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Peste(s)

Publie le mercredi 9 décembre 2009 par Open-Publishing
2 commentaires

Le ciel chargé de mémoires entend_

Comme un bruit, grondant, énorme, sourd_

Montant des entrailles de la bête immonde,_

Tapie, dans les replis infâmes de l’inhumanité._

_Le nuage épaissit de certitudes aigries,_

Croule sous le joug, le harnais des puissants_

Quand dans une plainte, la famine s’étend_

La mort se montre, rôde, insatiable, à se repaître. _

Le vent, sur les lambeaux de la vie, ramène_

L’infiniment petit, tueur silencieux, invisible_

Qui se gausse du temps, pour surgir, sans un cri_

D’un homme, las, en méandre de déraisons._

Il n’y a de peste(s) qu’autant de couleurs_

Et si demain, le vert se pare de vertus,_

Saurons-nous par ailleurs, signifier la fin_

Des inégalités, de la faim, du brun virus_

Des canons rougis de notre honte, crachant_

Pleurant, enfants emportés par la boue_

Résultat de notre indifférence assassine_

Dans l’attente de cet autre arc-en-ciel._

Souverains, les mots s’ajoutent aux maux, _

Comme pour ne pas se perdre dans l’ombre_

Epaisse, masquant ce flux, ce reflux incessant_

D’une vague roulant sur des montagnes d’espoir._

La parole se fait acerbe, au prix de la vie _

Quand du fenestron maudit, la cynique haine_

Dispense, face au monde interdit, un poison_

En un prurit virulent que ne contrarie nul vaccin. _

Le masque tombe, innocents en vrais coupables_

Pour ne pas vouloir donner du sens à l’avenir_

A prendre en option le temps des raisons_

Vous nous refusez cette humanité qui vous fuit !_

Il n’y a de peste(s) qu’autant de souhaits_

Et hier nous apprend des lendemains oubliés_

Saurons-nous alors puiser, sans faillir _

Dans cette sève, ce savoir couché dans l’aube _

Des hommes avec leurs passions, d’un monde_

Qu’une émotion à naître éclairera un jour_

De ses éclats d’intelligence, d’un renouveau_

Car nous aurons conquis, de droit… l’âge de la vie !_

in "Temps d’après"_

Maximilien Décembre 2009_

http://moissacaucoeur.elunet.fr et/ou http://democrite.over-blog.org/}

Messages

  • Tu sais que l’Affreux veut s’approprier Camus. Le seul point commun à mon avis entre les deux c’est le mot peste. Camus pour son superbe roman "la Peste", "Fend la bise" parce qu’il est celui qui favorise le retout de la "peste brune". En fait, c’est juste le vocable qui peut offrir une similitude. Sur le fond, le petit pésident et le grand Philosophe sont particulièrement opposé, voire, si Camus était encore vivant, des ennemis idéologiques.

  • Malheureusement il y a plus d’une peste....