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Sommet de Copenhague : Lutte contre le réchauffement climatique ou lutte contre les peuples ? (video)

Publie le samedi 19 décembre 2009 par Open-Publishing
11 commentaires

de Serge Portejoie

La gestion du climat est présentée comme le domaine où la mise en œuvre de la gouvernance mondiale ne serait plus discutable. Nous aurions tous le même intérêt, le même devoir : sauver la planète. Le consensus serait de mise, il abolirait les classes sociales et les barrières idéologiques.

Les média, certains écologistes, les politiques [1] et les grands patrons de l’industrie [2] tendent à accréditer l’idée que l’affaire est entendue : Le réchauffement global proviendrait de l’effet de serre engendré par le CO2 que nous envoyons à profusion dans l’atmosphère et nous serions tous coupables à quelques degrés prés et que pour éviter « l’apocalypse », il faudrait se serrer les coudes, tous ensembles, exploités comme exploitants. Pour ce faire, les leçons de civisme vert couvrent les pages et les écrans pour mettre sur le même plan celui qui jette son papier mouchoir sur le trottoir et celui qui fait pousser des roses en Afrique avec une main d’œuvre bon marché en privant d’eau potable les autochtones africains (roses qui sont ensuite transportées par avions en Amérique du nord et en Europe pour les proposer en grandes surfaces en toutes saisons.)

Le discours est maintenant au point. Il faut dépasser les égoïsmes, il faut réduire la production, il faudrait éradiquer la paysannerie. Il faudrait même diminuer drastiquement la population. Un vert, Yves Cochet, s’en est fait le chantre en proposant de réduire les allocations familiales. Une version maoïste à la sauce verte. A quand le sommet de la dépopulation ?

Pour l’instant, constatons que l’instrumentalisation de cette question par toutes les institutions nationales, le FMI, la Banque mondiale, l’Union européenne, L’OCDE, l’ONU et par la plupart des gouvernement sert à justifier la mise en œuvre de politiques dévastatrices qu’on nous présente sous le label de « développement durable », un terme à la mode [3]. En France, sous ce prétexte sera créée une taxe carbone que paieront les classes pauvres et moyennes et dont seront exclus les riches.

Certains scientifiques [4], souvent liés aux industriels eux même liés aux politiques forment un triumvirat sociologique qui cherche par une nouvelle croisade à convaincre que l’avenir est incertain, sauf de nous serrer la ceinture toujours plus.

En matière de science le scepticisme est un devoir et d’autres scientifiques qui ne considèrent, au contraire des précédents, rien comme acquis (cela ne se résume pas à Claude Allègre), mettent en doute cette idée de réchauffement et plus encore certains prévoient au contraire un refroidissement climatique. Bien entendu, ces derniers ne rentrent pas dans la « bonne » case de la pensée unique et n’ont donc pas droit aux grands moyens d’information.

En France, pour les grands moyens d’information, tout se passe comme si les débats sur « le Mur de Berlin », sur « l’identité française » ou sur « le réchauffement climatique » avaient été conçus comme des points de fixation, afin de détourner l’attention des sujets fâcheux comme la crise, le renflouement des banques, les privatisation des services publics, les délocalisations, le chômage, la fermeture des hôpitaux, l’attaque contre la laïcité, les droits des migrants ignorés, les syndicalistes victimes de violences, etc….

Les avancées technologiques et scientifiques qui ont fait un bond en avant au vingtième siècle, plus qu’aux dix siècles précédents et les choix politiques de production ont influé et influent sur les conditions environnementales, quelquefois pour les améliorer, quelquefois pour les détériorer.

Si nous prenons l’exemple de la chimie, notons deux mouvements contradictoires parmi d’autres : Pour le positif, le progrès médical qui permet d’avoir en moyenne depuis l’an mille, en France, doublé l’espérance de vie ; pour le négatif la recherche du profit par le productivisme qui conditionne la pollution des nappes phréatiques par les nitrates, les produits phytosanitaires, notamment les herbicides, et les solvants chlorés qui mettent en cause la vie des personnes et des animaux, notamment le long des cours d’eau.

Notons que ce sont les choix économiques et politiques qui déterminent la recherche et ensuite l’application de cette recherche.

Dans ces conditions si la planète est en danger, les participants du sommet de Copenhague devraient, presque tous, comparaître devant le tribunal de l’humanité. C’est ce qu’a d’ailleurs déclaré le président bolivien Evo Morales, pour lui les responsables du réchauffement de la planète doivent indemniser leurs victimes et être jugés.

