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15 000 manifestants pour le rapprochement des prisonniers basques

12 novembre 2012, 18:51, par Copas

Un peu comme si tu osais dire que A.D c’était les FTP des années 70 !

C’est pas le sujet de la discussion mais :

1)
L’ETA fut pourtant une des forces qui porta de gros coups contre le franquisme pourrissant.

2)
Il n’est pas bien (j’avais un mot plus fort amigo) de comparer une force plus puissante en proportion de la population basque que ne le fut le PC , avec Action directe.
Il y a là un délire total. AD c’était 10 personnes, ETA cela a été entre 10% et 20% aux élections de façon récurrente. Une très grosse force politique très implantée dans la population et en profondeur.

La critique justifiée du terrorisme et de la lutte armée menée par une petite armée révolutionnaire contre une grande armée répressive ne doit pas conduire à n’importe quel propos .

Après, ma foi, si tu parles d’attentats à la con (ils ont essayé malgré tout à chaque fois de prévenir la flicaille espagnole pour épargner les personnes non concernées), il faut reconnaitre qu’il aurait fallu dénoncer encore plus fort le FLN algérien qui a fait bien pire en élimination d’opposants et a mené des attentats aveugles de terreur délibérés.

Il faut donc remettre tout en contexte. Même la sortie de la dictature se fit, SAUF pour des basques toujours restés en prison et toujours torturés. La guerre de l’appareil d’état franquiste ne cessa jamais contre l’ETA.

La soumission et la mise à plat ventre devant l’appareil d’état nationaliste dirigeant espagnol, non dénazifié, de la part du PCE et du PSOE passa par le sacrifice des basques et l’égorgement de ceux par qui bien des espagnols ont pu bénéficier de libertés relativement démocratiques.

Effectivement il faut rappeler l’attentat contre Carrero Blanco, le général nazi franquiste, ayant été avec ses potes hitlériens sur le front russe, qui devait succéder à Franco.

Son envoi vers le ciel (son véhicule partit en l’air tellement haut qu’il retomba dans un couvent) ouvrit les portes du ressemelage royaliste adoubé par les paillassons dirigeant le PCE et le PSOE.

Les questions posées ensuite par le nationalisme basque furent marquées de cette situation et d’une non-sortie de la dictature pendant un moment .

Même encore maintenant, le pouvoir central bave de haine et de menaces quand le pays basque sud veut majoritairement l’indépendance.

Le droit à l’autodétermination des peuples ne se discute pas.

Les évolutions du nationalisme basque sont très liées à un mouvement ouvrier puissant et remuant, et s’engagent maintenant dans une autre étape, même si les scories du passé collent aux pas de tous et toutes.

Les évolutions de ces derniers temps des forces radicales basques pour sortir de la lutte armée de groupe , dans un contexte où elles sont toujours extrêmement puissantes au pays basque sud et très implantées socialement, sont des événements positifs.

La haine et l’attaque permanente menées par le nationalisme dominant espagnol et les petits frappes franquistes qui demeurent dans la police et la justice, visent à imposer leur loi par l’écrasement et l’humiliation du peuple basque.

Les manœuvres pour arrêter et condamner lourdement ceux qui essayent d’avoir une démarche politique qui sortent des affrontements armés.

L’arrestation d’Aurore fait partie de cette démarche d’un nationalisme dominant et généralement d’une rare lâcheté avec la bourgeoisie dominante qui tue bien plus chaque année par sa prédation que la lutte armée ne l’a fait en 50 ans.

Aurore tu n’es pas seule.