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Les rêves politiques du "modéré" Ghannouchi

24 octobre 2011, 22:44, par Copas

C’est pourquoi on ne saurait concevoir de société islamique laïque, ou de musulman laïc que si ce n’est en renonçant à ce qui est essentiel en islam. Car la foi en Dieu n’est pas essentielle en islam ; l’essentiel, c’est la foi en l’unicité de Dieu.

Dieu étant créé par des hommes et des femmes, ceux-ci ne peuvent se planquer derrière une vérité immanente indépendante de ceux-ci.

Leur choix idéologiques n’ont pas de cachette secrète, ils sont bien responsables de leurs orientations et choix politiques.

Dieu fut créé par les hommes et créé à leur image.

Rien d’autre.

Ce qui explique que suivant les époques, au travers de mêmes textes il y eu des lumières de bonté tout autant que de fieffées canailles .

Ces diverses interprétations montrent que ce qui est déterminant ne renvoie pas à la croyance mais aux structures sociales et familiales sous-jacentes qui cherchent des justifications dans la perpétuation d’inégalités et d’inhumanités.

Dans les remugles et détours pour reprendre leurs histoires, les peuples en Afrique du Nord sont confrontées aux batailles pour l’égalité et les droits des hommes et des femmes.

Quand des Islamistes se cachent derrière leurs croyances pour justifier des propositions attentant aux droits des femmes, il ne s’agit pas là de textes religieux dont on a vu qu’ils étaient fruits des hommes, ni de leurs interprétations qui n’ont jamais cessé de fluctuer, mais bien du choix des intérets de l’exploitation et la domination des femmes par les hommes.

Dans le fait religieux il n’y a que des hommes et des femmes à la maneuvre, des couches et des classes sociales à la maneuvre, des structures familiales et patriarcales qui essayent de se maintenir. Tous ces niveaux essayent souvent de faire appel a des justifications présentées comme hors de ces niveaux, comme des règles intangibles , Dieu étant traité comme l’orbite inexorable et perpétuelle, tout autant que le retour de la mousson, comme des lois surplombant l’humanité.

Il n’en est rien.

Il n’y a donc pas de discussion à avoir construite autour de textes religieux pour discuter des droits des femmes. Le centre de la discussion est bien de la lutte contre les oppressions, contre les barbaries du quotidien qui permettent d’affaiblir les peuples face aux grandes barbaries sociales.

Lutter contre les barbaries du quotidien (les atteintes aux droits des femmes, des hommes, des enfants), tout autant que contre les grandes barbaries sociales et politiques, peut se faire également qu’on croit au ciel ou qu’on n’y croit pas.

Mais personne ne peut se planquer derrière une croyance au ciel pour promouvoir des atteintes aux droits et libertés, individuelles et collectives.

Le ciel n’a aucune liberté par rapport aux choix des hommes.