En effet, les misères que connaît notre planète avec la pollution de l’air (les aliments font le tour de la terre en avions et méga camions avant de terminer dans notre assiette), de la terre (abus de produits phytosanitaires puis agrocarburants) et des eaux (hydrocarbures notamment) proviennent toutes d’un mode de production et sa recherche de profits à court terme : le mode de production capitaliste. Ce sont les décideurs de ce système qui se sont baguenaudés à Copenhague. Des pyromanes pour éteindre le feu.

S’agissant du sommet de Copenhague, sans verser dans la théorie du complot, on peut légitimement se poser quelques questions et remarquer des convergences d’intérêts :

Ce sommet aurait-il eu pour but (non déclaré) de faire diversion, venant ainsi en renfort des terrorismes, dont celui d’Al-Qaida ?

Ce sommet aurait-il pour but en Europe d’invalider le cadre national au profit de l’Union européenne ?

Ce sommet aurait-il pour but de créer une gouvernance mondiale (c’est complémentaire avec la précédente question), vrai projet totalitaire qui permettrait de choisir l’avenir de sept milliards d’être humains sans que ceux-ci aient leur mot à dire, quitte à ce que ces citoyens d’un nouveau monde soient peinturlurés en martiens, couleur d’espoir comme chacun sait ?

Ce sommet aurait-il pour but d’engager une nouvelle forme de développement capitaliste permettant de relancer les profits tout en diminuant l’impact de l’extraction des hydrocarbures qui à l’exception de l’Arabie Saoudite se fait dans des pays peu sûrs pour le capitalisme : Iran, Venezuela, Russie, voire le Soudan, l’Algérie, le Nigeria ?

Ce sommet aurait-il pour but de permettre de juteuses opérations financières avec les échanges de quotas d’émission de gaz à effet de serre. En effet, les grandes banques multiplient les partenariats avec des start-up « écologiques » pour générer du crédit carbone. Les allocations de droits à polluer sont ainsi devenues objet de spéculation.

Le champion contre le réchauffement climatique, Al Gore, en est le parfait exemple. Ce spéculateur a rejoint en 2007 la société Kleiner Perkins Caufield & Byers (KPCB), une société par actions à capitaux privés. Cette société a annoncé un investissement de 500 millions de dollars dans des entreprises de technologie de mûrissage écologique appelées Green Growth Fund.

Il s’agit donc bien d’un capitalisme vert dénoncé par ailleurs. Les sociétés s’auto-labellisent. Tous les produits que vous achetez en grande surface ont leur label vert. Le « vert » au service de la communication commerciale.

Revenons à Copenhague, d’un point de vue capitaliste, cette diversion se justifie. Quelques remarques non exhaustives.

Socialement, la moitié de l’humanité vit au-dessous du niveau de misère. Les chiffres sont terrifiants : 20 % des plus riches consomment 82,49 % de toutes les richesses de la Terre, les 20 % les plus pauvres doivent se contenter d’un minuscule 1,6 %

Selon ATTAC, les 84 individus les plus riches du monde détiennent une richesse supérieure au PIB de la Chine et de ses 1,3 milliards d’habitants.

En France, selon l’observatoire des inégalités, un ménage sur deux a moins de 1 800 euros par mois de revenus alors que les grands patrons on des revenus annuels de 2 millions à plus de 3 millions d’euros (en 2008, 3,53 millions d’euros pour le PDG de l’Oréal, Jean-Paul Agon).

Pour la France métropolitaine, selon l’INSEE, le taux de chômage s’établit à 9,1 %, soit près de 2,6 millions de personnes en France métropolitaine, à 3,8 millions de personnes si l’on ajoute les personnes exerçant une activité réduite.

La déforestation de la forêt, en Amazonie, en Afrique centrale et en Indonésie, au profit de grands groupes agro-alimentaires bat son plein. Le pillage des ressources pétrolières, gazières et minérales en Afrique par de grands groupes industriels où les Français sont bien représentés (Elf, Bolloré, Bouygues) aussi.

Copenhague, n’a apparemment pas prévu d’annuler la dette des pays dits du Sud. Or seule l’annulation de cette dette, en plus d’un acte de justice, permettrait à ces pays de financer les infrastructures nécessaires à leurs développements et des secteurs sociaux essentiels et donc de protéger l’environnement.

