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COMORES : « Pour une véritable cohésion » de la mouvance

Publie le mercredi 23 décembre 2009 par Open-Publishing

Interview du Dr Sounhadj Attoumane

Membre de la direction centrale des forces de la Mouvance présidentielle, le cardiologue Sounhadj Attoumane se félicite de la victoire de son camp aux dernières élections législatives tout en appelant à l’unité de ses membres pour l’émergence d’une « génération Sambi » Interview.

• Quel a été votre rôle au sein de la Mouvance pendant ces élections ?
Je n’étais qu’un simple membre de la coordination nationale de la campagne. En tant que militant proche du pouvoir et sambiste je me devais d’être présent et soutenir les candidats sélectionnés par la coalition des forces politiques du régime.

• Comment parvenez- vous à gérer votre temps entre la politique et votre profession ?
Je crois que dans un pays comme le nôtre ou nous cherchons à instaurer les bases, il est évident qu’on ne peut plus se contenter d’un seul boulot.
Je m’inscris aux côtés de ceux qui pensent que pour sortir l’Afrique de ses problèmes, il faut travailler « 72 heures sur 24 »

• Pouvez-vous clarifier les sambistes et l’orange d’un côté, le baobab de l’autre. Est-ce que pour vous cela est clair ?
C’est clair dans le sens où la Mouvance présidentielle regroupe les forces qui soutiennent les idées du président Sambi et qui prétendent faire un bout chemin avec lui. Il a été demandé au gouvernement de rassembler ses forces pour choisir les candidats de manière consensuelle. Mais des dissensions qui ont abouti à un shiisme au sein de la Mouvance. Il nous revient d’en tirer les leçons et de discuter à l’avenir d’une ligne de conduite ferme pour tous ceux qui se réclament sambistes

• Que répondez-vous à ceux qui disent que le mandat du chef de l’Etat ne doit pas aller au-delà de 2010 ?
Je pense que ces gens là ignorent la constitution en vigueur. On sait bien que la constitution de décembre 2001 e été modifiée en mai 2009 et parmi les nouvelles dispositions, c’est le passage de quatre à cinq ans du mandat du chef de l‘Etat. Ce qui veut dire que si tournante, il y a. ce sera le 26 mai 2011 tout en sachent qu’une autre disposition -est pas la moindre- vise à harmoniser la date des élections du président de l’union et des gouverneurs des lies. Toutes ces dispositions sont en vigueur depuis la promulgation de la loi référendaire et beaucoup d’entre elles sont déjà appliquées.

• Quelle appréciation faites-vous sur le déroulement des élections législatives ?
Trois idées se sont dégagées à l’issue de ces élections. La première, c’est bien sûr la sérénité des comoriens. Je pense que ceux qui ont voulu mener les comoriens vers des conflits stériles en sont pour leurs frais. La deuxième idée, c’est l’adhésion de la population au projet Sambi. Les comoriens viennent de prouver leur attachement à la politique du régime. Cela est fondamental et historique pour le président. Et puis, la troisième idée, c’est la disparition sur l’échiquier politique de toute l’opposition. Même si au parlement on retrouve un défaut de cohésion au sein de la majorité présidentielle qu’il faudra très vite régler.

• Ne craignez vous pas justement une division au sein de cette Mouvance qui compte plusieurs tendances qui s’affichent devant l’opinion ?
Je pense que le président va s’appuyer pour créer une vraies génération Sambi cet ce d’autant que certaines choses changeront dans l’organisation politique de notre pays par rapport aux nouvelles dispositions constitutionnelles.

• Comment expliquez-vous qu’apparemment l’opposition soit totalement inexistante à Anjouan ?

Ce n’est pas seulement l’opposition, tout a disparu à Anjouan pendant les onze ans du séparatisme. Par conséquent, tout est à refaire y compris la représentation politique à Anjouan. Il faut créer un nouveau leadership et favoriser l’émergence d’un environnement politique pour permettre à la démocratie de s’asseoir réellement

• Quelles sont, d’après-vous, les missions immédiates de ce nouveau parlement ?
Il y a des lois organiques qui doivent être adoptées notamment celle relative au statut de Moroni en tant que capitale de l’union des Comores. Les nouveaux députés doivent dans l’immédiat clarifier la sécurité intérieure et l’organisation administrative des gouvernorats.

A.S. KEMBA

Source : Albalad n°154 du 23 Dec. 09

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