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> POUR L’ABOLITION DE L’ANIMAL ESCLAVE

31 août 2006, 11:02

Je suis d’accord avec l’auteur de l’article en ce que le fait de considérer l’animal comme une chose, ce qui est le cas en droit français, est scandaleux. Cela procède d’une prétention injustifiée des Hommes et d’un mépris complet vis à vis des autres êtres vivants.Il suffit d’être un peu observateur pour constater que les animaux peuvent ressentir de la souffrance, du plaisir, de la tristesse ou exprimer de l’affection. Comment dans ces conditions peut on les ramener au rang d’objets. C’est inacceptable.
En outre, il est évident que les animaux élévés pour l’alimentation des hommes doivent être bien traités. Il va de soit également que les animaux sauvages ne doivent pas être poursuivis et tués pour le plaisir de personnes qui se voient comme des "sportifs" tel est le cas notamment de la chasse à courre, interdite en angleterre mais toujours autorisée en France ce qui est déplorable. Cette méthode de chasse cruelle consiste à poursuivre des animaux , pour le plaisir, jusqu’à épuisement de la proie, à l’aide de chiens qui arrivent parfois à blesser l’animal effrayé avant l’arrivée du chasseur qui donnera le coup de grâce...On imagine le stress, l’angoisse et la souffrance de l’animal dans ces moments là.
Enfin, dans notre comportement de tous les jours nous ne respectons pas les animaux. On a déjà vu des automobilistes faire des écarts pour être surs d’écraser un chat ou un lapin traversant la route...On voit souvent des automobilistes blesser involontairement un chien qui s’en va boitant, sans pour autant s’arrêter voire même ralentir...Pas de compassion, pas d’aide , pas de remords..
Peu de gens sont sensibles au sort de l’animal. La reflexion frequemment entendue est : "il y a déjà tant de souffrance dans le monde, qu’il faut d’abord s’occupper des hommes avant les animaux". C’est un raisonnement qui se veut intelligent mais qui est stupide en ce qu’il confine à l’immobilisme. En effet, ce système hiérarchisé, outre le fait qu’il démontre la force du sentiment de supériorité de l’homme vis à vis de l’animal, a pour résultat l’inaction. Il faut au contraire agir sur tous les fronts. On peut donner pour les enfants qui souffrent dans les pays pauvres et militer en même temps pour le respect des animaux. L’un n’exlut pas l’autre. D’ailleurs à poursuivre ce raisonnement hiérarchisé délétaire, on pourrait dire : Occupons nous d’abord des enfants avant les personnes agées. La protection des enfants étant malheureusement une tâche immense jamais terminée, on ne s’occuperait jamais des personnes agées... Voilà en quoi on ne peut accepter ce type de raisonnement qui se croit pourtant pertinent.
Les animaux ont suffisamment souffert jusqu’à ce jour. Il est temps de prendre conscience que nous partageons la planête avec eux et que nous leur devons le respect attaché à leur qualité d’êtres vivants.
Je ne suis pas membre d’une association même si je trouve qu’elles font du bon travail. Je n’exprime ici qu’un avis personnel.

Bertrand Wambeke
Avocat au Barreau de Lille
bwambeke@nordnet.fr