Ces quelques exemples montrent que la meilleure santé de la planète dépend de la santé sociale de ses habitants et que si ces derniers pensent que le système n’est pas bon, ils pourraient essayer d’en changer. C’est bien pourquoi la capitalisme pour continuer son biseness à un impératif besoin de diversion pour assurer sa pérennité

S’il s’agissait de sauver la planète, pourquoi ne pas ajouter à la lutte contre l’effet de serre, celle contre le nucléaire à des fins militaires ? Pourtant, un accident, une guerre, aurait des effets néfastes sur l’environnement et vraisemblablement sur le climat.

Le nucléaire militaire reste le symbole de la puissance et du néocolonialisme, par exemple, Israël par rapport à la Palestine et à l’Iran. Pour permettre la continuation de systèmes nucléaires de plus en plus sophistiqués et de plus en plus dispersés qui rapportent beaucoup aux producteurs d’armes et à leurs actionnaires, la menace terroriste s’est substituée à « l’empire du mal ». Pour la France : Thales, EADS, Dassault, Lagardère, Safran…tirent les marrons du feux. Imaginons un seul instant l’argent utilisé pour le nucléaire militaire employé pour des emplois permettant d’améliorer les conditions de vie sur la planète [5] ?

Dans le cadre d’un autre système politique, il n’en reste pas moins, quels que soient les accords internationaux ou mesures envisagées, que la pollution déjà en place ne se réduira pas d’elle-même.

La nature nous offre la solution grâce aux arbres et autres végétaux avides de CO2 durant toute leur croissance. Il faudra encore mixer la problématique de la pollution avec celles de la désertification et des conditions climatiques. Il faudra donner du temps au temps ce qui est contradictoire avec le capitalisme. Après avoir arrêté la déforestation, il faudra utiliser les techniques qui existent pour faire pousser (ou repousser) des arbres en plein désert. Avec une politique au service des personnes et non l’inverse, essayons-les. Leurs réussites dépendent d’une coopération sans recherche de profits avec des chercheurs indépendants de la finance et de plus en plus nombreux et sous contrôle de l’opinion. Pour faire vite, nous avons besoin de services publics de qualités et auto gestionnaires.

Enfin, il faudra produire bien pour bien nourrir tous les hommes et non pour enrichir quelques-uns. Croire qu’il suffit de produire plus pour nourrir la planète est un non-sens. C’est la question de l’accès aux denrées alimentaires qui est essentielle. Un milliard de personnes dans le monde ont faim parce qu’elles sont trop pauvres, pas parce que l’on ne produit pas de quoi les nourrir en quantité suffisante. Pauvres, à qui le plus souvent, on a pris la terre sur laquelle ils se nourrissaient pour l’utiliser à d’autres fins.

Les questions environnementales n’étant pas indépendantes des systèmes politiques qui les gèrent, il faut aux peuples reconquérir leur espace politique et leur souveraineté, il faut qu’ils se mobilisent, fassent pression et promeuvent des changements venus d’en bas, proposant des échanges multiculturels basés sur la coopération [6] à égalité de droits et de devoirs, un véritable internationalisme et un changement de système politique (révolutionnaire s’il s’agit d’un changement de l’ordre existant dans un sens du bien commun) avec de nouvelles règles constitutionnelles donnant priorité aux citoyens. [7]. Aucun changement réel ne vient d’en haut, il viendra d’en bas, il en va de la qualité de l’environnement comme pour celui de la sécurité sociale, de la démocratie ou de la paix entre les peuples.

Vraisemblablement, nous rentrons dans un nouveau cycle où les gens et notamment les personnes les plus militantes devront créer de nouveaux dispositifs horizontaux, d’échanges, de propositions et d’actions à la place des dispositifs verticaux ou trop souvent les leaders institutionnalisés [8] n’ont pas les mêmes soucis que la base. C’est possible dans l’hexagone comme au niveau international [9]. Alors, seulement, les hommes feront leur propre histoire . . . et amélioreront les conditions planétaires.

Serge Portejoie

notes :

[1] S’agissant des politiques, le consensus semble impressionnant, de la gauche de la gauche jusqu’aux palais présidentiels les plus à droite, tous y vont de leur couplet, ce qui a encouragé des retournement de vestes. Certains se positionnant à la fois sur le thème à la mode et les élections les plus proches.

[2] A Copenhague, les grandes entreprises étaient partout : Coca cola, Mc Donalds et Calsberg ayant été particulièrement remarquées. Alors, que les personnes venant de pays qui jouaient leur survie dans ces délibérations se retrouvaient en marge du sommet.

