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La question de ce début de 21ème siècle est celle de CONVAINCRE du COMMUNISME comme alternative !

22 février 2012, 23:07, par A.C

Je pense que changer le titre sera compris comme ma façon de faire comprendre ma difficulté à m’inscrire dans une discussion que L.L.nous a proposé en ouvrant par

e moment actuel exige de la radicalité et de la vérité et non des faux-semblants et de vaines promesses Ce moment de "crise systémique du capitalisme" au cours duquel de nombreuses cartes sont en train d’être rebattues, ce moment historique que nous traversons, dans le monde entier, exige de la part de celles et ceux qui disposent d’un petit espace de parole publique à un moment ou à un autre, de la clarté. C’est de la clarté que peut naître une radicalité

(Souligné par moi)

Je ne nie bien entendu pas tout l’intérêt de ce qui s’échange et qui tourne autour des questions-clés d’assurer une victoire de classe, sans laquelle nous courrons à une situation de recul rapide, brutal, de modes d’existence

C’est tellement mon sentiment que , contrairement à d’autres ici, qui sontmes camarades -combattants du Futur, je ne me mêlerai pas du Cirque bourgeois de Mai, Parenthèse clin -d’œil :
Sans être pour interdire de Parlement les salauds qui veulent ma peau, je n’entends pas faire croire que je suis dupe de la démocratie bourgeoise qui m’offre de choisir comme divertissement du mai, la mine déconfite de la bande du Fouquet’s, compensée par les « on a gagné" des prochains proprios de l’abattoir humain, et la danse dans les rues pour baisés du petit matin ;

Je partage par contre la conclusion que je tronçonne-l ‘auteure excusera -.de cet article

Nous n’avons d’autre solution que de nous préparer rapidement à radicaliser également nos luttes.

Nous ne pourrons pas le faire si nous restons dans le flou, dans l’ambiguïté, dans le clair obscur, dans la demie-teinte.

Le prolétariat est au milieu du gué ; les consciences s’aiguisent, les yeux s’ouvrent, de plus en plus nombreux, mais à l’heure actuelle, nous ne sommes pas encore prêts pour la lutte à mener.

Pour nous communistes, notre travail, notre premier devoir moral est là, urgemment.

Clarté , radicalité, engagement dans la lutte, organisation


Voilà pourquoi ces échanges me"posent problème"

Le mieux ,plutôt que de pointer ou ressasser mes divergences en m’en prenant au autres et leurs réflexions,, je vais faire court(enfin relativement..) pour essayer de fairepart d’une opinion que je balance sans souci de plaire ou déplaire : cette affaire de "dictature du prolétariat" ne me semble pas de nature à rassembler la force communiste

 comparaison un peu légère vu les différences de niveau -elle est un peu comme ces discussions que j’ai promis de ne plus alimenter , autour de la réponse la plus efficace à apporter au "spectacle" du Printemps : abstention-boycott de l’Urne ou participation au scrutin.

La question est bien, aujourd’hui, de RIPOSTER, de RESISTER.tout en nourrissant la Lutte qui elle-même nourrit la réflexion collective d’une urgence de changement de Société.

Cette lutte de classes entre POSSEDANTS et exploités suppose le refus d’un "compromis" pour d’hypothétiques réformes, lesquelles, contrairement aux deux siècles précédents, ne sont pas à l’"ordre du Jour" car la CRISE SYSTEMIQUE oblige le K à reprendre tout ce qui fut"octroyé" parfois, arraché souvent.

A partir de là, mettre un terme à la Dictature du FRIC-Roi" à tout ce que la"marchandisation" de la vie a généré et risque encore plus pourrir la vie de nos gosses, c’est bien d’être en mesure de DECIDER, majoritairement chez nous -ailleurs et partout aussi certes- ce qui sera de notre INTERËT Général.

Expropriation des voleurs, appropriation sociale des moyens de produire, gestion démocratique que nous appelons "autogestion" , large initiative de masse , rassemblement par la conviction et l’expérience,c’est une guerre inédite dans une situation inédite contre un Capitalisme de ce siècle -et non de celui que décrivait Marx, avec des peuples (je reviens sur ce terme) .

Dans cette guerre, dans laquelle sont brouillés les repères de classe, au sein d’un Etat-Nation (là aussi pour faire la"totale" , je repréciserai) ,qui va être au cœur d’un enjeu mondial ,- la GRECE est à la fois un laboratoire d’application de brutalité de mesures mais aussi, et surtout-selon moi-un test pour le Capital des capacités ou pas de contre-attaque "populaire"(encore un mot qui semble faire penser à certains qu’onn’ a pas lu "le Capital ")..Si mes copains de sang catalan oen organisant de "Indignation" ", gratouillent le cuir de ceux qui eussent préférer la Résignation et le suicide collectif..., pas question de supporter, chez le Capitaliste, la RESISTANCE, la REBELLION.., tout cela nourrissant la REVOLUTION.

C’est avec ce scénario de proche avenir, sachant que rien n’est joue, que si les masses font l’Histoire, elles en ont hélas écrites de bien curieuses , que ce soit en terres anglo-saxonne ou le courant révolutionnaire est à 6 pieds sous terre qu’à certaines époques peu reluisantes des années 30-45
Je n’oublie bien entendu pas celles, écrites quand le "PARTI" tenait fermement la plume d’une main et les clés de goulags de l’autre.

Donc, avec tout cela en tête, je continue à rester perplexe quand surgit comme"question de de début de siècle" cette nécessité de"dictature du prolétariat" à "affiner".

