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L’hypothèse communiste doit-elle être abandonnée ?

13 novembre 2007, 23:45

C’est vrai je viens de relire là, il se chauffe à la couleur des mots...

Il ne faut pas toujours regarder dans les textes et les proclamations des explications d’un échec supposé du communisme, toujours ne pas se rendre compte qu’il y a des choses plus puissantes, des actes plus puissants que les discours. Ah là là....

Qu’on appelle cela communisme ou tarte à la guimauve, les mécanismes à l’œuvre concrets , la gestion de la société, à tous niveaux, par une caste, peut emprunter tous les discours, dire qu’il fait beau sous la pluie, ça ne changera rien de la réalité.

S’attaquer au discours est une bévue, s’attaquer au communisme alors qu’il faut s’attaquer à une caste, ses mécanismes d’ascension, une belle connerie. Et surtout empêche de comprendre et pousse à recommencer sans cesse et sans cesse les mêmes conneries.

On part du présupposé du communisme et on regarde l’échec , on s’en prends donc purement à l’idéologie supposée, mais les castes, les systèmes bureaucratiques furent des cathédrales du mensonge, le discours sur le communisme étant totalement inverse aux actes concrets, il ne faut donc pas s’en prendre aux actes qu’ils n’ont pas eu, aux discours qu’ils n’ont pas mis en pratique, jamais mis en pratique.

Qu’arrive-t-il quand on dit qu’on est pour le pouvoir des travailleurs et qu’on fait strictement , férocement et criminellement l’inverse ? La bourgeoisie et les gentils peuvent-ils dire ensuite : Vous voyez, le communisme, ça ne marche pas, c’est un échec...

Pour les bourgeois , après avoir eu une peur de l’autre monde (que les soit-disant communistes soient vraiment communistes) ils exultent de soulagement et clament leur triomphe moral.

Pour les gentils c’est vachement plus compliqué, prenant le discours pour du bon pain ils se mettent à cogner sur l’idée en se disant, en une recherche infinie et sans rivage, que, dans le discours il doit y avoir un vice, un défaut...

et ils cherchent et creusent et reviennent les poches vides et l’oppression toujours sous les yeux.

C’est que le vice est ailleurs, tout simple, une couche sociale qui s’infiltre entre la bourgeoisie défunte et des travailleurs , des classes déshéritées n’ayant pas encore capacité suffisante à contrôler, n’ayant pas organisations pour contrôler, droits et libertés garanties pour endiguer la tendance au despotisme inhérente à ceux que la société délègue pour gérer. Le plus déterminé et le plus volontariste des hommes, quand il a pouvoir sans contrôle se met lentement à estimer que c’est la plus ordinaire des choses, l’habitude du commandement administratif une seconde nature, l’obéissance des travailleurs à son pouvoir une donnée naturelle et évidente, etc...

L’idéologie, la bataille idéologique est toujours très importante, mais les forces réelles sous-jacentes à une société, et j’approuve Marx là dessus, sont celles qui font réellement l’histoire, avec des gourdins ou pas, des livres de compte et des oukases ou pas, des exploitations et des oppressions... Les discours là dedans des serviteurs zélés à une justification des choses et de leurs marches sous le soleil.

Quelque part, dans l’objectif du communisme il y avait l’espérance que la réalité des choses rejoigne l’idéologie des hommes, que la société soit plus simple à vivre de ce point de vue. Mais malheureusement ce fut pile poil l’inverse. Jamais le discours s’éloigna tant de la réalité, sauf sur les idées de la soumission, de la hiérarchie, de l’obéissance , des bonnes mœurs où là le discours fut proprement bourgeois-facho.

Allez savoir pourquoi , hein !

Cop