[3] le terme de « développement durable » qui est compréhensif et valable en soi a été récupéré et sert toutes les sauces. Toutefois, ce terme a était amorcé en 1972 avec Aurélio Peccel, administrateur de plusieurs multinationales à l’occasion d’une réunion du club dit de Rome, il fut repris par la suite en 1987 par le rapport Brundtland dans le cadre de l’ONU. Ses « parrains » auguraient mal de son avenir.

[4] En France les prévisions des climatologues du bureau politique du GIEC, répercutées et amplifiées au centuple par les journaux, les radios, les télévisions …

[5] Il est très difficile de déterminer le coût mondial de l’arme nucléaire. En plus du « secret défense », s’ajoutent de nombreuses dépenses indirectes Tout ce qu’on est sûr c’est qu’il s’agit de centaines de milliards d’euros.

[6} L’ALBA, nous offre un exemple de coopération solidaire.

[7] L’un des slogans de la manifestation du samedi 12 décembre à Copenhague (100 000 participants) était « Changeons le système, pas le climat ». Ce slogan reflétait également le positionnement de quelques pays, dont celui de la Bolivie qui fut remarqué. Le début du commencement d’une lutte virulente contre le capitalisme ?

[8] Ce qui n’exclut pas les responsables de partis progressistes, parmi les plus décidés, notamment les élus de proximité.

[9] Rappelons seulement pour l’hexagone les prémices qu’à constitué le référendum du 29 mai 2005 puis l’abstention politique massive aux dernières « européennes » qui ont dépassées les clivages des partis et les ambitions personnelles ainsi que le ramdam médiatique. Des militants progressistes et républicains, des citoyens sans étiquettes (évitons la notion de gauche dénaturée et dévalorisée) se retrouvent le plus souvent sur des constations, des possibles solutions. Seul un certain « suivisme » de leaders aux services des institutions capitalistes les sépare, voire les décourage. Pourtant, aujourd’hui les conditions objectives de se retrouver pour faire ensemble sont de nature à favoriser le changement de société dont nous avons tant besoin.

Messages

  • Climat : l’accord qui n’en était pas un provoque un psychodrame à Copenhague

    COPENHAGUE - L’accord climat entre une trentaine de chefs d’Etat des grandes économies de la planète a généré un psychodrame aux dernières heures de la conférence de Copenhague.

    Impuissant, les yeux rougis de fatigue, le Premier ministre danois Lars Loekke Rasmussen qui présidait l’ultime session plénière, a dû se contenter depuis sa tribune de passer le micro pour une litanie d’invectives.

    L’heure tardive - près de 03H00 du matin à la reprise des travaux - ajoutant l’exaspération à la frustration après douze jours de vaines négociations, le petit archipel de Tuvalu, dans le Pacifique sud, attaque bille en tête.

    En profond désaccord avec le texte, qui fixe un réchauffement maximal à 2°C, son représentant le compare "à une poignée de petite monnaie pour trahir notre peuple et notre avenir".

    Les petites îles militent pour que le réchauffement soit contenu à 1,5°C, sous peine d’être envahies par les flots.

    L’Amérique du Sud passe alors à l’offensive : successivement, la Bolivie, le Venezuela, Cuba, accusent M. Rasmussen d’avoir "fait obstacle à la démocratie et à la transparence" et conduit "un coup d’Etat contre les Nations unies".

    Théâtrale, la déléguée vénézuélienne brandit un doigt entaillé en expliquant qu’elle s’est coupé la main pour se faire entendre : "Il n’y a aucun consensus autour de ce document, nous ne voulons pas en discuter".

    Mais le ton monte d’un cran quand le représentant du Soudan, Lumumba Stanislas Dia-Ping, compare le plan climat des chefs d’Etat à l’Holocauste.

    Cette déclaration, assène-t-il, "appelle l’Afrique à signer un pacte suicidaire". "C’est une solution fondée sur des valeurs qui ont envoyé six millions de personnes dans les fours en Europe".

    "Répugnant", s’insurge le ministre britannique de l’Environnement, Ed Miliband, venu s’assoir sur les bancs américains. "Méprisable", ajoute la Suède.

    Le Français Brice Lalonde raconte alors que son pays a défendu "jusqu’au bout" l’objectif d’un degré et demi : "Un seul grand pays s’y est opposé", insiste-t-il. Il confiera, à part, qu’il s’agissait de la Chine.

    "Les procédures (des Nations unies) nous menaient dans l’impasse. Les chefs d’Etat se sont mis à la tâche pour essayer de nous aider", ajoute-t-il en se disant "profondément blessé par les soupçons portés contre nous".

