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Déclaration du groupe communiste, graves incidents à la manif !

Publie le jeudi 21 janvier 2010 par Open-Publishing
6 commentaires

Déclaration du groupe communiste au Conseil Général faisant suite aux graves incidents de ce matin lors de la manifestation de la Fonction Publique
La République foulée aux pieds !

C’est un précédent très grave qui a été ouvert ce matin lors de la manifestation de la Fonction Publique, en grève contre le démantèlement des services publics.

Le cortège était en train de quitter la place Garibaldi, lorsque des agents de la Police Nationale ont entrepris d’embarquer deux enseignants manifestants, au prétexte qu’ils arboraient des pancartes ne contenant pourtant que des citations du Président de la République et qu’ils arboraient des masques de Carnaval à l’effigie de Nicolas Sarkozy !
Des élus communistes présents, dont nous étions, se sont émus de telles méthodes auprès des représentants de la Police en demandant quelles pouvaient être les raisons justifiant cet acte. Face à l’absence de toute justification et au mépris démontré par les agents présents, ils se sont opposés pacifiquement, ceints de leurs écharpes, avec d’autres citoyens présents, à cette arrestation arbitraire.

D’autant plus arbitraire que ces pancartes ne contenaient aucune insulte, si ce n’est celle à la mémoire des Français que constitue le rappel des propos d’un Président pris en flagrant délit de mensonge et de promesses abusives. Ils les avaient d’ailleurs déjà utilisées lors d’autres manifestations. Et si porter le masque de Nicolas Sarkozy, dans une ville aux traditions carnavalesques comme Nice, devient un délit, les commissariats risquent d’être vite débordés. C’est alors que les brutalités policières se sont déchaînées.

Nous avons été bousculés, notre collègue élue régionale Adeline Mouton a été jetée à terre, Gérard Piel, Vice-Président de la Région, Robert Injey, conseiller municipal et communautaire et nous-mêmes avons été molestés enfin Pierre Bernasconi, conseiller régional communiste, s’est vu embarquer manu militari dans un fourgon comme un dangereux délinquant, avec les deux instituteurs ! Et un blessé a du être évacué par les pompiers.

Même s’ils s’inscrivent dans la dérive liberticide de nos institutions que nous dénonçons avec force, ils constituent dans notre département une première dont la gravité ne peut être passée sous silence.
Nous interpellons solennellement Monsieur le Préfet des Alpes-Maritimes afin de savoir s’il cautionne de telles méthodes ou s’il entend condamner de tels agissements.

Quand les forces de Police deviennent un facteur d’insécurité publique et brutalisent de façon intolérable des élus de la République, il est grand temps de s’interroger sur le devenir des libertés fondamentales dans notre pays et sur l’attitude fébrile du pouvoir face à une contestation grandissante.

Nous attentons aussi des responsables politiques locaux, dont l’un est justement Ministre, une condamnation claire de ces évènements, à moins qu’ils ne les cautionnent !

Noël ALBIN - Francis TUJAGUE - Jacques VICTOR
Conseillers Généraux communistes des Alpes-Mar

Messages

  • Il est temps de créer une coordination nationale de défense de nos libertés publiques
    jeudi 21 janvier 2010 (18h41)
    3 commentaires

    Chers camarades, confrères et amis

    Jean Paul DUPARC (Le Patriote - NICE) a posté (lui-même, je ne sais pas ?) cet après midi sur BELLACIAO (entre autre ?) un article bref, relatant le comportement inadmissible de la police lors de la manifestation intersyndicale qui s’est déroulée à Nice ce jour .

    Je vous remercie d’en prendre connaissance ci-dessous.

    NOUS DEVONS RÉAGIR SANS PLUS TARDER, D’AUTANT QUE DES LUTTES SOCIALES DURES SE PROFILENT POUR LES RETRAITES ET AVEC LES SANS PAPIERS, entre autres ! .

