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Nucléaire hors contrôle ?

26 août 2012, 08:31

Il peut parfaitement adopter cette position sans envisager la rupture d’avec le Capitalisme

Oui il peut adopter cette position, il peut aussi facilement l’abandonner pour un ou deux postes de ministre...

MAIS s’il veut la mettre en pratique, il devra passer par-dessus Areva et compagnie, il devra renverser d’énormes intérêts capitaliste, bref il devra s’attaquer au capitalisme.

Donc si on en reste à une position antinucléaire, comme tu le dis c’est effectivement capitalo-compatible.

Mais une pratique antinucléaire implique non seulement de s’attaquer aux puissances capitalistes directement concernées, mais aussi au système plus globalement car la sortie du nucléaire va nécessairement de paire avec une rupture dans le domaine de la consommation, une rupture avec le mode de vie que nous a imposé le capitalisme.

Forcément de paire avec une rupture car, si on supprime le nucléaire sans modifier la consommation d’énergie, on va avoir du mal (sans tomber dans la caricature "bougie").

Franchement, si la sortie du nucléaire était imposée par le peuple (suite à un accident, par exemple), ça foutrait un joyeux bordel dans le capitalisme.

D’ailleurs tu as des gens qui militent, comme Corinne LEPAGE avec sincéritésur des bases dites"écolos" et qui sont quand même pas très dangereuse pour le camp de NOS adversaires (à toi et moi) ..

NON ?

OUI.
Mais là encore tu utilises la même argumentation que je ne trouve pas convaincante : c’est pas parce qu’une petite bourgeoise épouse sincèrement une cause que cette cause est mauvaise, ou que c’est pas une cause dont les travailleurs ont intérêt (vital) à se saisir.

D’une façon plus générale, j’ai l’impression que si on ne prend pas aujourd’hui à bras le corps le problème écologique, si le mouvement des travailleurs et si les révolutionnaires ne le saisissent pas, on va tout droit vers une dictature où les riches se protègeront et imposeront à la majorité un serrage de ceinture (en particulier énergétique) insupportable.

C’est à mon avis un enjeu majeur : demain les contraintes écologiques se règleront-elles par une démocratie qui reste en partie à construire ou par une dictature ?

Chico

PS : quand j’étais au NPA, nous avions dans notre bande quelques jeunes travailleurs CGT de la centrale voisine, nous avions aussi des rapports fraternels avec les leaders de la CGT de la centrale, et j’ai été surpris de voir l’évolution : les dangers du nucléaire et la sortie (pas immédiate) n’ont plus rien de tabou, au contraire. La réalité est têtue. De quoi rendre optimiste.