Accueil > La perspective catastrophique de la défaite très rapide en Afghanistan.

La perspective catastrophique de la défaite très rapide en Afghanistan.

Publie le jeudi 31 décembre 2009 par Open-Publishing
3 commentaires

La perspective catastrophique de la défaite très rapide en Afghanistan.

Des officiels des “services de renseignement” des pays de l’OTAN, ou “Western military intelligence”, ou encore “a senior intelligence officer with NATO’s International Security Assistance Force” (diverses indications passe-partout), ont donné des précisions sur la situation en Afghanistan et son évolution.

Une appréciation particulièrement pessimiste. Plusieurs canaux d’information ont repris ces interventions, montrant par là que ces interventions avaient été organisées de façon délibérée, comme une séance d’information informelle destinée à une grande diffusion.

AFP, le 27 décembre 2009, Reuters (repris le 27 décembre 2009 par le New York Times) ont notamment retransmis ces informations, le plus souvent dans des termes quasiment similaires. Cela montre que l’intervention a été particulièrement contrôlée quant aux termes employés, et donc aux intentions des intervenants.

En gros, ces interventions des services de renseignement disent que les forces de l’OTAN sont engagées dans une “course contre le montre”, que les talibans sont prêts à prendre le pouvoir, dans un an peut-être, si le rythme et le sens de la guerre ne sont pas renversés, qu’ils ont leurs équipes gouvernementales prêtes, etc. Vient ensuite une partie opérationnelle de moindre intérêt.

Nous avons choisi un extrait de la version AFP qui contient un paragraphe très intéressant de plus que la version Reuters éditée par le New York Times. Nous y ajoutons un paragraphe de la version Reuters, absent de la version AFP, également intéressant de son côté.

« The insurgency is organised, increasingly effective and growing more cohesive, said a senior intelligence officer with NATO’s International Security Assistance Force (ISAF). “The insurgent strength is enabled by the weakness of the Afghan government,” the officer told reporters on condition of anonymity. The Taliban is funding its operations, which he estimated to cost between 100 million to 200 million dollars a year, through “Al-Qaeda, drugs and taxing the people.”

Its ideology is based on “establishing Al-Qaeda as a global entity”, ridding the region of foreign forces and establishing a caliphate, or Islamic state, and the Taliban in Afghanistan and Pakistan work together to those ends.

The United States and its allies “took our eye off the ball” for a number of years, allowing the movement to grow and strengthen, the officer said. Now, “where the (Afghan) government is weak, the enemy is strong”, able to exploit the corruption and unpopularity of President Hamid Karzai’s administration.

“In 33 out of 34 provinces, the Taliban has a shadow government,” the ISAF officer said, adding that its shadowy leader Mullah Mohammad Omar “has a government-in-waiting, with ministers chosen” for the day the government falls. “Time is running out. Taliban influence is expanding,” he said. »

L’idée qu’on trouve dans cette version AFP, dans ce passage le plus important, qui n’est pas dans Reuters/NYT, est résumée par ce paragraphe : « Its ideology is based on “establishing Al-Qaeda as a global entity”, ridding the region of foreign forces and establishing a caliphate, or Islamic state, and the Taliban in Afghanistan and Pakistan work together to those ends. »

Dans la version Reuters, un paragraphe intéressant, qu’on ne trouve pas dans la version AFP, est celui-ci : « “This is not meant to be a joke, but whoever is their logistics chief, you know, we oughta be taking lessons from them. Because that’s pretty darn good ... for an enemy insurgent force to generate that kind of capability, the official said. »

Pour lire la suite de cet article, c’est payant !

http://www.dedefensa.org/article-la_perspective_catastrophique_de_la_defaite_tres_rapide_en_afghanistan_29_12_2009.html

Messages

  • 50 000 soldats professionnels ont demissionné de l’armee US :

    INTERIEW RADIO DE Prysner Michael et James Circello ; par Scott Horton

    50,000 U.S. Troops Have Quit Their Jobs Michael Prysner and James Circello interviewed by Scott Horton

    Scott Horton, Décembre 20, 2009

    Antiwar Forum | Forum anti-guerre

    Michael Prysner et James Circello, les membres du personnel de Marche en avant !,

    https://secure2.convio.net/pep/site/SPageServer?JServSessionIdr004=wioukyfgd1.app202a&pagename=VSMTF_home

    Une organisation anti-guerre pour les soldats en service actif et les anciens combattants, de discuter la bigoterie enracinée dans la culture militaire qui déshumanise l’ennemi du jour, la lutte des classes entre les soldats enrôlés et officiers, l’intentionnel "dessiner missions de tir "qui stimulent la carrière d’un officier, tandis que la sécurité des troupes, double-dipping généraux à la retraite qui sont payés pour faire la propagande pour une nouvelle guerre, la poursuite du déploiement de soldats atteints du SSPT et la peur du Pentagone d’une désertion massive GI.

    MP3 ici. (30:09) (30:09)

    http://antiwar.com/radio/2009/12/20/michael-prysner-and-james-circello/

    Michael Prysner rejoint l’Armée des États-Unis quand il avait 17 ans, entre sa cadette et dernière année de lycée.

