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« Oui, je jubilerai toujours quand je verrai des juifs et des musulmans se faire massacrer. »

Publie le mardi 5 janvier 2010 par Open-Publishing
2 commentaires

Ce que permet le débat sur l’identité nationale.
Voici une réaction reçue par l’éditorialiste des Dernières nouvelles d’Alsace.

« Oui, je jubilerai toujours quand je verrai des juifs et des musulmans se faire massacrer. »
C’est un extrait d’un courrier qui m’a été récemment adressé par un lecteur pour réagir à un éditorial sur la question de l’identité nationale. La formule - si on peut dire - glace le sang. Son auteur prend bien soin de rester anonyme mais il n’est pas sous l’empire de l’ivresse ou du délire. Non, la lettre est soigneusement rédigée, dans un français correct, sans fautes d’orthographe et avec des paragraphes pour dérouler un argumentaire contre la « domination sournoise » de l’islam, de ses rituels, et « bien sûr aussi des juifs ». Un choc, même pour un éditorialiste habitué à recevoir, à intervalles réguliers, des écrits insultants en guise d’écho à ses analyses matinales.
Pour extrême qu’elle soit, cette « participation » à la discussion ouvert par Éric Besson n’est malheureusement pas isolée, ni vraiment marginale. Jamais mes prédécesseurs dans cette rubrique, et moi-même depuis huit ans, n’avions reçu un tel flot de haine brute déversé tranquillement et sans complexe sur des pages blanches. A chaque fois que le sujet est évoqué dans ces colonnes, on finit par redouter de recevoir, les jours suivants, des lettres qui relèvent purement et simplement du racisme et de l’antisémitisme dans des termes punis par la loi.
Hier, le ministre de l’Immigration et de l’Identité nationale a pourtant minimisé ces dérapages qui ne constituerait « que » (notons bien le « que ») 15 % des contributions envoyées à ses services. Selon lui, « la caricature de défouloir raciste [n’aurait] pas fonctionné » et le débat serait globalement « respectueux de nos valeurs républicaines ». M.Besson a le droit de défendre son interprétation des données. Il a le droit à l’autosatisfaction. Il a le droit de considérer comme un succès que l’immigration ne constitue « que » (notons encore le « que ») « 27 % du discours global » tenu par les quelque 50 000 contributeurs. Mais l’éditorialiste est tout de même en droit, lui, de demander : à partir de quel volume et de quel degré d’ignominie faudra-t-il commencer à s’inquiéter d’une consultation qui banalise la remontée à la surface de sentiments inacceptables et insupportables ?
Notre pays peut-il vraiment sortir grandi de cette exposition d’horreurs ? Quel progrès peut-il pousser sur ce terreau nauséabond ? De plus en plus nombreuses, des personnalités de la majorité en doutent publiquement et s’alarment d’une dérive de plus en plus incontrôlable qui ne mène nulle part.
A l’interrogation récente, précise et calme, de l’éditorialiste des DNA, lors d’un échange direct, sur l’utilité d’un débat sur l’identité nationale - « Pour en faire quoi, exactement ? » - M. Besson, d’ordinaire si à l’aise dans la dialectique, était resté sans réponse. Ce vide là fut dramatiquement éloquent.

Edito d’Olivier Picard Édition du Mar 5 jan. 2010

Messages

  • Il circule une pétition de refus de ce "débat" sur "l’identité nationale", notion contestable qui ne peut que faire remonter la haine et la xénophobie .

    Cette association artificielle,et calculée des deux termes "identité" et "nationale" est une manipulation mentale de la part du gouvernement pour convaincre les hommes et les femmes qu’il serait normal de les associer et pour imposer ainsi dans leur esprit l’idée qu’une identité ne pourrait se construire que par rapport à une nation .

    Désolée, je m’identifie comme appartenant au delà de la nation, au monde entier, à la terre et bien au-delà de la planète, à l’univers, aux univers dont notre système solaire n’est qu’une infime partie. J’appartiens à l’ensemble des galaxies et je ne me place pas de frontières dans l’espace fini ou infini.

    Du côté de l’espèce, je m’identifie aussi, au-delà de l’homme ou de la femme, au-delà de l’espèce humaine, au-delà des bipèdes, au-delà des mammifères, au-delà des êtres vivants terriens, au-delà des êtres vivants du système solaire . Je m’identifie comme l’un des êtres vivants de toutes les planètes .de toutes les galaxies

    Mon identité : un être vivant d’une des galaxies et qui se sent proche de tous les autres êtres vivants de toutes les galaxies ,

    Il est difficile d’attiser la haine quand on ne base pas son identité sur des petits concepts étriqués d’homme, de femme et de nation .

    Cette pétition de refus de débattre sur l’association des mots "identité" et "nationale" circule dans certaines universités .

    Une amie d’origine malgache, mariée à un Français, vient de recevoir de la Préfecture un questionnaire à remplir sur "l’identité nationale". Aucune des questions ne permet d’exprimer une ouverture. Elle a peur .

    • il faut remarquer que tous ces débats malsains sur l’identité ou pas se sont accrus depuis que nous sommes gouvernés par des gens pas très "gaulois d’origine "
      d’un coté je te fourgue l’europe de force et le droit des minorités ethniques et de l’autre je crie la france aux français d’autant plus fort que je ne suis français que depuis peu , genre besson ( sa mère n’est elle pas "d’origine" comme on dit si peu élégamment ) , sarko , yade amara etc, etc...
      allez soyons cynique :la France terre d’accueil bien sûr mais avec des gouvernants français depuis au moins 4 générations !!!!!!!!!ils seront pas plus efficaces mais pas plus racistes que tous ces gens qui claquentla porte à tous ceux arrivés après eux !