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Retraites. Hollande, Mélenchon ou le syndrome de la paille et de la poutre

27 janvier 2012, 18:17, par a

Il me semble qu’à un moment donné la problématique des retraites doit revenir au premier plan des questions politiques. D’abord par le constat qu’elle est de fait happée par les logiques électoralistes que nous voyons à l’oeuvre et qui, pour ce qui nous occupe, servent à Mélenchon à se faire créditer à peu de frais d’une radicalité quasiment anticapitaliste. Parler des 37,5 versus les 40 c’est casser le voile de récupération politicienne du dernier grand mouvement social. Malgré son aspect technique, la revendication des 37,5 (ou 35) doit être réintroduite comme une clé politique essentielle. Et il ne faut pas hésiter à se placer sur le terrain pourtant piégé des élections puisque précisément, si elle est bien relayée, cette problématique est à même de dynamiter l’électoralisme qui a cours à gauche du PS ! C’est donc bien sur les relais politiques qu’il faut réfléchir pour que la technicité a priori rebutante ds choses touchant aux retraites soit neutralisée et que cette question devienne un incontournable de la conscience de classe qu’il nous faut reconstruire à une échelle de masse.

Que des gens comme Bésiers fassent dévier la réflexion vers des impasses cette démarche de (re)politisation des retraites est inévitable mais cela peut être, me semble-t-il, assez facilement rattrapé ! Je crois pour faire bref que prendre le problème là où il se pose maintenant, c’est-à-dire, sur le terrain électoral, est la condition même pour le sortir de ce terrain et le reposer au centre d’une démarche d’alternative sociale à laquelle chacun rattache ses choix politiques comme il veut. Pour ma part en articulant sans problème l’électoral-antiélectoraliste et le social, pour d’autres en prônant l’abstention, etc. La question de l’unité venant se greffer là-dessus sans qu’elle plombe nécessairement le décentrage-recentrage des retraites autour du primat du social dans la stratégie de rupture anticapitaliste.