    Tarnac, EDF, Saint Nazaire, Strasbourg, inculpés du 19 mars et j’en passe !

    Agressions au TASER, Garde à vues et procédures abusives dénoncées par le bâtonnier de Paris...

    C’est TRÈS GRAVE ce qui est en train de se passer dans ce pays.

    Combien de temps encore allons nous attendre SANS AGIR ?

    Il FAUT créer une coordination nationale de défense des libertés publiques.

    Il faut harceler , si besoin, nos orgas , politiques, associatives, et syndicales, pour qu’elles se bougent avec nous, et vite.

    Il faut constituer au plus vite cet embryon de coordination unitaire, NATIONALE, dont les premiers objectifs semblent devoir être :

    la constitution d’un réseau d’avocats militants,

    un communiqué de presse pour dénoncer Nice

    et l’organisation d’une manifestation nationale de défense des libertés publiques en France et contre la répression policière

  • Aujourd’hui, lors de la manifestation intersyndicale pour la défense des services publics à Nice, deux jeunes manifestants ont été interpellés par les forces de l’ordre.

    Leur seul tort ?

    Avoir osé porter un masque à l’effigie de Nicolas Sarkozy, en brandissant des pancartes reproduisant mot pour mot les propos dont le président de la République est si friand, et dont il abreuve régulièrement les médias, en mettant à mal l’utilité de la grève, en remettant en question le rôle des enseignants dans l’éducation des enfants, en revenant sur le principe de laïcité, en préconisant de "nettoyer au karcher" les banlieues des "racailles" qui sont supposées y vivre, etc.

    On croyait pourtant Nicolas Sarkozy très attaché à la liberté d’expression, puisqu’il avait avant son élection défendu les journalistes ayant publié des caricatures de Mahomet. Mais il semble que les libertés de manifestation et d’expression (et avec cette dernière la liberté de caricature, de parodie et de satire) s’arrêtent où commence la liberté du président Sarkozy.

    Ainsi, les forces de l’ordre ont cherché à interpeller les manifestants en question (qui étaient des militants du SNUIPP-FSU, principal syndicat enseignant du primaire) pour "injures au président de la république". Selon divers témoignages et vidéos des faits, des personnes présentes dans le cortège (dont des élus au conseil régional) ont été aussi molestées ou jetées à terre, un enseignant gréviste arrêté et embarqué avec les deux jeunes manifestants, et un autre manifestant également membre du SNUIPP a été blessé et emmené par les pompiers sur une civière à l’hôpital Saint-Roch.

    Ces faits sont gravissimes, et témoignent d’un arbitraire et d’une violence extrêmement inquiétante des forces de l’ordre dans un pays où l’idéologie sécuritaire et répressive est devenue le fond de commerce d’une droite dure et décomplexée, et dans une ville où Christian Estrosi, en valet servile de l’hyperprésident, cherche à faire de Nice un laboratoire de la "tolérance zéro", notamment par la généralisation de la vidéosurveillance et le renforcement de la répression policière.

    Le comité NPA de Nice s’indigne d’une telle dérive sécuritaire à l’occasion d’une manifestation intersyndicale parfaitement légale. Cette manifestation est d’autant plus légitime face à la casse du service public que le gouvernement Sarkozy mène au pas de course, et dont l’urgence est telle qu’elle semble désormais ne même plus devoir respecter les plus élémentaires des droits constitutionnels et démocratiques.

    Manifester librement et pacifiquement son opposition à une politique de régression jamais vue dans notre pays depuis le gouvernement de Vichy est pourtant plus qu’un droit : c’est un devoir si l’on veut faire vivre une autre société plus humaine, plus solidaire, plus juste et démocratique.

    Le comité NPA de Nice apporte ainsi tout son soutien aux manifestants impliqués dans cette affaire, et sera partie prenante de toutes les actions menées pour les défendre face à la répression sécuritaire dont ils ont été victimes.

    Le 21 janvier 2010

    http://npa06nice.free.fr/spip.php?article126