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> Que se passe-t-il à Athènes ?

10 juin 2006, 17:33

Il s’y passe exactement la même chose qu’en France durant le CPE. Les directives européennes anti-démocratiques installent avec l’engagement de nos zélites politiques, chaque jour un peu plus nos nations dans le totalitarisme. Nos peuples, nos classes ouvrières avaient réussi bon gré mal gré à hisser nos conditions de vie et celles de nos enfants à un niveau acceptable en matière d’éducation, de santé, de transport ; et tous ces acquits sont en train de voler en éclat sous l’injonction de la finance et du patronat européen et mondial.
A qulle réaction s’attendre devant ce vol manifeste de nos patrimoines, de nos démocraties respectives.
Ainsi, au Chilli, le peuple exige le respect du mandat confié à la nouvelle présidente Bachelet (une copine à Ségolène). et pour toute réponse à l’éxigence d’une éducation de qualité, publique et pour tous, elle fait donner la charge, blessant et arretant des étudiants.
Voilà quelque chose d’édifiant pour les présidentielles de 2007 quand à la candidature de Ségolène : la social-démocratie n’a pas plus l’ambition de remettre en question la structure même des institutions et pas davantage le modèle économique qui nous conduit droit vers une catastrophe, que les autres crapules qui se sont succédées au pouvoir.

Rupture avec l’Union Européenne et assemblée constituante souveraine !!!!

Article du Monde sur les manifestations au Chili : http://www.lemonde.fr/web/article/0...

Les lycéens ont paralysé, lundi 5 juin, les établissements scolaires du Chili, pour la deuxième fois en moins d’une semaine, dans le cadre d’une journée de grève nationale organisée pour obtenir une réforme de l’éducation.

Malgré l’appel à une "mobilisation pacifique" lancé par les lycéens, de nombreux incidents ont été signalés dans le centre de Santiago, la capitale du Chili. Des radicaux ont érigé des barricades avec des pneus enflammés ; des groupes incontrôlés ont saccagé une librairie, une pharmacie et un magasin d’électronique où ils ont volé des téléviseurs et des lecteurs DVD ; des escarmouches ont opposé des manifestants lançant des pierres sur les bus et voitures de police et les forces de l’ordre qui tentaient de les disperser avec des lances à eau et des gaz lacrymogènes dans le centre.

Au total, des dizaines de personnes ont été blessées, dont 17 carabiniers, et 254 personnes ont été arrêtées, selon la mairie de l’agglomération de Santiago. Mais des experts ont noté qu’ils allaient pour la plupart être relâchés après un simple contrôle d’identité.

Les jeunes ont lancé pour la nuit un mot d’ordre de "tapage national", appelant à défiler en klaxonnant, en tapant sur des casseroles et d’autres objets métalliques.

FOSSÉ SOCIAL

Les étudiants, qui jugent insuffisantes les mesures proposées jusqu’à présent par la présidente chilienne, Michelle Bachelet, dénoncent le fossé social entre les élèves de l’enseignement public et ceux du privé. Ils réclament la gratuité du transport public et de l’examen d’entrée à l’enseignement supérieur.

Le syndicat des professeurs (100 000 adhérents) et la fédération des étudiants universitaires ainsi que des organisations sociales comme le syndicat des travailleurs portuaires et celui des fonctionnaires du ministère de l’éducation, se sont joints au mouvement qui secoue le pays depuis un mois. Lundi, des marches ont été organisées à Valparaiso, Iquique, San Antonio et Puerto Montt.

La présidente chilienne, Michelle Bachelet, confrontée à sa première crise depuis son arrivée au pouvoir il y a près de trois mois, a annoncé, lundi, le dépôt imminent d’un projet de loi pour réformer la Constitution et "consacrer le droit de tout citoyen à une éducation de qualité". "Les étudiants ont fait sentir leurs revendications, que j’ai qualifiées de justes et légitimes, pour une éducation de meilleure qualité et ils l’ont fait de manière pacifique", a déclaré Mme Bachelet, jugeant toutefois la grève "inutile".

Fortement décriée par ce mouvement, la loi constitutionnelle promulguée sous la dictature de Pinochet (1973-1990) confie la gestion des établissements publics aux municipalités, qui sont cependant dépourvues de moyens, ce qui a aggravé l’écart avec l’enseignement privé.

Voilà une semaine, les lycéens avaient déjà mobilisé un million de grévistes et des manifestations s’étaient soldées par 800 interpellations et des dizaines de blessés, notamment des journalistes. La violente répression des carabiniers avait suscité une polémique, conduisant au renvoi du chef des forces spéciales.

Michelle Bachelet avait promis alors, sans convaincre les étudiants, un aménagement plus favorable du tarif des transports et des bourses pour les plus démunis, comme le prévoyait son programme électoral.