits de l’Homme qui exige un revenu suffisant pour tous afin que tous puissent vivre décemment et connaître une petite part de bonheur.