Accueil > ... > Forum 469965

Qu’est ce que le salaire socialisé...?

26 janvier 2012, 10:14

combien de fois devrais je répéter que l adjectif diiféré n est ni une expression à caractère économique ou scientifique et veut simplement dire que le salarié ne perçoit pas de prestation directement ne même temps que son salaire

DONC on est bien d’accord Richard que l’expression de "différé" qui induit une notion de temps (ou alors le français ne veut plus rien dire et chacun met ce qu’il veut derrière les mots employés) n’est PAS le bon !!!! Il s’agit, tu le dis toi même , de salaire INDIRECT. C’est ce que je te dis depuis le début, tu confonds "différé" et "indirect" !!! Mais cette confusion est source de difficultés aujourd’hui car si tu continues à colporter que c’est du salaire "différé" tu entres dans l’esprit des travailleurs qu’ils cotisent "aujourd’hui" pour "plus tard", qu’ils cotisent non par solidarité et répartition mais d’une certaine manière, avec ce qu’en fait la bourgeoisie, avec ses projets sur nos retraites, tu ouvres ainsi la voie à l’idée que la retraite est par capitalisation !!!

Comment veux tu expliquer à un travailleur, avec la notion de salaire "différé", le système de retraite par répartition, fondé sur la solidarité DES ACTIFS ET DES RETRAITES ? Sans déconner Richard, je ne comprends pas que tu ne comprennes pas.

Vraiment.

La retraite à la rigueur on peut appeler ça du "salaire socialisé et continué" que tu perçois alors même que tu en travailles plus, du fait de la solidarité et de la répartition.

Désolée, ça va t’énerver, c’est ENCORe Bernard Friot mais je trouve que là il est limpide le mec dans sa démonstration :

http://www.ies-salariat.org/spip.php?article68

"En effet, nos pensions ont été construites comme du salaire continué, socialisé, et non comme du salaire différé. Le salaire différé signifie une logique d’épargne : « J’ai cotisé, j’ai droit. J’ai droit au différé de la cotisation ». Comme si j’étais dans de la prévoyance. La retraite comme salaire continué, c’est le cas de la Fonction publique, et ce depuis 1853 : les agents sont payés pour leur grade, et non pour leur poste, et lorsqu’ils entrent en retraite, ils continuent à être payés pour leur grade. Il y a bien continuation du traitement.

A partir du lendemain de la guerre, ce modèle s’est largement diffusé dans le secteur privé, qui a renoncé à l’épargne. Jusqu’en 1941, c’était des livrets individuels d’épargne qui assuraient la pension. A la Libération, les cadres sont les premiers à entrer dans la logique des fonctionnaires : dès 1947, avec l’Agirc (leur caisse spécifique, Ndr), ceux qui partent en retraite, partent avec une pension pleine s’ils ont eu une carrière complète, alors même que, par définition, ils n’ont jamais cotisé pour un système de retraite qui n’existait pas encore. Il suffit tout simplement que les actifs cotisent à un taux suffisant pour payer toutes les retraites au fur et à mesure. On voit bien que la retraite n’est pas la contrepartie des cotisations passées, mais fondamentalement d’abord la continuation du salaire, qui est certes financée par des cotisations actuelles. De même, dans les entreprises publiques, le dispositif mis en place au lendemain de la guerre copie celui des fonctionnaires. Au point qu’à EDF, on appelle la retraite, le « salaire d’inactivité ».
"

Je sais pas mais c’est pas dur à comprendre quand même ?????

LL