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NE PASDIRE N IMPORTE QUOI SUR LES COMMUNISTES ITALIENS

18 juin 2007, 22:11

Bonsoir à tous et à toutes

PErmettez moi d’apporter quelques éclaircissements à ce t article au vu de certaines réflexions.

Il ne s’agit pas tant pour moi de dire ici "faisons comme nos amis italiens", non, je suis pour une voie française, pas par patriotisme mais par logique, mais plutot :

1° de m’interroger sur l’expérience à laquelle jai pu assister, et de m’interroger d’autant plus que cette création,( contrairement à celle de la Linke qui, quoi qu’on en dise est une expérience différente de celle de la Sinistra europea), n’a pas été relayée par le PCf ni par l’Humanité...

2° d’insister, i lest vrai, sur l’expérience italienne, parce que je pense que nous pouvons y trouver plus de points d’ancrage pour une réflexion ici que dans Die Linke, pour les raisons que j’a i essayé de rapporter, imparfaitement, ici.

Quand je dis que je m’en étonne évidemment c’est ironique. Je ne m’en étonne pas en réalité car je pense que cela révèle des choix profonds qui se font peut être à l’insu des militants,( de la même manière que laisser Cl autain prendre autant d’importance, non pas pour des raisons personnelles, mais pour des raisons poltiiques , me semble une abérration).

Je suis extrêmement surprise et choquée qu’après son attitude et son mutisme lors de la présidentielle, lors des législatives aussi, elle puisse apparaître encore comme "apparentée au PCF" ! Je suis d’autant plus choquée que son discours ne me paraît pas être un discours communiste ni même un discours socialiste au sens générique du terme .

"altermondialiste" et "antilibéral" oui...

Pour moi, cela veut tout dire et tant pis pour celles et ceux qui ne veulent pas comprendre quelle perte de substance idéologique cela représente.

Mais là encore je suis ironique. Je ne suis pas/plus surprise et je pense même que nous pourrions avoir le plaisir de la voir à nouveau présentée par le PCF dans quelques mois. Elle est tellement "médiatique" qu’il va bien falloir "laver l’affront" des législatives, et il règne dans certaines strates de ladirection du PCf un tel attrait pour les sièges et les mandats que la priorité sera donnée à la sortante, qui, il est vrai, a fait ses preuves dans les urnes...Bref, ce n’est pas le sujet qui nous intéresse mais c’est un exemple aussi, à méditer...

Pour revenir sur le Congrès de Rome et pour faire taire certains qui sont manifestement mal informés, je me permets de relayer quelques interventions publiques (notamment de la représentante libanaise du groupe euroméditerrannée) qui a clairement parlé du PCF comme d’un parti social démocrate, et qui a rappelé que notre parti avait voté les privatisations de service public avec le PS, rappelant ainsi certaines dérives dont les italiens et leurs partenaires sont bien conscients.

Evidemment que Linke et Sinistra europea ne sont pas antinomiques, donc (quoi que), mais encore une fois, ce sont bien des expériences différentes et il me semble que les partis à l’origine de Die Linke ne sont plsu ou pas tout à fait comparables au PCF... alors qu’en Italie, oui.

Et celui ou celle qui prétend le contraire en arguant de la participation de PRc notamment ,au gouvernement Prodi, ne voit pas que la réalité fasciste, au sens strict du terme, existe encore bel et bien en ITalie, de mêm que le danger de Berlusconi, qui est un danger Sarkozy à la puissance mille.

On ne peut pas comprendre l’absence d’hésitation des camarades italiens (parmi les premiers historiquement, à avoir pris leur indépendance par rapport à Moscou, ce qui est un signe fort d’indépendance d’esprit ) on ne peut pas comprendre, donc,l’absence d’hésitation à participer au gouvernement Prodi si on ne comprend pas que DANS CE PAYS il EXISTE des VRAIES FORCES FASCISTES D’ETAT, des forces fascistes politiques, participant à la vie politique du pays.

Que dans ce pays , les fascistes et certains membres des forces de l’ordre ONT TUE de jeunes gens, communistes, antifascistes, altermondialistes en quasi impunité, comme l’a bien relaté l’émouvant article de Giustiniano Rossi publié ici il ya queques semaines.

