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"Réforme" du lycée : la FCPE soutient le gouvernement !

Publie le samedi 12 décembre 2009 par Open-Publishing
3 commentaires

Rappel : question trahison, la FCPE , n’en est pas à son coup d’essai. Souvenons nous qu’elle avait déjà soutenu le gouvernement de droite, lors de la tentative du ministre Robien d’instaurer la "bivalence" des enseignants, il n’y a pas si longtemps....

Par ailleurs, les deux "syndicats enseignants" qui soutiennent également ce gouvernement, le plus réactionnaire depuis Vichy, sont des syndicats jaune-vif.

Ce qui est en jeu dans la "réforme" :
 Casse du statut de la fonction publique,
 Casse des statuts particuliers des professeurs fonctionnaires,
 Destruction des contenus disciplinaires pour les élèves
 Recrutement au rabais pour les professeurs et casse du statut de professeur stagiaire (mastérisation),
 Fausse liberté d’orientation mais vrai piège pour des élèves en plein désarroi,
 Prétendue autonomie des établissements pour donner plus de pouvoir à de petits chefs d’établissements incompétents et serviles,
 Suppressions de postes par centaines de milliers à terme,

Tout cela ne choque ni ces "parents d’élèves" autoproclamés représentatifs, ni ces deux "syndicats", pas plus représentatifs d’ailleurs.

Pour comprendre à qui on a affaire :

*****

Réforme du lycée : agir pour une réforme au service des lycéens et des personnels - 27 novembre 2009 :
Communiqué commun FCPE, SE-UNSA et Sgen CFDT.

Pour le SE-UNSA, le Sgen-CFDT et la FCPE, les annonces sur la réforme du lycée ouvrent des perspectives encourageantes pour les lycéens :
 l’accompagnement personnalisé de tous les élèves, tout au long de leur parcours au lycée, représente une réelle opportunité pour une meilleure prise en compte de leurs besoins, pour leur réussite et leur épanouissement. Il se fait sans augmentation de l’horaire des élèves, ce qui est dans l’intérêt des lycéens français, dont on connaît la très lourde charge de cours et de travail.
 les enseignements d’exploration prévus en classe de seconde, si les programmes sont redéfinis dans le même esprit, devraient permettre aux élèves de mieux construire leur parcours ultérieur, dans un esprit de découverte et de curiosité, sans les enfermer dans une pré-orientation.
 la mise en place d’un tronc commun en classe de première est une mesure pertinente : au-delà d’hypothétiques changements de parcours, sa création devrait permettre un décloisonnement des savoirs et des élèves.
 la possibilité offerte aux établissements, dans un cadre national fort et garanti à tous, de définir un projet pédagogique au service de la réussite de leurs élèves, est porteuse de dynamisme et de créativité.
Pour réussir cette réforme, il faut un investissement fort.
Le SE-UNSA, le SGEN-CFDT et la FCPE demandent au ministre de l’Education nationale de créer les conditions pour que cette réforme se traduise par une amélioration des conditions de travail des lycéens et des personnels :
- en annonçant la tenue de journées banalisées dans tous les lycées rassemblant personnels, parents et élèves, dès janvier prochain, pour préparer la rentrée 2010,
 en garantissant dans la durée le maintien des moyens attribués au lycée sans recourir à l’augmentation des heures supplémentaires,
 en garantissant des effectifs réduits pour les groupes de compétences en langues vivantes,
 en engageant sans tarder des discussions sur les évolutions des enseignements technologiques,
 en mettant en place un plan ambitieux de formation initiale et continue des enseignants, cohérent avec les nouvelles missions que la réforme leur attribue.

Messages

  • juste pour dire que des départements FCPE s’oppose ouvertement à la reforme du lycée c’est le cas de la FCPE val de marne, qui a appelée à la manif du 10 décembre et qui continuera à la combattre (il y en a d’autres)

    voir article sur le site

    "Les parents d’élèves de la FCPE 94 refusent la réforme du lycée"

  • Je passe sur une grande partie du tissu de mensonges que ce communiqué commun constitue, et qui relève de la mauvaise foi et de la lâcheté crasse, pour commenter uniquement le dernier point :

    "en mettant en place un plan ambitieux de formation initiale et continue des enseignants, cohérent avec les nouvelles missions que la réforme leur attribue."

    Eh bien ce plan ambitieux, dont se félicitent ces trois organisations, prévoit que :

     il faudra aux étudiants une année supplémentaire pour pouvoir passer le concours, alors même que celui-ci est de plus en plus difficile à obtenir du fait des suppressions de postes : imaginez les conséquences ne serait-ce que sur les retraites de ces jeunes collègues !
     les stagiaires titulaire du concours auront plus d’heures à effectuer devant les élèves qu’auparavant ;
     ils ne seront plus rémunérés durant leur année de stage : l’économie pour le gouvernement est d’une année de salaire par stagiaire.

    Comment des organisations qui se prétendent "syndicales" peuvent-elles soutenir cela ? Et quel est l’intérêt pour les élèves d’avoir en face d’eux des enseignants précarisés et qui ne pourront pas partir à la retraite avant l’âge de 66, 67, 68 ans ? Imaginez la situation dans les cinquante années à venir : "rendez-moi mon dentier, vilains garnements !"