Non pas que les mots me fassent craindre la réprobation bourgeoise,- j’ai combattu au sein du PC ceux qui me prenant pourun con et ne pouvant pas annoncer leur intention de détruire l’Orga, expliquaient que"CELLULE", ça faisait "prison" au moment ou dans les taules, les patrons multipliaient les cellules d’émulation, de marketing etc. etc.-

.
Je sursaute littéralement quand, ici, je lis que des internautes reprennent à leur compte le "Pas de liberté pour les ennemis de la liberté".

Oubliant que St Just utilise cette expression que je n’approuve pas, dans un contexte historique donné, quand les émigrés de Coblentz entendent remettre en cause une Révolution...bourgeoise qui les dépossède leurs pouvoirs absolus de mettre à sac le pays et qui, parasitent, bloquent l’accouchement du capitalisme.

Si l’appropriation SOCIALE est le processus de libération humaine, je précise quant à moi, que la supériorité du Communisme en construction ne passera pas par des entraves quelconques mises à ceux qui, individuellement, collectivement, certes sans « pinochétisme » ou tentative de s’en sabotage économique, provocations diverses etc..)
LIBRE à ceux qui voudront s’opposer aux décisions d’intérêt général, qui entendrons nous COMBATTRE politiquement, et travailler "librement" à un « joyeux retour " au bon vieux temps "de la saignée de Masse.

Car si démocratiquement nous étions conduits à un retour en arrière ce serait la preuve de notre incapacité d’aller de l’avant.

C’est là que je considère que les notions de "dictature du prolétariat " qui sont avancées peuvent porter en germe de la tentation de solutions à la Lénine en 1918, voire –y compris animés des meilleures intentions, -de considérer que l’intérêt supérieur DE CLASSE conduit à remettre en « bon ordre de marche »…ceux qui inventeraient des solutions ..non planifiées par le Parti,

 Bien entendu, le dépérissement de l’Etat qui suppose la conquête préalable des institutions bourgeoises pour les pervertir, les transformer, les abolir …cela passe par des partis, notamment celui, Révolutionnaire, qui reste à construire…

Je ne veux pas alourdir mon propos, aussi fais –je lapidaire –sans pour autant, vu ce mot, qu’on puisse penser que je jette la pierre à ceux qui ne pensent pas comme moi.
Ils sont largement majoritaires ici, qui peuvent me « contrer » avec Marx, Lénine Rosa etc etc..
Mais ma
petite expérience m’ayant appris qu’on peut, au nom d’un Marxisme mal ingéré, ruminer du dogme marxiste-léniniste dont on connait la nocivité,( car c’est la négation de Marx lui-même)..je mets les pieds dans le plat.

Notre pire adversaire aujourd’hui, objectivement,dans notre CAMP, c’est la perte tragique de tous repères de classe, parmi des millions d’individus..
Cela ne se reconquiert pas en martelant des définitions du prolétariat.

Les luttes de résistance
sont de nature à aider à ce que le « malade » recouvre la vue..
Tant que nous saurons –c’est le cas hélas-que celui qui vend sa force de travail , en exploité est plus proche de l’idée selon laquelle on assiste un peu trop ceux qui ne bossent pas......... que de l’accord avec la suppression du salariat…, tant que le pauvre aura envie de mordre le "riche "insolent..plutôt que de s’engager dans le combat pour déposséder le Capitaliste, TOUT ce qui " plombe " selon moi bien entendu,.. par manque de compréhension de masse , le besoin d’union populaire, je ne l’’utilise pas dans le combat journalier..
Je m’explique :
 Ici ou là, on s’en prend à celui qui confond –dit-on » "peuple et classe"..
C’est effectivement différent. Cette confusion, celui qui la"pointe », a raison.
Il ne sert à rien d’avoir raison sans être compris. , voire en suscitant de l’incompréhension...sur ce qu’on cherche à bâtir.
Surtout quand par ailleurs on salue le courage du mineur chilien scandant "el PUEBLO Unido etc ...."et non » la « classe obrera »

 :)

 Tant qu’au nom d’un souci partagé de ne pas en rabattre sur le fait que la" patrie", la "Nation" , ne sont pas les éléments clivants de la Lutte des classes , que c’est le rapport K/travail qui est le FONDAMENTAL…, on verse , selon moi, dans un refus de considérer que des notions de souveraineté populaire, nationale, peuvent être, en France, à l’opposé de tout nationalisme franchouillard , un cadre spécifique , héritage révolutionnaire, à " chouchouter " s’il RASSEMBLE contre le K , alors , mes camardaes,....qu’on veuille bien ne plus se référer au CHE, faisant de "Patria o MUERTE "le cri de ralliement anti-impérialiste, anticapitaliste.

Ceci, redit dans ce débat, je crois utile de préciser :

Nous divergeons.

Dont acte.
Nous ne détenons aucune vérité, si du moins nous admettons que ce sont les Masses et leur parti Révolutionnaire avec ses adhérents propriétaires, codécideurs qui, sauf à crever en Barbarie, décideront des contenus et du processus communistes..

C’est donc, quand nous passerons enfin à l’acte consistant à se COLTINER le Projet de RESISTANCE et de Changement radical, et ce en oubliant nos préoccupations pour ce qui concerne l’emploi du temps de quatre dimanches du Printemps 92..que nous avancerons sur ces questions..

Sans à priori, chacun armé de son expérience, de ses neurones, de ses convictions…
Tout ce qui rassemble ouvre la route.
Tout ce qui, au nom de la clarté,.......... n’éclaire pas le chemin,-selon moi-, ne rajoute que de possibles confusions à la fragilité du mouvement populaire, -toujours selon moi-, je ne m’y aventure pas.

J’espère que personne ne prendra cela pour le mépris de la théorie à approfondir.
Mais pour une simple et franche opinion, que m’impose le respect que j’ai pour ceux qui ne »voient pas les choses ainsi.

Cordialement

A.C