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> Florence Aubenas en route pour la France, Hanoun retrouve sa famille

12 juin 2005, 21:10

Tout le monde, évidemment, ne peut que se réjouir de la libération de prisonniers détenus arbitrairement, de surcroît "otages" de sordides revendications et menacés (sans doute) dans leur vie.
Mais à titre subsidiaire on pourra aussi se réjouir de la fin (provisioire) du prétexte à cette débauche de "solidaritéine" ( à l’instar de Nietschze parlant de "moraline) dégoulinante et hypersélective qui déferlait depuis 155 jours : "nos" otages "français", "nos" journalistes... servant en l’occurence de vecteur commode aux démonstrations d’union sacrée de la Patrie, comme à l’autopromotion indiscutable de la corporation journalistique et médiatique, à l’heure où cette dernière a un peu de "plomb dans l’’aile". Florence Aubenas, Georges Malbrunot et consorts, c’est la figure du journalisme héroïque, des intrépides défenseurs de la "liberté de l’information", qui au péril de leur vie vont braver les ténèbres du "black out" barbare, offrant un emblème idéal à tous leurs "confrères" et "consoeurs", qui 10 ans auparavant répétaient comme des toutous dociles les communiqués de l’OTAN dans ce même Irak, et qui continuent à le faire, du moment que c’est conforme à notre "intérêt national". Après ces si unanimes et touchantes retrouvailles - la famille, les "confrères", le président Chirac, les inénarrables "spécalistes" en sécurité et prise d’otage... - espérons que cela ne se reproduise plus.
(j’ai en mémoire aussi l’histoire de ce jeune homme photographe, qui avait été retenu comme otage plusieurs mois en Tchétchénie . A son retour, il avait écrit un bouquin relatant son aventure. Le bouquin n’avait pas intéressé les médias (c’était un petit photographe indépendant sans trop de relations), et le bouquin n’avait pas marché. Il s’en était ouvert à des journalistes et avait exprimé son dépit. D’aucun lui avait signifié leur mépris le plus hautain, insinuant qu’il cherchait à faire du fric sur son aventure, certains allant meêm jusqu’à mettre en doute le caractère "involontaire" de sa captivité... Quelques mois après ce jeune homme se suicidait dans une indifférence un peu gênée.)