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Marie-George Buffet : solidarité avec José Bové (video)

8 février 2007, 08:46

La solidarité avec José Bové dans ce cadre de l’action syndicale ne se discute même pas !

La criminalisation de l’action syndicale n’est pas une nouveauté ;

Pendant ce temps, les patrons criminels sont protégés, et quand ils tombent (extrêmement rarement, quand ils sont lâchés par leurs pairs), ils sont bien vite amnistiés. Combien de patrons condamnés au pénal à de la prison ferme pour mort d’un ouvrier ? pour empoisonnement ? aucun !

Dans une affaire récente concernant les Amiantés d’Alstom Power Boilers (site de Lys Lez Lannoy, vendu en 2001), le dernier directeur a été traduit... devant le tribunal correctionnel suite à la plainte déposée par l’inspecteur du travail.

Le procès a eu lieu en mai 2006 et le jugement avait été mis en délibéré au 4 septembre. Alstom doit payer 75 000 euros d’amende et l’ex-directeur du site de Lys-lez-Lannoy, près de Roubaix, a été condamné à neuf mois de prison avec sursis.

Le procureur de la République avait requis lundi 22 mai devant le tribunal correctionnel de Lille la peine maximale contre la société Alstom, soit 75.000 euros d’amende, et un an de prison avec sursis contre l’ancien directeur du site, Bernard Gomez, pour avoir exposé des salariés à l’amiante.

L’ancien directeur du site a également été condamné à payer 3 000 euros d’amende toujours pour mise en danger de la vie d’autrui et pour non-respect des règles d’hygiène et de sécurité.

La société a également été condamnée à verser 10 000 euros à chacun de ses 150 salariés et chacune des associations parties civiles au procès. Elle devait également afficher le jugement pendant deux mois au siège d’Alstom, et le publier dans plusieurs quotidiens nationaux et régionaux.

Lors du procès, l’ancien directeur et Alstom s’étaient défendus en déclarant à plusieurs reprises avoir tout fait pour protéger les anciens salariés d’Alstom à Lys-lez-Lannoy, près de Roubaix.

Une version des faits complètement opposées à celle des anciens salariés. Michel Ledoux, avocat de l’Ardeva, l’Association régionale de défense des victimes de l’amiante, partie civile au procès déclarait en mai que "Ce qui saute aux yeux dans ce procès, c’est la présence massive d’amiante sur ce site et l’invraisemblable inorganisation de la prévention des risques professionnels".

Alstom condamné, des dizaines d’autres recours judiciaires pourraient suivre en France et les procédures d’indemnisation des salariés exposés pourraient être accélérées.

Entre 1998 et 2001, l’entreprise était soupçonnée de ne pas avoir protégé quelque 360 salariés sur son site de Lys-lez-Lannoy. Jeudi 18 mai,de nombreux anciens salariés d’Alstom étaient présents devant le palais de justice de Lille pour l’ouverture du procès ainsi que des représentants de l’Ardeva, association régionale de défense des victimes de l’amiante et plusieurs veuves de l’amiante de Dunkerque.

Le site de Lys-lez-Lannoy, ancienne fabrique de chaudières, est aujourd’hui complètement désamianté et la production a cessé. Les machines ne sont plus dans les locaux et seul un local accueille encore deux fois par semaine quelques-uns des anciens salariés de l’usine. Une dizaine d’entre-eux sont morts à cause de leur exposition à l’amiante et des plaques pleurales ont été observées chez 80 autres anciens salariés.

A Lys-lez-Lannoy, l’amiante était utilisée pour ses propriétés isolantes et protégeait les ouvriers de la chaleur lors de la fabrication des chaudières. Mais dès 1996, la loi imposa aux entreprises de ne plus exposer les salariés à l’amiante. On reprochait à Alstom de ne pas avoir suivi cette directive jusqu’en 2001, exposant ainsi quelque 360 salariés à l’amiante.

Si de nombreux procès civils ont eu lieu et ont reconnu la faute des employeurs, le procès de Lille était le premier procès pénal ouvert en France sur une affaire liée à l’amiante. Quelque 140 anciens salariés d’Alstom de Lys-lez-Lannoy s’étaient portés partie civile.

http://nord-pas-de-calais-picardie.france3.fr/dossiers/20937972-fr.php

Ainsi donc, la vie d’un ouvrier ne vaut pas bien cher ! A-t-on vu les actionnaires, condamnés ? NON !

à comparer avec les réquisitions du procureur sur cette affaire de fauchage volontaire : il avait requis des peines allant jusqu’à quatre mois d’emprisonnement ferme devant la cour d’appel. La cour d’appel avait suivi....

vous avez dit Justice de Classe ?

SOLIDARITE

Patrice Bardet