COMORES : Le contentieux mahorais à l’ordre du jour de l’Assemblée générale de l’ONU

C’est un grand pas. Introduire la question mahoraise à l’ordre du jour définitif correspond, indubitablement, à une preuve de marque pour le relent du nationalisme, dans le périmètre défini par Raoul Girardet, in nationalisme français 1871-1914..,,
Il y a lieu de s’enorgueillir et de féliciter les acteurs diplomatiques en l’occurrence le Dr Toihiri Mohamed, ambassadeur auprès des Nations Unies, pour sa plaidoirie, laquelle rentre, de l’avis de tous, à la mémoire de l’histoire politique des Comores, Le diplomate - écrivain nous permet d’espérer une véritable unité des quatre îles. La souveraineté nationale et l’intégrité territoriale demeurent, en soi, les véritables liens sinon restent les éléments fondamentaux pour la construction d’une identité capable de suivre les pas des grands Etats d’Afrique dans la dynamique constructive des Etats-Unis, Cette « solidarité identitaire » reste, pour un petit pays insulaire comme les Comores, l’unique chance pour assimiler des besoins communs et garantir une cohésion sociale. La politique menée par son Excellence le Président Sambi, permet au pays de retrouver sa respectabilité dans les grandes assises internationales. L’amour de la patrie attendu comme une vertu républicaine trouve sa place chez les citoyens. Le retour d’Anjouan dans la normalité institutionnelle promet une stabilité politique et facilite la circulation des biens et des personnes.
Le débat de Mayotte à la 64ème session de l’ONU est une question sous-jacente à une autre valeur identitaire à l’échelle internationale. Le revirement d’opinion contre l’ancienne puissance colonisatrice doit être le fil conducteur de notre attachement aux valeurs panafricanistes. C’est dans cette approche qu’il faut maintenir un débat franc devant permettre d’affirmer notre identité africaine. C’est un bon début d’une victoire africaine. L’intégration de Mayotte dans son giron naturel permettra aux Comores d’imposer leur vision politique dans la Grande Communauté africaine. La relation de fraternité entre le guide libyen, en tant que meneur de jeu, et le président Sambi ne doit pas poser un problème dans les manoeuvres diplomatiques qui restent, à mon humble avis, la seule perspective qui pourrait ramener Mayotte dans l’ensemble comorien. La diplomatie comorienne a été longtemps plurielle. Elle réunit toujours l’Occident et l’Orient dans un esprit serein sans hypothéquer notre africanité, La diplomatie comorienne ne doit pas séduire l’opinion politique africaine, plutôt elle doit imposer, au travers de son insularité, une autre version politique unioniste...

Mahamoudou Abidina, juriste

Source : http://wongo.skyrock.com/