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Les 316 "décisions" de la Commission Attali Le pot-pourri du libéralisme

25 janvier 2008, 20:12

présenter Jean Kaspar, dangereux "activiste" de "gauche" , ex-secrétaire général de la CFDT, comme "syndicaliste", en dit long sur la dérive d’un certain syndicalisme renouant avec ses origines

Mais laissons la parole à Kaspar, syndicaliste-patron, ou patron-syndicaliste

Quelle France, pour quel MONDE ?

Depuis la fin du mois d’août, la Commission pour la Libération de la Croissance que préside Jacques ATTALI se réunit et dégage de multiples propositions.

Certains diront : "une commission de plus qui s’ajoute à la longue liste celles qui ont été mises en place dans le passé, avec le succès que l’on sait ".

Pour ma part je m’oppose à ce pessimisme et tiens à dire pourquoi.

Dès le début de nos travaux, j’ai pu prendre la mesure de la volonté de tous les membres de la commission à sortir des sentiers battus, pour dégager des propositions hardies, novatrices et courageuses permettant à notre pays, comme le suggère Jacques ATTALI, de se rapprocher du taux de croissance moyen mondial qui se situe autour de 5%.

Bien entendu, une telle ambition implique une mobilisation de tous les acteurs, bien des réformes, des remises en cause, une volonté de sortir des schémas de pensée du passé, de la lucidité et du courage.

Au-delà de la référence à un taux de croissance, il s’agira d’expliquer pourquoi la croissance est nécessaire, comment la faire progresser et comment en répartir les fruits. On voit bien qu’une telle approche signifie en fait de savoir quelle France nous voulons préparer pour quel Monde.

Au sein de la commission, j’ai pris ma part pour formuler des propositions sur des questions qui touchent à la méthode de gestion d’un processus de réformes, à la représentativité des organisations syndicales, aux conditions de validité d’un accord contractuel, à la représentation collective des salariés dans les PME ou encore à la nécessité d’assouplir les conditions d’ouverture des magasins le dimanche. Modestement j’essaie d’apporter le fruit de mon expérience pour contribuer à la production de propositions concrètes, convaincu que la nature du dialogue social contribue à la croissance.

Certaines propositions émises par les membres de la commission vont remettre en cause bien des habitudes et bousculer de nombreux conservatismes. C’est aujourd’hui indispensable car le temps est venu, pour notre pays, de faire le pari de l’intelligence et de la confiance dans la capacité de nos concitoyens à comprendre, comme cela fut le cas dans de multiples autres pays, qu’il nous faut engager de multiples réformes pour créer plus de richesse, plus de solidarité, plus de justice, plus de liberté et plus de coopération.

Je souhaite contribuer à faire de notre pays une communauté d’hommes et de femmes qui aient le goût de l’audace, de l’innovation. Un pays qui sache dépasser ses peurs, qui s’enrichisse des expériences des autres, qui ne craint pas la concurrence parce qu’il sait imaginer et promouvoir les solidarités nouvelles et qui n’a pas peur de l’étranger car nous avons besoin de lui pour imaginer notre futur commun.

la suite sur le site d’Attali :

et pour conclure, laissons la parole au très libéral (et très proche de l’extrême droite) Alain Madelin

(...)

Confier la présidence de cette commission à Jacques Attali était de surcroît habile, car cela permettait de faire endosser par une personnalité affichée socialiste, étroitement liée à la politique de François Mitterrand, des réponses nécessairement d’inspiration libérale.

(...)

En fait, le rapport final ne tient pas les promesses de sa bande-annonce. Attali n’innove guère. Il compile, laborieusement, le meilleur et le pire. On y retrouve des morceaux choisis, des rapports Camdessus, Cahuc-Kramarz, celui de l’OCDE ou le livre blanc du Medef, pour ne parler que des plus fameux et des plus récents.

La vraie nouveauté n’est donc pas ce que dit le rapport. C’est qu’Attali le dise… aussi.

(...)

Si même Attali le dit...

Ségolène Royal a trouvé les propositions Attali "intéressantes".

Qui s’en étonnera ? Elle n’a jamais désavoué Sarkozy sur le fond, mais seulement sur la forme

Gérard Filoche a écrit sur son site ( Démocratie&Socialisme, celui de Jean-Jacques Chavigné aussi) que seuls 30% des socialistes seraient de gauche.

On le croit volontiers, même s’il gonfle certainement le chiffre pour garder le moral

Royal est-elle de gauche ? Il semblerait plutôt qu’elle soit dans les 70%. Qui s’en étonnera ? Qui s’étonnera que les classes populaires se détournent du PS ?

lire à ce sujet sur le site de Filoche et Chavigné (un peu de lucidité) Le PS et l’élection présidentielle : Bilan et perspectives

et aussi Droitisation » de la société ou refus des directions de Gauche de mener le combat ?

P. Bardet