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> Petition : Sauvons Là-bas... !

22 juin 2006, 10:24

Petit rappel envoyé à Cluzel :

Monsieur,

Otez-moi d’un doute : est-il possible que vous ne connaissiez pas les mésaventures de Serge July, l’un de vos chers confrères ?

Je me permets de vous les conter brièvement :

Ayant, dans les années 80 viré sa cuti en organisant dans sa ligne éditoriale un glissement de terrain de l’Est à l’Ouest,
le grand Serge baisa la "main invisible" du marché.
Cette conversion qui lui permit, certes, de fumer de plus gros cigares et d’être dans le "mouv" des années fric, eut pour effet
collatéral de provoquer la désertion des lecteurs qui, n’étant ni bobos ni parisiens, n’y retrouvaient plus leurs petits.

Dès lors l’hémorragie du lectorat l’obligeait à passer sous les fourches caudines des bienveillants investisseurs.
N’étant point mécènes, ceux-ci manifestèrent leur désir, ( qui chez eux sont des ordres ), de voir les journalistes
de Libération écrire, comme tout le Monde, de la gauche vers la droite.

Sûr et certain d’être désormais du bon côté du manche, le cher Serge fit du zèle et dans un grand élan libéral,
nonobstant d’innombrables mises en garde de ses lecteurs, prit fait et cause pour le OUI au traité constitutionnel
européen, tout comme l’ensemble des médias qui choisirent de croire en leur infaillibilité.

Le 31 Mai 2005, le pauvre Serge, dans un éditorial suicidaire, insultait les Nonnistes qui se désabonnèrent en grand nombre.

Il est aujourd’hui "remercié" par son bienfaiteur bien peu reconnaissant.

La morale de cette triste histoire est qu’il ne faut pas insulter l’intelligence de ceux qui vous lisent ou qui vous écoutent.

L’effet boomerang fait très mal.

Les hommes du pouvoir actuel sont en quelque sorte vos actionnaires, Monsieur Cluzel, mais ils ne font que passer.

Il serait très imprudent de mutiler France Inter en placardisant Daniel Mermet, Alain Rey, et d’autres qui évitent
à la station la standardisation des contenus.

Ceux qui ont quelque chose entre les oreilles ne vous le pardonneraient pas.

Avec toute mon affection pour le service audiovisuel publique.