Accueil > COPENHAGUE : Delenda Capitalismo

COPENHAGUE : Delenda Capitalismo

Publie le lundi 21 décembre 2009 par Open-Publishing
1 commentaire

Patrick MIGNARD [1] a distingué :

"L’écologiste de base, la grande masse des écologistes, celui qui paie de sa personne dans les mobilisations, la pratique quotidienne, le mode de vie,… [...]

"Il y a aussi l’écologiste professionnel,… celui qui gagne beaucoup plus qu’il ne donne dans son « engagement » écologique, [...] profite des privilèges, financiers et en nature, exorbitants des élus.

"Il a l’écologiste médiatique ou de cour, qui joue les « vierges effarouchées » devant les dégâts provoqués dans l’environnement mais qui n’hésite pas à se faire financer par des pollueurs notables, [...] et qui donne des leçons au bon peuple dans des émissions et reportages…. Dans le genre « faites ce que je dis, mais ne faites pas ce que je fais et surtout, n’en parlez pas »

Je propose d’y ajouter une catégorie supplémentaire :

L’écologiste éclairé : il suit de près les échanges sur les thèses contradictoires sur le climat et tente de se faire sa propre opinion. Il se préoccupe de la planète mais aussi des urgences pour l’humanité (eau, alimentation, soins, éducation, démocratie authentique,...).

Il doute que les solutions viennent des représentants institutionnels patentés de la corruption et de la prédation, dont les profits et l’influence dépendent de leur propagande alarmiste, qui étaient 70 à Copenhague et 1 seul (le président invitant...) au sommet de la FAO pour l’alimentation à Rome.

Cet écologiste-là est heureux que le "n’importe quoi" soit repoussé à une date ultérieure : c’est une chance de plus que la raison l’emporte... et que "l’écologiste de base" fasse quelques progrès en sciences (et d’abord en écologie...), en politique, etc... et cesse de se faire manipuler comme n’importe lequel des croyants de bonne foi dont l’ignorance sert de piédestal aux pouvoirs.

On a dit que l’écologisme était une nouvelle religion, c’est largement vrai à considérer les comportements et façon de penser (sic) de ses fidèles. Mais c’est surtout un substitut aux engagements politiques. Ce substitut se développe sur le reflux des idéologies des lumières, celles qui vont de Spinoza à Marx et à ceux pour lesquels comptent d’abord la libération et l’amélioration du sort des hommes.

Le travail de sape des "anti-lumières" a commencé dès l’apparition des lumières, il consistait à combattre toutes les idées nouvelles, toute remise en cause des "vérités" établies. Tous les moyens étaient bons pour étouffer toute pensée indépendante. [2] : il est toujours à l’oeuvre.

Le progrès des lumières serait que de plus en plus d’écologistes de base passent dans la catégorie des écologistes éclairés.

================
Delenda Capitalismo
================

[1] http://bellaciao.org/fr/spip.php?ar...

[2] Voir "Les lumières radicales," Jonathan I. ISRAEL, éd. Amsterdam. J. ISRAEL retrace le cheminement des penseurs de lumières et les oppositions qui les combattirent : églises (y compris le consistoire juif qui excommunia Spinoza...), états monarchiques, universités... Les comparaisons qu’on peut en faire avec la situation actuelle sont particulièrement éclairantes...

Messages

  • Subtile et très intéressante analyse.

    J’en conclurai, c’est mon opinion, que l’écologiste éclairé devra passer nécessairement par un raisonnement politique. Je l’ai toujours pensé qu’il fallait privilégier l’accompagnement de l’écologie par la lutte anti-capitaliste, allant même parfois à donner la priorité à la restructuration politique.

    D’autre part, j’ai récemment reçu un couriel très significatif d’un climatologue qui se posait des questions sur le GIEC, mais surtout sur l’impact réel des émissions de CO2 sur le réchauffement climatique, constaté par zone et non tout à fait de façon générale comme on veut nous le faire croire. Néanmoins, il ne rejetait pas complétement l’impact de la suractivité humaine modolant ainsi les propos de ceux qui pensent que ce problème n’est du qu’à un cycle solaire.

    De toute façon, ce qui est sûr c’est qu’à long terme le trop plein de CO2 pourrait être dévastateur. Mais d’autres problèmes sont plus urgents encore, c’est par exemple la planification de la biodiversité que l’on doit à l’apport technologique sans discernement. On va certes conserver des espèces dans des réserves, sortes de laboratoires de conservations, et par ailleurs on va transformer la nature par des moyens non naturels pôur produire au maximum, OGM et maintenant les nanotechnologie dont surtout les nanoparticules, des ensembles qui feront que la terre ne sera plus qu’un support. Et particuliérement, même si l’on a des solutions ponctuelles pour les surplus quotidiens, les déchets seront l’un des gros problèmes de l’avenir. Surtout ceux qui vont poser le plus de’insécurité à long terme, les rejets et les restes du nucléaire. D’ailleurs, le manque de transparence pour ce problème rejoint bien celui du GIEC...