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POSSiBLE PROCESSUS REVOLUTIONNAIRE en FRANCE, ou ..PAS ? Discutons en SVP.

28 juillet 2010, 13:40, par Maguy

Les deux derniers commentaires sont assez remarquables, comme toujours d’ailleurs, dans le souci de clarification d’une situation de plus en plus complexe et apparemment insoluble pour beaucoup, même en gardant le fil rouge au coeur et dans la tête.
Néanmoins, cela laisse une impression désespérante de "y a qu’à - faut qu’on". Et pour cause :

 Vu le manque de conscience politique de la majorité de toutes les couches sociales et même de ceux qui sont le plus précarisés, et des moyens divers répressifs et manipulateurs colossaux du capitalisme, (sans parler du réseau de tous ceux - couches moyennes, intellectuels, secteur scientifique, économistes, sociologues, journalistes, professions libérales, artisans, petites entreprises, thérapeutes, "créatifs" du secteur du mieux-être de tous poils etc, etc - qui participent, sauf pour une minorité, à l’anesthésie des consciences, savent en tirer profit et se méfient de tout ce qui pourrait déboucher au changement par la violence), je ne vois pas comment pourrait surgir un collectif nouveau de réflexion et d’action révolutionnaire assez harmonisé, véritablement sous contrôle démocratique vis à vis des "leaders-penseurs" (car c’est là que toujours le bas blesse ...) capable de réagir au quart de tour aux changements de situation et assez fort, tel que décrit ci-dessus, pour créer ce mouvement radical qui changerait durablement la donne, tout en élargissant une conscience révolutionnaire vigilante grandissante. Car la parole est aisée mais l’art est difficile.

 Pouvons-nous vraiment faire la fine bouche, parallèlement à la naissance d’un mouvement révolutionnaire nouveau, concernant des rassemblements de courants politiques dits de "gauche", qui pourraient, sous la pression et la participation démocratique prolétarienne, mettre au point un programme concret, socialement évolutif et dès le départ constructif en matière de reconquête de nos exemplaires conquêtes sociales aujourd’hui démantelées (ou en passe de l’être), comme en matière industrielle et économique pour l’emploi et la formation de tous ?

Des mesures dont les moyens concrets permettraient déjà de desserrer l’étau pour les prolétaires, et de donner force et vie à un processus de contrôle "autogestionnaire" rigoureux sur les secteurs financiers, bancaires et industriels afin que le fameux principe du "partage" dont nous nous réclamons depuis toujours soit effectif.
Ce faisant, se développerait la conscience de classe et d’intervention citoyenne, et le goût de la politique au sens noble et non dévoyé comme elle l’est aujourd’hui, à savoir : s’occuper des affaires de la ville, du pays et du monde, pour le bien de TOUS, en marchant résolument vers l’abolition du capitalisme prédateur.

Le changement radical d’abolition du capitalisme peut-il se faire du jour au lendemain dans un seul pays, et alors que, malgré la crise, le capitalisme est mondialisé et encore plein de ressources ?.

 On ne peut se passer non plus et moins que jamais, d’une vision et d’une action rassembleuse internationaliste intelligente et irrésistible de la lutte anticapitaliste, puisque la mondialisation féroce du système capitaliste, au doux nom moderne de libéralisme, affaiblit considérablement, qu’on le veuille ou non, la possibilité d’une révolution prolétarienne DURABLE dans un seul pays.

Maguy