    Le chef de la délégation américaine, Todd Stern, rappelle que son président a longuement consulté ses homologues brésilien, indien, chinois et sud-africain et trouve "décevant de voir ce travail non reconnu, voire déshonoré par certains qui y ont participé".

    Dessima Williams, représentante de Grenade surgit alors en appui : "J’appelle mon frère du Soudan à revoir sa position et à réfréner ses sentiments et je peux l’y aider".

    Kevin Conrad, délégué de la Papouasie Nouvelle-Guinée qui avait créé la sensation en 2007 à Bali, en faisant huer les Etats-Unis, défend à son tour un texte qui, "même imparfait, montre la volonté de nombreux pays industrialisés de réduire leurs émissions" de gaz à effet de serre et dont "beaucoup de faiblesses sont dues au G-77", la coalition des pays en développement que dirige le Soudan.

    Le président souhaite en finir, il rappelle que certains ont des avions à prendre. Il est 06H00 passé. Copenhague aurait dû fermer ses portes il y a déjà douze heures, vendredi soir.

    19 décembre 2009 08h32

    http://www.romandie.com/ats/news/091219073245.4tnft4ag.asp

  • C’est un excellent article .

    Il donne beaucoup d’informations, pose les bonnes questions.

    Bravo.

    LL

    • Un excellent article qui a de plus le mérite en sus des "bonnes questions" d’apporter des pistes de réponses alternatives précieuses hors de la vulgate habituelle.

      L’auteur emploie le terme "sans verser dans la théorie du Complot". Eh bien je ne vois pas pourquoi il devrait employer cette périphrase ?

      Sinon à dire que ce que nous voyons de négatif se produire depuis des décennies est "accidentel", alors que nous savons très bien que cela n’est que le résultat du Caitalisme oligarchique à marche forcée vers l’asservisement féodal des Peuples de la planète et le Génocide eugéniste mis en équation et clairement explicité par les Anglo-saxons dès les années 30.

      Le problème ça n’est pas qu’il y ait un complot contre les Peuples, ce qui après tout serait assez "normal", mais bien qu’il n’y ait pas de "Contre-complot" édifié contre celui-ci par les victimes potentielles.

      Ce en quoi, l’appel de Chavez, (En exergue de son magnifique discours à Copenhague), à former une 5ème Internationale Socialiste pourrait apporter un embryon de réponse sur comment contrer globalement la catstrophe qu’on nous prépare depuis un siècle ; ou plus.

      La lutte pour le sauvetage de la Planète Terre ainsi que de ceux qui y vivent ne pourra passer que par une solution intégrant autant le politique que l’écologique, l’éthique, et le social.

      "Penser Global pour agir Local", c’est bien la seule solution. Et ce qui doit déterminer le niveau de confiance à accorder à ceux qui prétendent nous défendre tout en saucissonnant les problèmes au mieux de leurs intérêts immédiats.

      A souhaiter que ceux qui désirent récupérer les voix et les soutients de ceux qu’ils ont abandonnés et trahis finissent par en tenir compte. Au risque qu’on ne se passe rapidement d’eux et de leurs semblables avant qu’il ne soit trop tard.

      Ca "brûle", mais pas que pour le Climat.

      G.L.

  • Enfin, une excellente analyse ! Je crois même, si l’on va au fond des choses, que l’écologie véritable ne se fera qu’avec la totale rupture avec le capitalisme. Certes l’on peut déjà avoir des prises de position fermes écologiquement parlant, que ce soit à l’échelon personnel comme au collectif, mais le retour à une écologie totale ne se fera qu’en regardant le productivisme autrement.

    Je suis même allé plus loin en refusant le terme produire et le remplaçant pas le terme fabriquer. En effet produire inclus la rentabilité de la production qui, comme on le sait en principe capitaliste, ne sert en fait que la rentabilité du capital, tandis que fabriquer inclus quant à lui une réflexion sur le produit que l’on va donner à utiliser. On ne va pas donner à consommer, mais tendre au maxi vers la qualité, le durable, le réparable, le recyclable. C’est une tout autre conception que celle qui veut que l’on produise pour créer des richesses ammenant de nouveau à consommer pour produire à nouveau des richesses jetables, etc. un cercle vicieux et destructeur !

