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Copenhague : Autopsie d’une imposture

Publie le mardi 22 décembre 2009 par Open-Publishing
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Copenhague : Autopsie d’une imposture

Ca y était, on avait enfin trouvé la voie du progrès universel, et elle ne passait pas par cette affreuse « lutte des classes ». L’instinct de conservation allait, enfin, prendre le dessus sur la soif de profits et l’exploitation humaine qui va avec. Oui, la solution était là, sous nos yeux, pourquoi tant de pauvres, d’affamés sur cette terre ? Le réchauffement climatique bien sûr ! La cause : L’effet de serre induit par la combustion du charbon et du pétrole (CO2).

Un groupement de scientifiques, le GIEC, convoqués par l’ONU, établissait à 90%, le degré de probabilité de cette hypothèse. Les Nobel couronnaient ce travail par le prix de la Paix 2007 (pourquoi la Paix et pas la Climatologie ?....). Les politiques bourgeois de toutes obédiences sautaient, à pieds joints, sur ces 90%, arrondis illico à 100%. Enfin l’occasion de prouver que bourgeoisie ne rimait plus avec conservatisme. Vous dites , faim, eau potable, démographie, misère,... ils ont la solution : CO2 ! Et il avaient désignés un lieu où tout allait se régler : Copenhague !

Sauf que les bourgeois, toujours précautionneux de leurs intérêts, ont sorti de la poche leur outil de base : la calculette. Et très vite, au calcul par tête (20,1t pour un américain-2,7t pour un chinois), ils ont voulu substituer le calcul par nation, la Chine (6,1Gt) étant alors plus pénalisée que les USA (5,8Gt). Comme la Chine n’est plus en situation de courbettes devant les occidentaux, l’échec était inévitable !

D’autant, qu’au plan scientifique, la situation a évolué. D’autres savants, tout aussi éminents que ceux du fameux GIEC, ont mis les pieds dans le plat des 90%. Pour eux, dans les 10% restant il y a place pour une autre hypothèse causale du réchauffement que le CO2, celle de l’activité du soleil. Ce camp, d’abord handicapé, en France, par la médiocrité ministérielle de Allègre (Mais pourquoi un mauvais politique serait-il un mauvais chercheur ?) a reçu le renfort d’une grosse pointure (Vincent Courtillot), et depuis, le vent, en rafale, souffle contre les conclusions du GIEC (Voir Courtillot sur Youtube et Dailymotion sur le net). D’abord censuré sur les grand média,s il a forcé le passage en labourant son champ : la France universitaire. Et sous les sarcasmes, parfois limite de l’insulte, il trace une route où la rigueur scientifique brille d’autant plus qu’elle paraît de plus en plus aléatoire chez ses contradicteurs.

Le débat du CO2 serait-il en train de se clore, avant même d’avoir encaissé la première taxe carbone, pourtant mijotée avec diligence par notre super président et tout ce que notre pays compte d’écolos assermentés ?

Claude Nastorg

Principaux gaz à effets de serre :

- Vapeur d’eau (72%) = évaporation de l’eau (Cycle de l’eau).

 Gaz carbonique (CO2) = respiration des êtres vivants+ décomposition énergétique des combustibles fossiles , charbon et pétrole.

 Méthane (CH4) = décomposition des matières organiques.

Messages

  • Les cachotteries de Copenhague

    Par Michel Clerin

    Le 20 decembre 2009

    CFO-news Quotidien Finances et Gestion

    Est-il exact que les intérêts qui promeuvent les thèses du réchauffement climatique et financent ceux qui les exposent sont ceux-là mêmes qui défendent depuis plus de 30 ans la dérégulation et les privatisations financières ?

    Prenons le cas d’Al Gore, dont le film « Une vérité qui dérange » peut être considéré comme le catalyseur de la peur et du pessimisme pour les générations futures du réchauffement climatique. Savez vous que sa famille a possédé la plus grande mine de zinc américaine au Tennessee, et notoirement connu comme un des sites les plus polluants des USA.

    Al Gore est aussi l’agent intéressé des spéculateurs financiers de la City. Il est le porte parole qui permet de faire le lien entre le Premier ministre Gordon Brown, l’ancien Premier ministre Tony Blair et le milliardaire ex-patron d’E-Bay, Jeff Skoll.

    Les principales sources de financement du documentaire « Une vérité qui dérange » sont Mr Skoll en personne ainsi que le Hedge Fund « Generation Investment Management » géré par Mr. David Bloom, ex-directeur de Goldman Sachs. Al Gore est, de plus, un associé de Zac Goldsmith, le fils du célèbre Jimmy Goldschmit.

    Mais quel est le coeur du système ?

