José Bové, Ségolène Royal "va dans le bon sens", "Encore un petit effort et vous serez à gauche" (video)
15 février 2007, 18:29
Une réponse sur l’ensemble et sur le fond :
J’ai moi, aussi, en écoutant cette ITV de José Bové sur A2, été choquée par sa "molesse", sa complaisance par rapport au social libéralisme qu’incarne toujours et encore à ce jour la candidate du parti socialiste.
Mais autre chose m’a davantage secouée et posé problème.
Choisir et avancer comme emblème d’une campagne électorale, telle qu’elle se déroule - surtout lorsqu’on vient de tendre la main au "mieux disant" social libéral - le mythe d’Antigone (comme je el’ai appris avant hier) me coupe le souffle.
C’est presque une insulte. Une grosse bévue en tous cas.
Que l’on aie recours à ce personnage mythique sur un plan personnel, existentiel, c’est légitime et ne regarde personne, c’est une chose.
Mais que l’on s’égare à s’en réclamer publiquement, surtout dans une visée de pouvoir (me trompé-je ???) là, franchement, les bras m’en tombent.
Sans parler de l’ego démesuré dont cela témoigne, et en fermant les yeux (à moitié) sur le fait que ce sont des dieux païens qui inspirèrent les pires idéologies voici 70 ans en Germany...
Et puis - s’il faut le rappeler - l’Antigone de toutes les pièces qu’elle a inspirées depuis Sophocle *- n’était pas un leader syndical - qui a bien creusé son sillon et négocié son virage... Il ne finira pas, j’en fais le pari, dans une grotte de Roquefort, emmuré vivant. En plus, Antigone, faut-il le rappeler ?, c’était une femme !
Un homme, que j’ai bien admiré jadis, vient là de franchir les limites du grotesque.
Martine 13
* On pourra lire à ce sujet l’étude éblouissante et inégalée d’un George Steiner : Les Antigones/NRF-Gallimard-1986
Une réponse sur l’ensemble et sur le fond :
J’ai moi, aussi, en écoutant cette ITV de José Bové sur A2, été choquée par sa "molesse", sa complaisance par rapport au social libéralisme qu’incarne toujours et encore à ce jour la candidate du parti socialiste.
Mais autre chose m’a davantage secouée et posé problème.
Choisir et avancer comme emblème d’une campagne électorale, telle qu’elle se déroule - surtout lorsqu’on vient de tendre la main au "mieux disant" social libéral - le mythe d’Antigone (comme je el’ai appris avant hier) me coupe le souffle.
C’est presque une insulte. Une grosse bévue en tous cas.
Que l’on aie recours à ce personnage mythique sur un plan personnel, existentiel, c’est légitime et ne regarde personne, c’est une chose.
Mais que l’on s’égare à s’en réclamer publiquement, surtout dans une visée de pouvoir (me trompé-je ???) là, franchement, les bras m’en tombent.
Sans parler de l’ego démesuré dont cela témoigne, et en fermant les yeux (à moitié) sur le fait que ce sont des dieux païens qui inspirèrent les pires idéologies voici 70 ans en Germany...
Et puis - s’il faut le rappeler - l’Antigone de toutes les pièces qu’elle a inspirées depuis Sophocle *- n’était pas un leader syndical - qui a bien creusé son sillon et négocié son virage... Il ne finira pas, j’en fais le pari, dans une grotte de Roquefort, emmuré vivant.
En plus, Antigone, faut-il le rappeler ?, c’était une femme !
Un homme, que j’ai bien admiré jadis, vient là de franchir les limites du grotesque.
Martine 13
* On pourra lire à ce sujet l’étude éblouissante et inégalée d’un George Steiner : Les Antigones/NRF-Gallimard-1986