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Le ciel chargé de mémoires entend_
Comme un bruit, grondant, énorme, sourd_
Montant des entrailles de la bête immonde,_
Tapie, dans les replis infâmes de l’inhumanité._
_Le nuage épaissit de certitudes aigries,_
Croule sous le joug, le harnais des puissants_
Quand dans une plainte, la famine s’étend_
La mort se montre, rôde, insatiable, à se repaître. _
Le vent, sur les lambeaux de la vie, ramène_
L’infiniment petit, tueur silencieux, invisible_
Qui se gausse du temps, pour surgir, sans un cri_
D’un homme, las, en méandre de déraisons._
Il n’y a de peste(s) qu’autant de couleurs_
Et si demain, le vert se pare de vertus,_
Saurons-nous par ailleurs, signifier la fin_
Des inégalités, de la faim, du brun virus_
Des canons rougis de notre honte, crachant_
Pleurant, enfants emportés par la boue_
Résultat de notre indifférence assassine_
Dans l’attente de cet autre arc-en-ciel._
Souverains, les mots s’ajoutent aux maux, _
Comme pour ne pas se perdre dans l’ombre_
Epaisse, masquant ce flux, ce reflux incessant_
D’une vague roulant sur des montagnes d’espoir._
La parole se fait acerbe, au prix de la vie _
Quand du fenestron maudit, la cynique haine_
Dispense, face au monde interdit, un poison_
En un prurit virulent que ne contrarie nul vaccin. _
Le masque tombe, innocents en vrais coupables_
Pour ne pas vouloir donner du sens à l’avenir_
A prendre en option le temps des raisons_
Vous nous refusez cette humanité qui vous fuit !_
Il n’y a de peste(s) qu’autant de souhaits_
Et hier nous apprend des lendemains oubliés_
Saurons-nous alors puiser, sans faillir _
Dans cette sève, ce savoir couché dans l’aube _
Des hommes avec leurs passions, d’un monde_
Qu’une émotion à naître éclairera un jour_
De ses éclats d’intelligence, d’un renouveau_
Car nous aurons conquis, de droit… l’âge de la vie !_
in "Temps d’après"_
Maximilien Décembre 2009_
http://moissacaucoeur.elunet.fr et/ou http://democrite.over-blog.org/}
Messages
1. Peste(s), 9 décembre 2009, 16:02, par Mengneau Michel
Tu sais que l’Affreux veut s’approprier Camus. Le seul point commun à mon avis entre les deux c’est le mot peste. Camus pour son superbe roman "la Peste", "Fend la bise" parce qu’il est celui qui favorise le retout de la "peste brune". En fait, c’est juste le vocable qui peut offrir une similitude. Sur le fond, le petit pésident et le grand Philosophe sont particulièrement opposé, voire, si Camus était encore vivant, des ennemis idéologiques.
2. Peste(s), 9 décembre 2009, 17:02, par Maximilien
Malheureusement il y a plus d’une peste....