A ce sujet d’ailleurs , j’attire votre attention sur les aveux récents du chef de la police de Gênes relatifs à la bastonnade générale organisée dans le dortoir de jeunes gens à Gênes en 2001 qui a laissé sur le carreau presque morts, des militants d’une 20aine d’années et je rappelle le cas Carlo Giuliani ! Nous avons tous et toutes VU les images ! Comment ne pas avoir envie d’hurler et comment surtout, reprocher ensuite de ""préférer" la social démocratie au choléra fasciste ?

Alors franchement, prendre prétexte de la participation des camarades italiens au gouvernement PRODI pour faire dire aux faits ce qu’ils ne disent pas et les taxer de "dérive droitière" c’est VRAIMENT de la mauvaise foi et du foutage de gueule, dont je ne comprends pas bien l’objet dans la bouche de communistes.

J’insiste sur le fait que le danger fasciste est toujours présent en Italie ( et que le Vatican est àRome !!!) ce que l’on peut constater dès que l’on met les p ieds dans cette capitale européenne au vu des affiches, des tags et autres qui couvrent les murs de la ville et que Berlusconi (et tout ce qui va avec) guette au coin du bois !

Désolée, mais je crois qu’en France, on ne SAIT PAS ce qu’est ce fascisme - même si nous avons eu Pétain, Papon, Bousquet etc. pendant une période historiquement déterminée et même s’il existe des groupuscules fascistes, nous avons des "fascistoides" mais rien de comparable à ce qu’a connu et connaît encore l’Italie.

Imaginez qu’en France sévissent depuis 30 ans, non, 50 ans, le type d’exactions qui ont eu lieu à Paris pendant la guerre d’Algérie ou qu’ont connu nos grands parents pendant l’Occupation, que les milices fascistes sévissent, qu’on bastonne des jeunes, qu’on balance des étudiants à la Seine après les avoir tué, que des policiers tirent sur des manifestants à la mitraillette du haut des balcons etc etc...Et là, vous comprendrez que, comme les communistes ont particpé au premier gourvernement de de Gaulle, on ne peut pas faire la fine bouche et oui, là, on participe à un gouvernement d’union naionale qui est emmené par un social démocrate chrétien.

Si on ignore ces 3 éléments, le fascisme, la mafia et l’emprise du catholicisme, on ne peut pas comprendre en effet , l’attitude responsable du PRC aujourd’hui, la seule attitude à tenir.

Pour ce que moi j’ai entendu, notamment dans la bouche de Bertinotti et de Tortorella (et j’ai une vidéo d’ailleurs) je peux vous dire que si le PCF subissait la même "dérive droitière" que celle de nos camarades italiens, on serait sortis d’affaire ou presque, par rapport à la social démocratie du PS qui nous contamine chaque jour davantage.

Voilà.

Et je ne démords pas du fait que,si on fait l’économie d’un grand débat sur nos "fondamentaux", si on ne reprend pas nos luttes dans la vie civile, dans les usines et dans les entreprises, si on ne renoue pas de contacts actifs avec la population, avec des bases solidement anticapitalistes et avec des propositions positives ( et pas seulement des projets "contre", en effet), si on ne met pas fin à nos liens dangereux avec le PS actuel en termes de direction politique ( et non en terme de discussisons entre militants) le tout, dans la perspective européenne, nous périrons.

Avec nous, communistes, périra la défense du Socialisme en France. Et là, oui, le capitalisme aura gagné chez nous.bien sûr, nous subsisterons en tant que groupuscule. Cela sera t il suffisant ? Non.

La construction d’une union confédérale de forces composant la gauche française autour et par un PCF clairement communiste ,dans l’optique d’un Parti de la Gauche européenne français, n’empêche nullement nos réflexions et nos actions internes, au contraire ! Ils vont se nourir l’un de l’autre.

Si NOUS, militants communistes, prenons cette intiative, NOUS poserons les bases de l’adhésion des "autres" militants (notamment et ce n’est pas exhaustif,anticapitalisme, marxisme, défense du prolétariat, internationalisme) et NOUS ne serons pas obligés de suivre des chemins qui ne NOUS conviennent pas/plus ou de nous marginaliser davantage.

A tout seigneur tout honneur, et "charbonnier maître chez soi" comme on dit.

Alors, nous, communistes, faisons d’un projet socialiste européen notre maison et nous pourrons être comme le charbonnier, maître chez nous.

Fraternellement

La Louve