    Il a quitté pour la formation de base en Juin 2001, et a passé six mois de formation au renseignement de l’armée US Military Academy, où il a appris à exploiter un système de radar utilisé pour appeler les frappes aériennes et les barrages d’artillerie contre des convois de véhicules.

    Il a été affecté à la 10e division de montagne de Fort Drum, NY, et en Mars 2003, sa compagnie a été joint à la brigade aéroportée 173e à prendre part à la première invasion de l’Irak.

    De cette expérience, Michael écrit : "Une fois en Irak, il n’y avait pas d’écran de l’ordinateur qui me sépare de la population civile qui souffre.

    En raison de l’échec de l’administration Bush à anticiper la résistance du peuple irakien, il y avait un nombre insuffisant de soldats de mon unité, et je en finissant par faire une multitude d’emplois différents.

    J’ai passé 12 mois en Irak, de tout faire à partir des interrogatoires de prisonniers, à la masse des missions de surveillance, de descentes de la maison.

    Il a été mon expérience firsthad en Irak qui me radicaliser.

    J’ai cru que j’allais en Irak pour aider à libérer et à améliorer la vie d’un peuple opprimé, mais je me suis vite rendu compte que mon but en Irak devait être l’oppresseur, et d’ouvrir la voie à des sociétés américaines sans aucun égard pour la vie humaine.

    Je me suis séparé de l’armée en 2005, époque à laquelle j’avais commencé à donner un sens à mes expériences en Irak, et compris que l’occupation je faisais partie,etait un crime contre l’humanité.

    J’ai compris que la conquête illégale de l’Irak a été pour les bénéfices, réalisée par un système qui sert une catégorie infime de superriches dont l’élan sans fin pour la richesse se fait au détriment des personnes qui travaillent aux États-Unis comme à l’étranger.

    J’ai quitté cette armée avec une nouvelle compréhension du système dans lequel nous vivons tous, et la nature de la politique étrangère américaine.

    Mais, j’avais toujours le même conduite à me battre pour la liberté, la justice et l’égalité comme moi quand je suis arrivé, et j’ai compris que la lutte pour ces choses signifiait la lutte contre le gouvernement américain, pas pour le compte de celui-ci. "

    James Circello s’est enrôlé dans l’armée américaine comme une armée d’infanterie aéroporté en Septembre 2001.

    Il a servi dans différentes unités à travers l’Europe et déployé avec la 173e brigade aéroportée au cours de l’invasion de l’Irak en 2003.

    De cette expérience, Jacques écrit : « Pendant l’occupation de l’Irak, la vérité sur ce que le gouvernement des États-Unis ont fait pour le pays de l’Iraq est devenu plus apparent.

    Open Water déchets se déversaient dans les rues de quartier où les enfants jouaient au football.

    Les familles ont été expulsés de leurs maisons avec des accusations simple à partir d’autres.

    Des véhicules ont été prises sur la vue par l’appareil militaire si les particuliers ne pouvaient pas fournir les documents appropriés affirmant qu’ils sont propriétaires du véhicule.

    Ces événements et d’autres m’ont aidé à renforcer mon opposition a la soi-disant « guerre contre le terrorisme ».

    En avril 2007, alors que son unité se préparait à partir pour l’Afghanistan, James Circello déserté l’armée.

    Quelques mois plus tard, il a publié une lettre ouverte au gouvernement américain en déclarant qu’il avait officiellement démissionné de l’armée. Alors que AWOL, il a prononcé des discours long de la côte du Golfe dévastées, ce qui rend les guerres en Irak et en Afghanistan à caractère personnel à un grand nombre de survivants de l’ouragan Katrina.

    En Novembre 2007, James Circello s’est livré à l’armée à Fort Knox et a été libéré sur le plan administratif dans les trois jours.

    http://antiwar.com/radio/2009/12/20/michael-prysner-and-james-circello/

  • La diffusion de ces "révélations" est pour le moins sujette à caution.

    Outre qu’elles peuvent être interprétées comme une justification des dernières décisions d’OBAMA sur l’envoi de renforts compte tenu de l’imminence du danger, elles reprennent un vieux poncif de la propagande des néo-cons (celui qui marche le mieux dans les opinions occidentales) : le rétablissement du califat par les Talibans et Al-Qaïda coalisées.

    Dans le Monde Diplo de décembre un article signé de Muhammad Idrees Ahmad, journaliste Pakistanais ("Le Pakistan fabrique ses propres ennemis"), dit exactement le contraire : les Talibans et autres insurgés n’ont ni les moyens ni l’intention de prendre le pouvoir au Pakistan. S’agissant d’une puissance nucléaire, il est évidemment plus "sexy", comme dirait notre ami Tony Blair, d’agiter l’épouvantail de la bombe atomique à portée de main d’un pouvoir moyennâgeux.

    • les Talibans et autres insurgés n’ont ni les moyens ni l’intention de prendre le pouvoir au Pakistan

      A priori, et si j’ai bien lu, le titre ni l’article ne parle d’un prise de pouvoir des Talibans "au Pakistan". mais d’une prise de pouvoir "en Afghanistan".

      D’autant que la d"finition des "Insurgés" afghan, à travers le vocable "Talibans" étant très réductrice, les "Insurgés" afghans n’ont rien à foutre au Pakistan.

      Ca fait une différence, non ???

      G.L.