  • Excellent article qui pose les problèmes de notre société, j’entendais à la radio pourquoi nous n’en sommes que là ? en parlant du sommet de Copenhague, il me semble que la vraie question est comment on en est arrivé là ?.
    Changer la société, combattre le capitalisme oui, mais quelle société voulons nous ?
    L’épanouissement de l’homme par le travail ? comme je l’entends trop souvent à gauche et à gauche de la gauche.
    une des premières fonction de notre société à remettre en cause est le marché autorégulé, les théories de Smith et de tous ceux qu’il a inspiré. Le seul moteur de l’homme est le gain, encore une théorie et l’homme est individualiste, tout ceci anthropologiquement et historiquement est faux. D’ ailleurs M. Smith pour élaborer sa théorie n’est pas remonté bien loin dans le temps, les sociétés plus ancienne ne fonctionnaient pas avec le système du marché autorégulé.
    changer la société, oui, la question de la fin des pouvoirs est à poser avec force.
    les revendications de ceux qui veulent vraiment changer la société et mettrent fin au capitalisme est d’extraire du marché la terre, le travail, la monnaie et la connaissance.
    Il faut vraiment poser la question de la décroissance pour une société plus juste entre tous les humains, une décroissance ne veut pas dire le retour à l’âge de pierre comme beaucoup veulent nous le faire croire,mais stopper la société de consommation pour une société de relations et d’échanges humaine.
    Même, pour ceux qui ne sont pas d’accord, sur le site oulala.net il y a un interview long de paul Ariès, je vous recommande de l’écouter, il rejoint beaucoup le rédacteur de cet article.

    • Hormis que Paul Ariès s’est acoquiné avec Martine Billard pour fonder la Gauche Ecologique et qui sont en pleines tractations pour rejoindre le PdG, je crois pas que c’est ce qu’il ait fait de mieux.

      Ce qui me gêne en plus c’est que l’accent, une fois de plus, est trop porté sur l’écologie au détriment d’une vraie lutte anti-capitaliste qui est le seul remède efficace dans le temps pour amener l’écologie réflexive...

    • Ce qui me gêne en plus c’est que l’accent, une fois de plus, est trop porté sur l’écologie au détriment d’une vraie lutte anti-capitaliste qui est le seul remède efficace dans le temps pour amener l’écologie réflexive...

      Sans vouloir alimenter de polémique, l’"Ecologie" n’a pas à être, et n’est pas "réflexive" ; pas plus que l’"Anticapitalisme" ou le "Socialisme", ou même le "Capitalisme" ne le sont.

      Si c’était le cas, l’instinct de survie des masses aurait depuis longtemps mis au pouvoir les bonnes solutions.

      Et c’est encor moins le cas aujourd’hui ou la mise en oeuvre et la connaissance de ces sciences nécessite une connaissance globale pour justement les appréhender dans leur totalité.

      Si le Capitalisme est toujours aussi puissant malgré sa nocivité c’est bien qu’il a su faire auprès des masses à son profit en négatif le travail que les anticapitalistes de tous bords n’ont pas su, ou pu, mettre en oeuvre. On le voit là aussi partout ou les forces progressistes émergent ; ou leur prise de conscience est directement proportionnelle à leur alphabétisation, leur compréhension géopolitique, leur savoir politico-économique, et à la meilleure répartition des richesses produites dans les masses par les dirigeants mis en place par ces masses elles-mêmes.

      Ici, dans cet article il s’agit de Copenhague et des rideaux de fumée que le Capitalisme en danger émet pour faire écran. Il est donc normal qu’on parle avant tout d’Ecologie. Même s’il est nécessaire de faire référence au autres sciences sociales pour bien situer le problème... Et les solutions potentielles...

      G.L.

    • Je n’ai pas nier l’écologie en tant que telle. Mais simplement insisté sur le fait qu’il faut, en même temps que l’on cherche des solutions écologiques, aller vers une solution de société autre que celle capitaliste car c’est la seule solution pour avoir l’efficacité maximun. Ne faire que de l’écologie pour l’écologie ne donnera que peu de résultats. Le changement, hors du consumérisme, du productivisme outrancier, est la seule solution et à partir de cet instant l’écologie s’en trouvera facilité, même, si j’ose dire, elle découlera de source à condition naturellement d’être vigilant.

  • Ce sommet est encore une autre diversion des élites riches pour ne pas avoir à parler des véritables problèmes comme le fait que la majorité de la population mondiale vit dans la pauvreté et que les pays développés eux-mêmes comptent de plus en plus de pauvres ; et qui dit "pauvres" dit vie brisée, manque du nécessaire, problèmes de stress qui finissent en problèmes de santé etc...