    Il s’agit du système de création de droits à émettre du CO2 échangés sur des marchés. Ce marché n’est en fait rien d’autre qu’un nouveau marché relativement opaque. C’est Gordon Brown, alors chancelier de l’Echiquier, qui a promu un système permettant la négociation de 100 milliards de droits à l’émission de CO2 à travers toute l’économie.

    La City s’est assuré une position dominante en contrôlant le « Emission Trading Scheme » (Organisation Européenne des droits échangeables) par lequel passe plus de 60 % du volume de CO2 échangé dans le monde dont 80 % de sa valeur.

    Toutefois, en raison de la crise et du surplus de droits émis, la valeur de ces droits n’a-t-elle pas chuté ?

    Effectivement, cela est correct mais à la suite du COP15, on s’attend à une baisse du nombre de droits émis, donc à une forte hausse du marché par tarissement de l’offre. Dans une ambiance agitée de réchauffement climatique entretenue de toutes parts par les mêmes banques d’affaires, grandement responsables de la crise financière, comme Goldman Sachs et Morgan Stanley, celles-ci se sont positionnées en tant que « Market Makers », dans la prévision d’immenses profits. D’après le Daily Telegraph, Al Gore serait le premier milliardaire du carbone.

    De quelle manière cela s’opère-t-il ?

    L’International Continental Exchange (ICE) créé en 2000 par des banquiers internationaux autour de Goldman Sachs et de compagnies pétrolières comme Shell et BP dominent les marchés à terme du gaz et du pétrole. ICE a acheté l’International Petroleum Exchange (IPE) de Londres qui est un marché opaque et pratiquement dérégulé sans qu’aucun registre sur les échanges ne soit tenu.

    Bien que le siège d’ICE soit à Atlanta, la société opère à partir de Londres sous la forme d’un centre financier offshore. ICE contrôle de fait le Chicago Climate Exchange (CCX) et sa filiale londonienne, le London Climate Exchange (LCX).Un des associés et fondateurs de l’ICE, Mr. Richard Sandor est l’inventeur des produits dérivés et des droits d’émissions échangeables sur le CO2.

    Goldman Sachs est de son côté le plus gros actionnaire de CCX et le numéro deux de ICE. Or c’est Goldman Sachs qui a lancé Al Gore dans le business des Hedge Funds lorsqu’en 2003, Mr. David Bloom, ancien CEO de Goldman Sachs Assets Management a constitué « General Investment Management » avec Al Gore et deux anciens associés de GS.

    En Europe, Mr. Yann Arthus-Bertrand est un protégé de la famille Pinault et Nicolas Hulot est sponsorisé par Bouygues et TF1 mais ils font petit jeu comparé à l’ensemble. du dispositif de la mondialisation financière des droits d’émission.

    Y a-t-il une sorte de conspiration et d’apartheid technologique lancé contre les pays pauvres ?

    Mr. Lawrence Summers, principal conseiller économique du Président Barack Obama, fut le fossoyeur de toutes les réglementations financières aux USA (en particulier de la loi Glass Steagall). Il est actuellement ami et protecteur des comportementalistes américains et défenseur des droits d’émission de CO2. Mr Summers a été en faveur de l’envoi des déchets des pays développés dans les pays du tiers monde, sous prétexte que ceux-ci étaient moins pollués. Le groupement intergouvernemental d’experts sur le réchauffement climatique (GIEC) qui a partagé le Prix Nobel avec Mr. Al Gore a été constitué en novembre 1988.

    Au mois de novembre 2009, une fuite d’emails dans un des centres de recherches en Angleterre a créé une sorte de « Climategate » qui n’a toutefois pas été capable de bloquer ou de minimiser le Copenhague COP15 et les conclusions du GIEC.

    Le GIEC étouffe le débat scientifique (non tranché par l’Académie des Sciences en France) et refuse la critique. Ce qui est pour le moins anti-scientifique. Le coefficient de corrélation entre températures et CO2 sur 1998-2007 est de 0,02 soit le constat avéré d’aucune corrélation statistique. Le célèbre écologiste Maurice Strong est directeur du Climate Exchange de Chicago (CCX) et le patron du GIEC, Mr. Rajendra Pachauri figure au comité consultatif : cela ne constitue t-il pas un conflit d’intérêt ? Par ailleurs, la mise en place d’une taxe carbone signifie qu’un protectionnisme empêchera les pays pauvres, notamment l’Afrique d’échanger avec les pays riches, ce qui étouffera leur développement.

    On peut douter que le système de compensation de Copenhague puisse compenser quand on connait déjà l’échec de l’aide internationale depuis trois générations dû à l’inefficacité et la corruption.

    Les milliards qui seront dépensés pour la lutte contre le réchauffement ne seront malheureusement pas utilisés contre la famine, la pollution des eaux et les ressources aquifères, c’est-à-dire autant de problèmes vitaux pour les pays en développement.

    Michel-François Clerin, économiste, Université de Chicago. 

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