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> Début du procés de l’incinérateur de Fumel

18 septembre 2003, 13:48

21h00 :

A la reprise des débats, ce fut à l’avocat de la partie civile de prendre la parole,
Tout d’abord, il indique que sa présence est dûe à un vote "unanime" du syndicat
intercommunal qui avait la gestion de l’incinérateur. Ensuite il dit que si les
accusés voulaient arréter l’incinérateur, il suffisait de faire un "référé en voie da
fait" [Ceci en donnant pour exemple une affaire totalement caricaturale, laissant
oublier que si les copains avaient tenté à l’époque de faire un référé, il se serait
enlisé dans des querelles d’experts, et non avec les éléments actuels à propos des 45
incinérateurs, dout dout le monde est d’accord aujourd’hui]... Mais même si il déclare
que l’incinérateur n’était pas si dangereux que cela ("Les vaches n’ont pas changé de
couleur"), il nous laisse entendre cependant que le syndicat serait en fait satisfait
de l’arrêt,..

Le procureur déclarant d’abord qu’il ne faut juger l’affaire que sur les faits de
destruction, sans s’occuper de sa légitimité, base toute son argumentation à essayer
de détruire la légitimité des actions citoyennes "faites par des individus
fonctionnant de façon anti-démocratique"... Plus pratiquement, il demande que la loi
soit appliquée avec une peine individualisée pour chaque accusé. Ce qui n’est pas
évident, puisque les actes individuels n’ont pratiquement pas été vérifiés. Il demande
cependant 9 mois fermes, donc huit avec sursis pour Gérard, les frangins et Pierre
(Parce que selon lui, ce serait le "théoricien"), 6 mois avec sursis pour Marie, et
trois mois avec sursis pour Patrick.

C’est l’avocat de ce dernier qui prend ensuite la parole, rappelant que Patrick
n’était rien fait de plus grave que faire bruler que trois pallettes de bois et
ammener des boules de pétanques. Et qu’il avait déja été puni par le fait qu’il avait
perdu son travail lorsque son patron avait appris qu’il allait passer en procès.
Ensuite l’avocat de Marie, s’étonne comment une affaire ayant au début été gérée comme
une action de grande criminalité, avec incarcérations et mises sous controle
judiciaire/social délirant, finisse pas disparaitre totalement, avant de réapparaitre
moins de quinze jours avant sa prescription... Plus tard retournant les propos du
procureur, il demande que Marie soit jugée sur ses actes de dégradations : faire
bruler trois palettes de bois, dégonfler les pneux d’un véhicule et autres
broutilles... Et en ce qui concerne l’accusation d’entrave à la liberté du travail, il
ne fait que rappeler que si des gens y travaillaient, ils le faisaient en dehors de
toute légalité...

L’avocat des frangins, s’applique ensuite a expliquer la légitimité de l’action
d’arrêt d’un lieu connu pour être dangereux pour la santé, et démontre que faire un
référé n’aurait eu aucun effet.

L’avocate de Pierre s’attache tout d’abord a démontrer la liaison entre, AC !, la
précarité et l’incinérateur, en rappelant que les personnes les plus proches de
l’incinérateur étaient un camps de personnes précarisées (des gitans) et qu’il n’y
avait pas d’incinérateur dans le 16e arrondissement de Paris. Ensuite, elle s’attache
à démontrer que l’action de Pierre est une action militante au même titre qye ses
autres activités dans les collectifs de chômeurs.

Enfin l’avocat de Gèrard, résume les plaidoiries des autres avocats, et plaide l’état
de nécessité, justifant l’arrêt d’un incinérateur dangereux pour la santé publique.

Délibéré le 19 novembre