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Le "mea culpa" de Lionel Jospin : "Imbécile heureux" ou "idiot utile" ?

Publie le lundi 4 janvier 2010 par Open-Publishing
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Nb : Ce qui est grave c’est qu’il n’a toujours RIEN compris ou alors il fait très bien semblant ?!


Lionel Jospin fait son mea culpa

L’ex-candidat à la présidentielle assume la responsabilité de la défaite de la gauche en 2002 dans un « film-confession » diffusé dans les prochains jours à la télévision. Parallèlement, il publie un livre intitulé Lionel raconte Jospin au Seuil.

On le croyait porté disparu ou remisé à tout jamais sur son île de Ré. Eh bien non ! Il va falloir s’y faire. Lionel Jospin est décidément increvable à force d’être réputé incurable. Non seulement il sort le 7 janvier un ouvrage intitulé, en toute familière modestie, Lionel raconte Jospin, mais encore il est la sémillante vedette d’un film réalisé par Patrick Rotman qui sera diffusé les 14 et 21 janvier sur France 2 (Le Journal du dimanche vient de publier des extraits du script). A se demander si les Français n’ont pas un penchant inavouable pour l’échec et une tendresse particulière pour les hommes qui l’incarnent…

Eliminé au premier tour de l’élection présidentielle le 21 avril 2002 – un événement particulièrement retentissant, qui a marqué la décennie écoulée et dont le PS ne s’est toujours pas relevé (notre édition du 28 décembre dernier) –, Lionel Jospin avait en tout cas quitté la vie politique après un quinquennat de cohabitation avec le président Jacques Chirac, réélu dans un fauteuil face au leader de la « droite de la droite » Jean-Marie Le Pen.

« Entière responsabilité"

S’agissant de sa propre responsabilité dans cet historique débâcle, l’ancien Premier ministre a au moins le mérite de l’assumer pleinement dans sa confession filmée : « Par définition, elle est entière », reconnaît-il, avant de préciser : « J’ai surestimé le rejet de Jacques Chirac, j’ai surestimé la perception positive de mon bilan. J’ai sous-estimé l’impact qu’avait la division de la gauche, j’ai sous-estimé le premier tour. » « Ma campagne n’a pas été assez offensive, admet-il également dans son discours en forme de mea culpa. Mais quand l’attelage va à hue et à dia, c’est difficile d’être bon. »

Lionel Jospin semble également regretter d’avoir attendu mai 2001 pour avouer son passé trotskiste, sous la pression de la presse : « Pourquoi je ne l’avais pas dit plus tôt ? s’interroge-t-il avant de répondre aussitôt, honnêtement, pour être tranquille. »

Pas de « double casquette »

Au sujet du dirigeant trotskiste Pierre Lambert, il avoue : « Il a traversé ma vie et, je crois, nous nous estimions. » Cependant, il assure mordicus n’avoir jamais eu de « double casquette » et avoir « commencé à penser comme un socialiste » à partir de 1973 quand il a accédé pour la première fois à des responsabilités au sein du PS.

Lionel Jospin évoque enfin ses relations amicales avec François Mitterrand, président socialiste de 1981 à 1995, qui lui avait fait l’insigne honneur d’assister à son mariage, en 1994, avec la philosophe Sylviane Agacinski. Il semble ne pas avoir connu la même aménité ni les mêmes privilèges pendant la cohabitation qui a suivi. « Le pouvoir en place, Jacques Chirac, Dominique de Villepin et leurs amis, maugrée-t-il, ont systématiquement cherché à me mettre en cause, à m’affaiblir, à me salir »… Comme s’il était l’un des derniers Français à ne pas savoir que les roses sont tout sauf éternelles et que ce n’est pas parce que les fleurs passent que les tiges perdent leurs épines…

http://www.francesoir.fr/politique/2010/01/04/lionel-jospin.html

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