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> à REGIS DUFFOUR

23 octobre 2006, 20:23

Curieuse pour le moins la propension des contradicteurs (à moins qu’il ne s’agisse d’une seule et même personne) à :
 signer anonyme
 à chercher le détail sur lequel fondre

Dans une discussion il est loyal et honnête de se présenter. Au moins sous un pseudonyme.
Je devrais m’abstenir de répondre sur la foi de ce seul argument.
Dominant social ? Je préfère rire de l’argument. Je ris mais ne vous donnerai pas de détails relevant de ma vie privée. Simplement je dirai qu’il faudrait encore chercher à l’être dominant et vous semblez tellement vous y entendre qu’il vous échappe, peut-être, qu’on puisse être mue par d’autres raisons que la domination.
Ecraser mes interlocuteurs ? Vous avez manqué la chronologie de la discussion mon cher monsieur ou ma chère dame. Que vous l’ayez manqué par inadvertance excuse à peine vos violentes accusations. Que vous l’ayez fait intentionnellement ne m’étonnerait pas. Lors donc je ne répondrai pas aux arguments de mauvaise foi. Nous n’en avons pas besoin pour nourrir le débat. Que ce soit une technique particulièrement éprouvée chez les dominants de peu de scrupules, qu’on l’enseigne dans les grandes écoles, on ne cherche rien moins qu’à fondre sur une proie sans soucis de probité intellectuelle. J’entends par probité un effort consenti à l’authenticité et dans le cas précis à la chronologie de la discussion. Le reste n’est que prédation.
Je ne vois pas de fond intéressant, aussi subtile en soit la forme sans cet effort.
Cependant je consens à vous dire que vous vous égarez et probablement une signature aurait par trop révélée en quoi vous avez emprunté cette voie critique. Vous êtes donc courageusement resté anonyme pour ne pas prêter le flanc.
Non seulement vous ne suivez pas le fil de la discussion mais vous manquez d’information sur la SEULE personne à ce jour arrêtée. Une seule personne mon cher monsieur quand la presse et ceux que je suppose être vos amis criaient à la Fatwa ! Voilà qui discrédite votre laïus à propos des religions. L’individu a été relâché. Vous pensez bien que dans un contexte (puisque vous en appelez au contexte) comme le notre on se serait saisi de l’affaire en haut lieu, on l’aurait porté sur la voie publique s’il s’était agi d’une véritable fatwa dont on aurait tiré avantage en asseyant sa politique d’expulsion et en renforçant la cohésion nationale autour d’un ennemi commun. Dans une période comme la notre où la précarité s’accroît où l’avenir est à Bolkestein, délocalisations, dispositifs biométriques, nano puces, expulsions, guerre du pétrole, fraudes et corruptions avérées dans les milieux politiques et des affaires et il me faut bien en passer, dans un tel contexte il est une technique de pouvoir éprouvée, laquelle fait dangereusement penser à l’avant-guerre : les brigands désignent à la vindicte un ennemi. Voilà qui est fait. On a le juif qu’on peut, en l’occurrence il s’agit de l’immigré de couleur.
On le provoque donc. Sarkozy et ses « racailles » insultes ont donné les émeutes. Redeker joue un rôle semblable. Ce genre d’individus ne reçoivent pas de coups de téléphones des ministres pour leur basse besogne, ils devancent les ordres du pouvoir. Leur moteur c’est l’ambition. Je vous invite à lire « L’automne allemand de Stig Dagerman. Il y fait une description des procès de dénazification. Il insiste sur le cas d’un instituteur. Encore jeune homme le personnage était à gauche. Son rêve était d’intégrer l’enseignement ce qui n’était envisageable qu’à la condition d’adhérer au Parti national socialiste. Bien qu’opposé aux idées du parti il y adhéra, devint instituteur. La suite vous la connaissez. Vous avouerez que sur le fond l’argument de Stig Dagerman est probant n’est-ce pas ?
Il reste que vous êtes infondé à me faire le reproche de défendre le dogmatisme religieux. Si c’est là le seul argument qu’il vous reste pour justifier des attaques incessantes portées au bouc émissaire c’est que l’histoire ne vous a sur le fond rien enseigné, à moins que vous feigniez de n’avoir pas compris. Votre signature (peut-être) nous aurait éclairé.

régis duffour