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Ca sent le roussi au Colonel Fabien : "échos du dernier CN" pas si brillant que çà

Publie le dimanche 17 janvier 2010 par Open-Publishing
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La vérité de la situation par ceux qui l’on vécue et pas comme elle est relaté frelatée par les filtres de l’Huma.

C’est pô brillant mais c’était prévisible.


Les échos du CN qui me sont parvenus au travers de l’article de
*** et des interventions de ***,*** et *** (ceux
que j’ai reçus pour le moment) confirment le sentiment que nous sommes un certain nombre à partager en Isère et en Rhône-Alpes : une
direction de plus en plus autoritaire, confrontée à la déliquescence
d’une situation qu’elle a elle-même générée, incapable de mener
l’indispensable débat sur les enjeux fondamentaux, et n’ayant que
faire de l’outil communiste. Ses errements et ses orientations pour
ces élections contribuent entre autre à aggraver ’éclatement du Parti.
Je partage totalement le point de vue de **** : "Face à tout ce
qui se passe et s’accélère, je suis de plus en plus convaincu que rien
ne règlera sans une Résistance ORGANISEE...

Le Conseil national de ce 15 janvier était plutôt dépeuplé : le temps, la fatigue accumulée, le désenchantement, certainement, étaient passés par là.

Un rapport d’orientation littéraire commis par le camarade Dharreville, ancien porte-plume de Marie-George Buffet, citant trois dois Camus en se pâmant dont il ne ressort pas grand chose. Pour les plus attentifs, une remarque amusante prise au vol : il faut empêcher les banques de confisquer l’argent à leur profit... Dharréville a sans doute lu Camus, mais pas Lénine.

Ce brave garçon a terminé en expliquant que le Front de Gauche déclenchait un véritablement engouement populaire qui se mesurait déjà à l’aune du meeting du 10 janvier.

Ceux qui ont déjà vécu la pré-présidentielle – je cite :« nous visons un score à deux chiffres » (Michel Laurent, imité par beaucoup d’autres), « nous jouons la gagne » (le même suivi des mêmes), « je n’ai jamais vu autant d’enthousiasme que pour la candidature de Marie-George » et j’en passe – ont accueilli cette déclaration avec un léger scepticisme.

Ce rapport sans grande consistance n’a pas créé un enthousiasme démesuré – ce qui tend à prouver que les membres du CN ont peut être plus d’esprit critique qu’on ne pourrait le croire. La discussion a eu beaucoup de mal à s’enclencher.

...

Pasquale Noizet a pris la parole sur la situation des camarades des 1er et 2e arrondissements, expulsés de leur local par la Fédération de Paris. Elle a demandé à Marie-George Buffet pourquoi elle n’avait pas répondu aux interpellations qu’elle avait reçues, mais celle-ci n’a pas jugé utile d’apporter de réponse d. Pasquale est revenue à la charge en disant que lorsqu’on intervenait au CN pour poser une question, le moindre était d’y répondre. Et là, réponse infaillible de Marie-George Buffet et plusieurs membres du CN en écho : « ce n’est pas le lieu ! »

Jean Jacques Karman a constaté que le Front de Gauche ne manquait jusqu’à présent pas d’organisations, mais singulièrement de contenu. Il a informé les membres du CN de la tenue prochaine d’un comité préparatoire à la constitution d’une 5e Internationale.

Réponse de Jacques Fath, responsable aux questions internationales : Chavez organise ce comité tout seul (sic !). C’est un dangereux populiste qui s’allie avec l’Iran et qui veut faire entrer l’Iran dans la 5e Internationale. Nous ne saurions, nous, le grand Parti communiste, avec notre ligne exemplaire, nous encanailler avec un personnage aussi peu fréquentable. Dixit : « De toute façon, ça fera flop ! » Le Pcf pas besoin de ça, puisqu’il organise des réunions internationales correctes, avec des organisations correctes, sur des sujets corrects.

J’ai pris la parole pour expliquer 1) que Chavez n’était pas tout seul ; 2) que les communistes français, dans leur situation, n’avait pas de leçons à lui donner ; 3) que le rapprochement avec l’Iran était tactique, c’était le rapprochement de pays menacés par l’impérialisme US ; 4) que Chavez, accessoirement, n’était pas un crétin et qu’il ne demandait pas à l’Iran, État théocratique, de rejoindre une internationale pour la création du socialisme du 21e siècle ; 5) que participer à un comité préparatoire ne constituait pas un engagement et que nous aurions beaucoup à apprendre de ce qui se passe actuellement en Amérique Latine. Jacques Fath, qui d’habitude est d’un naturel plutôt teigneux, n’a pas répliqué.

Là-dessus, Brigitte Dionnet a mis en accusation Corinne Bécourt en la sommant de s’expliquer : à quel titre allait-elle intervenir dans le CN, elle qui se présentait contre la liste du Pcf en Picardie ? Cela ne manque pas de piment quand on sait que, grâce à la gestion avisée de la direction nationale (Brigitte Dionnet au premier chef), les communistes de Picardie sont éclatés en 5 positionnements pour les prochaines élections.

Ce qui bien entendu a provoqué des remous dans l’assistance. Les mêmes, qui ne se formalisent pas des défections de communistes se présentant sur les listes du Parti socialiste dès le premier tour pour être élus, trouvent très choquant qu’une communiste se présente sur une liste dissidente.

Corinne Bécourt est intervenue sur la situation sociale et les luttes à Saint-Quentin. Comme bon nombre de nos camarades du CN n’ont pas vu une entreprise de près depuis des décennies à tel point que l’on peut se demander s’ils vivent dans la même société que nous, la polémique s’est clôt d’elle-même.

C’était sans compter sans l’inénarrable Pierre Laurent, qui commence à enfiler les habits du futur secrétaire national. Là encore, on pourrait lui conseiller une immersion dans la vie réelle quelques semaines, pour qu’il sache qu’il y a un monde réel en dehors du monde virtuel de colonel Fabien.

Pour résumer : le Front de gauche est l’invention la plus merveilleuse depuis l’œuf à la coque. Nous créons une véritable dynamique, grâce à nos partenaires dynamiques, et nous allons mener une campagne dynamique comme le montre notre premier meeting dynamique.

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