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Icesave : le président islandais refuse de ratifier l’accord de remboursement

Publie le mardi 5 janvier 2010 par Open-Publishing

Icesave : le président islandais refuse de ratifier l’accord de remboursement

REYKJAVIK - Le président islandais Olafur Ragnar Grimsson a annoncé mardi qu’il refusait de ratifier l’accord de remboursement des clients floués de la banque Icesave et qu’il le soumettrait à référendum.

La loi Icesave est destinée à rembourser près de 4 milliards d’euros avancés par le Royaume-Uni et les Pays-Bas pour indemniser plus de 300.000 de leurs concitoyens lésés par la faillite de la banque.

"J’ai décidé, sur la base de l’article 26 de la Constitution, de soumettre la nouvelle loi à la nation", a déclaré le président dans un discours télévisé à la nation. Comme le stipule la Constitution, la nouvelle loi entrera néanmoins en vigueur et le référendum sera organisé le plus tôt possible", a-t-il dit, expliquant qu’un non à la consultation nationale enterrerait la loi.

La loi a été adoptée le 31 novembre à une très courte majorité des députés, tandis que la population s’y est vivement opposée. Une pétition a ainsi recueilli plus de 40.000 signatures, selon ses organisateurs, soit "près du quart de l’électorat" de cette île de l’Atlantique nord, a relevé le président.

Le texte adopté par les députés dans une atmosphère tendue prévoit le paiement échelonné d’ici à 2024 d’environ 3,8 milliards d’euros, soit l’équivalent de près de 40% du Produit intérieur brut annuel de l’île, ruinée par l’effondrement de ses banques en octobre 2008.

La décision du chef de l’Etat ouvre la voie à une possible démission du gouvernement. Le Premier ministre social-démocrate Johanna Sigurdardottir a mis dans la balance son gouvernement si la loi votée par les députés n’est pas promulguée par le président.

"Maintenant, la nation a le pouvoir et la responsabilité (sur cette question). J’espère que nous parviendrons ainsi à un accord viable", a ajouté le chef de l’Etat.

05 janvier 2010 13h20

http://www.romandie.com/infos/News2/100105122035.cd542wor.asp

Icesave : le Royaume-Uni attend de l’Islande "qu’elle assume ses engagements"

LONDRES - Le gouvernement britannique attend de l’Islande qu’elle "assume ses engagements", a indiqué mardi à l’AFP un porte-parole du ministère britannique des Finances, après le refus du président islandais de promulguer l’accord de remboursement des clients floués de la banque Icesave.

"Le Trésor (ministère des Finances) va consulter ses homologues en Islande pour comprendre pourquoi cette loi n’a pas été ratifiée, et nous allons travailler avec eux (les Islandais), les Pays-Bas et au sein de l’Union Européenne pour résoudre ce problème le plus vite possible", a déclaré le porte-parole.

"Le gouvernement du Royaume-Uni attend de l’Islande qu’elle assume ses engagements", a-t-on ajouté de même source.

La déception du Royaume-Uni n’est pas surprenante, face au camouflet que lui a infligé le président islandais. Lundi, le ministre britannique des Finances Alistair Darling l’avait enjoint publiquement à promulguer la loi Icesave, soulignant qu’elle était le fruit de longues négociations entre Londres et Reykjavik.

Le président islandais Olafur Ragnar Grimsson a annoncé mardi qu’il refusait de promulguer l’accord de remboursement des clients floués de la banque Icesave et qu’il le soumettrait à référendum.

La loi Icesave est destinée à rembourser près de 4 milliards d’euros avancés par le Royaume-Uni et les Pays-Bas, pour indemniser plus de 300.000 de leurs citoyens lésés par la faillite de cette banque islandaise.

La loi a été adoptée le 31 novembre à une très courte majorité des députés islandais, tandis que la population s’y est vivement opposée. Une pétition a ainsi recueilli plus de 40.000 signatures, selon ses organisateurs, soit plus de dix pour cent des quelque 320.000 habitants de cette île de l’Atlantique nord.

Le texte adopté par les députés dans une atmosphère tendue prévoit le paiement échelonné d’ici à 2024 d’environ 3,8 milliards d’euros, soit l’équivalent de près de 40% du Produit intérieur brut annuel de l’île, ruinée par l’effondrement de ses banques en octobre 2008.

05 janvier 2010 13h33

http://www.romandie.com/infos/News2/100105123302.ryqv127i.asp